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KENNEDY John Fitzgerald

Publié le 03/04/2012

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KENNEDY John Fitzgerald (1917-1963) Président des États-Unis (1961-1963). John Fitzgerald Kennedy est de souche irlandaise : son grand-père, Patrick, était tenancier de bar et politicien local ; son père, Joseph, constitua la fortune familiale dans les années 1920 (cinéma, spéculation foncière et, dit-on, vente d'alcool pendant la prohibition). Ce dernier sut réaliser ses investissements boursiers juste avant la chute de Wall Street (1929), soutint Franklin D. Roosevelt et devint ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1937. J. F. Kennedy, diplômé de Harvard, ayant fait une guerre courageuse dans la marine, est élu au Congrès comme représentant (démocrate) du Massachusetts en 1946 : ce n'est que le début d'une brillante carrière, fortement poussée et facilitée par l'ambition et la fortune paternelles. Élu au Sénat en 1946, il fait un assez médiocre parlementaire ; il vise plus haut. Il enlève la Présidence de justesse, en 1960, face à Richard Nixon (républicain), après une dure campagne où il utilise à merveille les faiblesses de son adversaire et les nouvelles ressources électorales que sont la télévision et les sondages. Il devient le premier président catholique des États-Unis. Il propose au Congrès, sans grand succès, de nombreuses lois, mais tarde à s'engager sur la question noire et commence de fait l'embourbement de son pays dans la guerre du Vietnam : son assassinat à Dallas, en novembre 1963, ne permet pas d'établir s'il avait les qualités d'un grand président. Mais il a su galvaniser les énergies et enflammer l'imagination de ses compatriotes et du reste du monde : il laisse le souvenir nostalgique de son charme intelligent, empêché qu'il fut de réaliser, pour le meilleur ou pour le pire, ses virtualités. Marie-France TOINET

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« prononcera la fameuse formule« /ch bin ein Berliner» afin d'exprimer son soutien aux habitants de Berlin-Ouest.

Auparavant, en avril 1961, Kennedy a autorisé avec réticence la lamentable opération de la baie des Cochons.

L'invasion de Cuba par des exilés cubains entraînés par la CIA tourne au fiasco.

Mal soutenu par les Américains, le débarquement vire au cauchemar pour les Cubains anticastristes capturés ou rejetés à la mer.

Toutefois, Kennedy obtient une éclatante revanche en octobre 1962 lors de la crise des fusées de Cuba.

Il mène une négociation « au bord du gouffre » associant fermeté et souplesse, menace militaire et diplomatie.

Kennedy contraint finalement Khrouchtchev à démanteler les missiles nucléaires installés à Cuba mais il lui permet de sauver la face en procédant au retrait des fusées américaines Jupiter (au demeu­ rant obsolètes) de Turquie.

En outre,le président américain s'engage à ne pas faire envahir Cuba.

Kennedy sort de la crise de Cuba auréolé d'une gloire extraordinaire.

De façon paradoxale, la crise ouvre la voie à la détente.

Les deux Grands conviennent d'installer un téléphone rouge (ou plus précisément un télex) entre le Kremlin et la Maison Blanche.

En août 1963, la détente est concrétisée par la signature du traité de Moscou visant à limiter les essais nucléaires.

Cependant, la politique étrangère de Kennedy se heurte à de nombreux écueils.

En Amérique latine, l'Alliance pour le progrès destinée à sortir les pays pauvres de la misère ne conduit qu'à des résultats mitigés.

L'envoi de jeunes volontaires dans le cadre des Peace Corps ne suffit pas à rehausser l'image des Etats-Unis dans la région.

Au Sud-Vietnam, Kennedy est directement à l'origine de l'engagement des Etats-Unis dans le soutien au régime du président Diem.

Sous l'égide du président américain, 15 000 conseillers militaires américains sont envoyés au Sud­ Vietnam former l'armée régulière contre la guérilla communiste.

En 1961, Kennedy qualifie le Sud- Vietnam de « pierre angulaire du monde libre en Asie ».

Cependant, lorsque l'agitation bouddhiste rend le prési­ dent Ngo Dinh Diem par trop impopulaire, Kennedy n'hésite pas à ordonner le renversement de son ancien protégé (1er novembre 1963).

La mort de Diem ne résout d'ailleurs absolument rien et ne fait qu'em­ pirer la situation.

En ce qui concerne les relations avec l'Europe, Kennedy renforce les liens qui unissent les Etats-Unis à la Grande-Bretagne.

En décembre 1962, il conclut avec Macmillan les accords de Nassau par lesquels Washington fournit à Londres des missiles Polaris.

Hostile à la politique des blocs, soucieux de préserver l'indépendance nationale de la France, le général de Gaulle récuse la proposition américaine de forces nucléaires multilatérales.

C'est d'ailleurs sous la présidence de Kennedy que les Etats-Unis substituent la doctrine de la riposte graduée à celle des représailles massives.

Le 22 novembre 1963, Kennedy est assassiné à Dallas dans des circons­ tances qui, aujourd'hui encore, demeurent mystérieuses.

Les théories les plus invraisemblables ont été échafaudées: complot de la CIA ou du FBI, vengeance de la Mafia, action de Cubains anticastristes, représailles de Fidel Castro, tentative de déstabilisation des Soviétiques, machination. »

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