La vie de Beaumarchais
Publié le 27/01/2011
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La vie de Beaumarchais est particulièrement riche en événements heureux et malheureux dans les années 1770. En novembre 1770, il perd sa seconde femme, riche veuve qu'il avait épousée en 1768 et qui lui avait donné un fils qui mourra en 1772. Un peu plus tôt, en juillet 1770, Pâris Duverney mourait. Il avait pris soin d'arrêter ses comptes avec Beaumarchais en avril, mais l'héritier du financier, le comte de La Blache, contesta l'arrêté. Ce fut le départ d'un long et retentissant procès aux multiples rebondissements qui empoisonna la vie de Beaumarchais jusqu'en 1779, date où son bon droit fut enfin totalement reconnu.

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LE DÉBUT DES ANNÉES 1770
La vie de Beaumarchais est particulièrement riche en événements heureux et malheureux dans les années 1770.
Ennovembre 1770, il perd sa seconde femme, riche veuve qu'il avait épousée en 1768 et qui lui avait donné un fils quimourra en 1772.
Un peu plus tôt, en juillet 1770, Pâris Duverney mourait.
Il avait pris soin d'arrêter ses comptesavec Beaumarchais en avril, mais l'héritier du financier, le comte de La Blache, contesta l'arrêté.
Ce fut le départd'un long et retentissant procès aux multiples rebondissements qui empoisonna la vie de Beaumarchais jusqu'en1779, date où son bon droit fut enfin totalement reconnu.L'année 1773 fut particulièrement agitée.
Après avoir gagné en première instance contre La Blache en 1772, il seretrouvera perdant en mars 1773 devant le Parlement de Paris, devant lequel La Blache avait fait appel, et ce,précisément au moment où il était lui-même emprisonné au For L'Évêque à Paris, à la suite d'une violente altercationavec le duc de Chaulnes qui l'accusait de lui ravir sa maîtresse.
De sa prison (où il resta du 26 février au 8 mai), ilavait tenté de solliciter le juge Goëzman, rapporteur du procès contre La Blache devant le Parlement.
Goëzmanl'accusa de tentative de corruption de fonctionnaire mais Beaumarchais retourna la situation en sa faveur en portantl'affaire sur la place publique.
De septembre 1773 à février 1774, quatre Mémoires sont publiés.
Il gagne, soutenupar l'opinion publique, contre le juge, le 26 février 1774, mais il est néanmoins « blâmé » : il perd ses droits civiquesqu'il ne recouvrera intégralement qu'en 1779.
L'épisode Goëzman est terminé mais le procès contre La Blacherebondira jusqu'en 1778.
LE BARBIER DE SÉVILLE (1775)
Toutes ces affaires avaient retardé la création du Barbier de Séville, reçu à la Comédie-Française dès le 3 janvier1773 dans sa première version en quatre actes (elle-même transformation d'un premier Barbier, opéra-comique*refusé par les Comédiens-Italiens en 1772 et qui est perdu).
C'est une version gonflée en cinq actes, trufféed'allusions aux affaires qui agitent sa vie, que Beaumarchais présente au public le 23 février 1775.
C'est un échecretentissant.
Mais la seconde représentation du 26 février est un succès triomphal : l'auteur revenait à unestructure en quatre actes et allégeait sa pièce de pratiquement tous les ajouts qu'il y avait introduits.
DU BARBIER AU MARIAGE DE FIGARO (1784)
L'affaire Goëzman avait rendu Beaumarchais très célèbre mais elle lui avait fait perdre ses droits civiques.
Désireuxde rentrer en grâce, Beaumarchais accepte plusieurs missions secrètes pour la Cour, d'abord en Angleterre, puis enAllemagne et en Autriche.
Cette activité d'agent secret ne l'empêche pas d'entreprendre d'autres batailles etd'ouvrir de nouveaux chantiers :— conciliant intérêt personnel et intérêt général, il entreprend, après le succès du Barbier, une longue série detractations avec les Comédiens-Français pour faire reconnaître le droit des auteurs.
Début d'un combat qui aboutiraà un décret de l'Assemblée constituante du 13 janvier 1791, premières bases juridiques du droit d'auteur et de lapropriété intellectuelle ;— en 1775, il est du parti de ceux qui préconisent un engagement de la France aux côtés des colonies d'Amériqueen rébellion contre l'Angleterre.
Dès 1776, il sert d'intermédiaire pour les transferts d'argent qui sont consentissecrètement par la France aux insurgents d'Amérique ;— sur le plan personnel, c'est, en 1777, la naissance de sa fille Eugénie que lui donne sa maîtresse, Marie-Thérèsede Willer-Mawlas, rencontrée en 1774 et qu'il épousera en 1786; — dès 1778, Le Mariage de Figaro est terminé ;— au cours de l'année 1779, il met en chantier l'édition des Œuvres complètes de Voltaire.
LE MARIAGE DE FIGARO (1784)
La pièce, composée dès 1778, reçue à l'unanimité à la Comédie-Française en 1781, ne peut être jouée que le 27avril 1784, à cause de l'opposition tenace du roi et du parfum de scandale que suscitent les lectures privées qu'enfait l'auteur.
La représentation de 1784 est un triomphe : c'est le plus grand succès de théâtre du siècle.
Cettemême année, Beaumarchais termine un livret d'opéra à thème philosophique, Tarare, qui sera mis en musique parSalieri et représenté à l'Opéra de Paris avec succès en 1787.
LES PREMIERS REVERS
Un ordre du roi avait envoyé Beaumarchais en prison pour quelques jours en mars 1785, à la suite d'un écritimprudent.
Cette même année, il polémique contre Mirabeau, le futur révolutionnaire, à propos des intérêts rivaux dedeux compagnies des eaux.
En 1787, le banquier Kornman poursuit Beaumarchais en diffamation pour sa prise deposition en faveur de Madame Kornman, que la rumeur disait maltraitée par son époux.
Les polémiques, la publicationde libelles, un procès aboutissent, en avril 1789, à la condamnation de Komman et de son avocat.
Mais l'opinionn'est plus favorable à Beaumarchais..
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