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Jules VERNE

Publié le 08/04/2013

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En 1896, Jules Verne publie Face au drapeau, roman qui met en scène le personnage du savant fou. Le chimiste Eugène Turpin le lit, se reconnaît, intente un procès. Jules Verne le gagnera, défendu par son avocat... Raymond Poincaré.

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« sera plus celui issu du monde des fées, mais celui que génère le monde dans lequel il s'insère , un univers de machines, d'inventions techniques.

C'est la grande époque des Voyages extra­ ordinaires dans les mondes connus et inconnus.

Chaque nouveau roman est l'occa­ sion d'explorer des contrées différentes, de décrire les quatre coins du monde mais aussi ces univers plus mys­ térieux encore que sont les fonds marins (Vingt Mille Lieues sous les mers ), le cosmos, les entrailles de la terre, etc.

Ces · romans d'aventure, qui peuverit à l 'occasion ménager une place aux intrigues sentimentales, s'articulent autour des machines les plus extra - vagantes, d'autant plus surprenantes qu'elles surgissent dans un x1xe siècle tout nouvellement acquis à l 'idée de progrès technique.

Jules Verne nourrit ses aventures de « tubes de force gravitationnelle », d'un« engin polyvalent automobile- avion-sous-marin » ou d'un « super- explosif chimique », qui sont autant d'extrapolations, souvent anticipa­ trices, des recherches les plus avan­ cées de ses contemporains.

Les Le Tour du monde en 80 jours fit l'objet d'une adaptation théâtrale Les timbres-poste rendent hommage à la popularité des œuvres de Jules Verne tôt bouleversée.

Le contexte dans le­ quel évolue l'auteur s'assombrit: la guerre franco-allemande éclate, la colonisation se poursuit au prix de conflits sanglants, l'industrialisation marque une nouvelle ère.

Sa vie pri­ vée est en outre profondément af­ fectée par un accident survenu en 1886 : un de ses neveux tire sur lui à bout portant, le blessant grièvement à la jambe.

Boiteux, Jules Verne dé­ cide de mettre fin à ses voyages et vend son yacht.

Il quitte Paris pour s'installer à Amiens, où il vivra jusqu'à la fin de ses jours .

Ce tour­ nant se ressent dans son écriture ~"""' _,..

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: même.

Son discours prend des allures désa­ busées, s.es machines perdent leur côté mer­ veilleux pour se ré­ véler dans le danger qu'elles représentent pour l'homme, dans leur absurde mons­ truosité.

En 1895, Jules Verne écrit L 'Ile à hé- années 1860-1870 sont ......

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,..,..~ celles de la créativité optimiste et enthousias­ te de Jules Verne, qui sillonne inlassablement les mers sur ses magni­ fiques yachts, les « Saint­ Michel ».

Portrait de Jules Verne par Lata urge lice, le roman de la déchéance d'une so­ ciété idéale condam­ née à sombrer dans l' Océan.

Roman ré­ vélateur s'il en est puisque cette utopie est présentée comme l 'œuvre de milliardaires américains dans l'incapacité de sauver leur idéal.

En 1896, c'est Face au drapeau.

Le savant héros y met au point un explosif susceptible d'anéantir l'hu­ manité.

Ses derniers romans témoi­ gnent du désenchantement de celui qui fut l'apôtre du progrès.

Jules Verne meurt en 1905 dans la retraite qu'il s'est aménagée à Amiens.

Même les îles sombrent.

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C ette période d'en- chantement est bien- ...............................

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, NOTES DE L'EDITEUR Principales œuvres de Jules Verne : Vo yage au centre de la Terre (1864) ; De la Terre à la Lune (1865); Autour de la Lune (1870) ; Vingt Mille Lieues sous les mers (1870) ; Le Tour du monde en BO jours (1873); L'ile mystérieuse (1874) ; Michel Strogoff (1876); Mathias Sandorf (1885); L'ile à hélice (1895); Face au drap eau (1896) ; Les Naufragés du Jonathan (1909) ; L'Extraordinaire Voyage de la mission Barsac (1920).

« Voici une Odyssée qui doit nous amener partout : par épuisement exhaustif des plaines et des mers, des fleuves et des forêts.

Boucler la boucle.

Le monde est une ILE et toute île, i ci, est un monde .

C'est l'inverse en miroir du monde homérique.

» Michel Serres, Jouvences sur Jules Verne, Éditions de Minuit, 1974.

l Viollet 2 Harlingue-Viollet 3.

5 Edimédia 4 gravure de H.

Meyer/ Edimédia 6 gravure de Lataurge / Edimédia « Dans l'égalité du réel et de l'imaginaire, la science représente le signe = ; elle est le point de jonction, par définition, du réel et de l'imaginaire.

Aussi son pouvoir est-il essentiellement poétique.

( ...

) Le réel c'est la fiction accomplie: fiction effectuée et plus parfaite fiction.

» Pierre Macherey, Pour une théorie de la production littéraire, 1966.

VER NEOI. »

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