La vie de Proust
Publié le 14/09/2018
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La maturation intellectuelle et esthétique : 1898-1908
En 1898, Proust, dreyfusard depuis le début de l'Affaire ( 18941, est l'un des signataires de la pétition d'intellectuels qui demande la révision du procès Dreyfus. Il se passionne pour l'œuvre de l'écrivain anglais John Ruskin ( 1819-1900). De 1899 à 1904, il travaille à la traduction d'un des ouvrages du grand esthète : La Bible d'Amiens, pour laquelle il prépare également une préface. Pendant ces années, Proust paraît abandonner ses projets romanesques, mais il approfondit sa réflexion sur l'art ; il voyage à Venise, en Hollande où il découvre la peinture flamande et notamment le « plus beau tableau du monde » : la Vue de Delft, du peintre Vermeer.
En 1903, il perd son père. Vers cette époque, il publie dans Le Figaro des chroniques sur les salons mondains ; certaines seront réutilisées dans la Recherche. En 1905, il est frappé par un nouveau deuil : sa mère meurt brutalement, d'une crise d'urémie. Cette disparition est ressentie tragiquement par l'écrivain : << Ma vie a désormais perdu son seul but, sa seule douceur, son seul amour. » Proust entre en clinique. Ce deuil marque sans doute une étape décisive dans l'élaboration de l'œuvre.
À la recherche du temps perdu : 1908-1922
Après deux années difficiles, Proust se remet au travail. Pendant les deux années 1908-1909, il rédige des Pastiches et Mélanges et prépare un recueil d'essais : Contre Sainte-Beuve, dans lequel il exprime sa conception des rapports entre la vie et l'œuvre de l'artiste, et qui sera publié après sa mort. Progressivement émerge l'idée d'une œuvre dont la lente genèse va occuper la fin de sa vie. Les premiers textes consacrés à Combray et consignés sur des cahiers datent de 1909.
En 1912, Proust ne prévoit encore qu'un texte en deux parties : Le Temps perdu et Le Temps retrouvé, sous un titre général : Les Intermittences du cœur. Mais son projet prend de l'ampleur. En 1913, Du côté de chez Swann, refusé par les éditeurs Gallimard et Fasquelle, paraît chez Grasset à compte d'auteur. Proust se cloître dans sa chambre tapissée de liège (remède contre l'asthme) et il se consacre au travail : la Grande Guerre, sa relation passionnée avec son chauffeur

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La
maturation intellectuelle et esthétique : 1898-1908
En 1898 , Proust, dreyfusard depuis le début de l'Affaire (18941 , est
l'u n des signatair es de la pétition d'intellectuels qui dema nde la révi
sion du procès Dreyfus.
Il se passionne pour l'œuvre de l'écrivain anglais
John Ruskin ( 1819 -190 01.
De 1899 à 19 04, il trav aille à la traduction
d'un des ouvrages du grand esthète : La Bible d'Amiens, pour laquelle
il prépare également une préface.
Pendant ces années, Proust pa raît
abando nner ses projets romanesques, mais il appr ofondit sa réflexion
sur l'art ; il voyage à Venise, en Hollande où il découvre la peinture
flama nde et notamment le « plus beau tableau du monde n : la Vue
de Delft, du peintre Vermeer.
En 1903, il perd son père.
Vers cette époque, il publi e dans Le Fig aro
des chroniqu es sur les salon s mondains ; certa ines seront réutilisées
dan s la Recherche.
En 1905, il est frappé par un nouveau deuil : sa
mère meurt brutalement, d'une crise d'urémie.
Cette disparition est
ressentie tragiquement par l'écrivain :.
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