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Kant, Emmanuel

Publié le 16/04/2012

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Philosophe allemand né et mort à Königsberg (1724-1804). Fils d'un artisan piétiste, il étudia à l'université de sa ville natale, qu'il ne quitta jamais, les sciences naturelles et la philosophie. Dans Die allgemeine Naturgeschichte und Theorie des Himmels (1755), il prépara la théorie Kant-Laplace. Privat-docent à Königsberg en 1755, professeur en 1770, Kant développa dès 1766 une nouvelle philosophie, fondée sur l'examen critique de la capacité humaine de reconnaître le monde extérieur et les limites de cette capacité. En fixant les limites de la raison par ses propres moyens, Kant a tout à la fois enterré l'illuminisme et ouvert de nouvelles perspectives. La raison pure ne peut répondre aux questions de la métaphysique traditionnelle sur l'âme et son immortalité, le monde, sa création et son créateur divin, mais après Kant on essaiera d'y répondre par la raison pratique. Pour Kant, l'Etat, première étape vers la République mondiale, exprime la raison et édicte la loi morale. Par ces idées, typiques de la Prusse de Frédéric le Grand avec son absolutisme illuminé, Kant sympathisa d'abord avec J.-J. Rousseau, puis après 1789 avec la Révolution française, qu'il appuya par son traité Zum ewigen Frieden (1795). Ses opinions religieuses lui valurent une admonition du gouvernement de Frédéric-Guillaume II, mais n'eurent pas de conséquences politiques, pas plus que ses opinions prorévolutionnaires. En fait, par sa philosophie, Kant a séparé la religion et la philosophie, la loi et la raison, et rendu à chacune son autonomie d'origine. Synthétisant en les examinant les idées philosophiques développées en France, en Angleterre et en Italie pendant les derniers siècles, les vues différentes de l'illuminisme et de la scolastique dans ces pays, Kant a donné de nouveaux fondements à la philosophie allemande, qui par lui se hissa au premier rang de la nouvelle philosophie européenne.

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« KANT 1724-1804 EMMANUEL KANT naquit à Kœnigsberg en 1724.

Il y vécut et y mourut.

Cette ville était en rapports fréquents avec Berlin et l'Académie royale, acquise aux Lumières.

Hamann et son Cercle entretenaient à demeure l'influence du piétisme.

La rencontre de ces deux courants de pensée fut profitable à Kant, dont toute la vie fut consacrée à l'étude, à l'enseignement et à la méditation.

La légende rapporte qu'il suivait, pour ses loisirs et son travail, un horaire rigoureusement fixé, et qu'il ne se départit de ses habitudes que le jour où il apprit les premiers succès de la Révolution Française.

C'était, dit Fichte, la raison pure incarnée.

Ses premiers écrits portent sur des questions de physique et de philosophie.

De façon souvent confuse et maladroite, comme dans les Pensées sur la véritable évaluation des forces vives, de 1747, Kant essaie de trouver un fil conducteur dans le labyrinthe de la nouvelle Mécanique, dont les notions fondamentales lui parviennent surchargées de gloses et d'interprétations par les écoles rivales des Cartésiens, des Leibniziens et des Newtoniens.

Ainsi, après avoir ouvert un cours libre à l'Université en 1755, il publie une Histoire naturelle et Théorie générale du ciel, dans laquelle il tente de reconstituer l'histoire du monde en partant de l'hypothèse d'une nébuleuse primitive et en appliquant les principes de la Mécanique de Newton.

Il y a quelque analogie entre cette entreprise et les idées que développera le système de Laplace.

Les projets, du moins, sont semblables.

Concevoir historiquement la cosmologie et reconstruire le monde en ne se donnant à l'ori­ gine que la matière amorphe, dispersée et soumise à la gravitation, tel sera, d'après Engels, le plus beau titre de gloire de Kant.

La grandeur de Kant paraît au contraire dans la rigueur avec laquelle il soumet bientôt à la critique ses propres découvertes, dans le souci qu'il éprouve de sacrifier la séduction à la certitude, dans la décision qu'il prend d'abandonner une hypothèse cosmologique qui lui assurera paradoxalement la gloire dans le monde des savants, dès qu'il aperçoit les contradictions qu'impliquent toutes les questions concernant l'origine du monde.

Il poursuit donc sa propre éducation et sa propre critique.

En 1763 paraît l'Essai pour introduire en philosophie la notion de quantité négative.

L'optimisme a toujours regardé la négation comme une simple privation d'être.

C'est ainsi que Pangloss expliquait à Candide ses malheurs.

En apercevant dans la négation la position d'un être négatif, c'est-à-dire un conflit, Kant rompt avec la philosophie leibnizienne.

Déjà il conçoit la nature comme une opposition de forces contraires; déjà il entrevoit la possibilité d'un Mal radical, d'un péché qui vicie à leur principe les initiatives de la volonté humaine.

Critiquer l'optimisme, c'est déjà limiter les ambitions de l'homme et proposer à ses efforts la culture d'un jardin.

L'Esprit de la philosophie critique apparaît dès les Rêves d'un visionnaire. »

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