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LAMARTINE - BIOGRAPHIE

Publié le 17/01/2022

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LAMARTINE (1790-1869). — Né à Mâcon; d'une famille de noblesse provinciale. Elevé dans le domaine de Milly. Va au collège, à Lyon, d'abord, puis à Bellay. Passe encore à Milly plusieurs années de lectures et de rêveries. Fait à Aix-les-Bains, en 1816, un séjour où il rencontre Julie Charles, qui meurt l'année suivante et qu'il chantera sous le nom d'Elvire. Nommé secrétaire d'ambassade à Florence, il ne tarde pas à se lasser d'une situation régulière. Après la révolution de juillet, il se lance dans la politique et devient député en 1833. Son rôle le plus important sera en 1848, dans le Gouvernement provisoire; il se présente même à la Présidence de la République, mais il n'obtient qu'un nombre de suffrages dérisoire, et c'est Louis-Napoléon qui est élu. Ses dernières années sont attristées par les difficultés pécuniaires et la solitude morale. Il a écrit : les Méditations, les Nouvelles Méditations, le Voyage en Orient, les Harmonies poétiques et religieuses, Jocelyn, la Chute d'un ange, Graziella, Geneviève, Raphaël, Je Tailleur de pierre de Saint-Point, les Confidences, les Girondins, le Cours familier de Littérature.   

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« LE LYRISME LAMARTINIEN Bien qu'il ait touché aux genres les plus divers (théâtre, récits de voyages, fresques historiques, romans) et se soit révélé un brillant orateur, c'est à la poésie que Lamartine dut sa célébrité; et pourtant, ce lyrisme qui enthousiasma la génération de 1820 ne demeure plus pour nous, à de rares exceptions près, qu'un joli jeu verbal.

L'évolution poétique D'un lyrisme étroit à l'origine, l'inspiration de Lamartine s'est élargie progressivement pour tenter d'englober et de distiller l'expérience du monde.

Entre les premiers recueils des Médita­ tions, qui chantent une langueur élégiaque, et les Harmonies de 1830, le sentiment de la nature, qui tendait à se confondre avec la mélancolie du mal du siècle, s'élève jusqu 'à la réflexion cosmique dans l' « Hymne au matin ».

Cette évolution était amorcée dans La mort de Socrate (1823) et Le dernier chant du pèlerinage d'Harold (1825), deux longs poèmes didactiques qui mènent la poésie aux frontières de la philosophie.

Mais c'est avec les fragments de son épopée avortée que Lamartine accède véritablement à cette poésie humanitaire dont il rêvait : chute puis rachat de l'homme, croyance en la bonté divine, souvenir des temps heureux, moments d'amour.

..

toutes les obsessions du poète resur­ gissent, soutenues par des intentions morali­ santes.

Le même désir d'enseignement caractérise encore les Recueillements de 1839, sans que l'auteur parvienne à ranimer le souffle qui passait dans les meilleurs pages de Jocelyn.

Vers la fin de sa vie, lorsque la déception aura fait taire les velléités de la raison, Lamar­ tine retrouvera -ou trouvera? - en lui-même l'occasion d'un poème , La vigne et la maison (1857) «fondé non sur le discours ou le thème, mais sur une respiration qui ne faiblit pas » (1).

Les thèmes lamartiniens : des « psalmodies de l'âme» Hormis les préoccupations politiques et so­ ciales qui apparaissent dans ses œuvres les moins réussies, Lamartine considère avant tout la poésie 1.

Gaétan Picon, « Lamartine » dans Histoire des lit­ tératures III, Encyclopédie de la Pléiade, p.

898.

Frontispice de l'édition originale des Médi­ tations.

(B.N.

Paris.) Tirée à cinq cents exemolaires, cette édition, dont l"auteur n'attendait pas la gloire .

fut une révélation .

comme le« soulagement d'un cœur qui se berc [e] de ses propres sanglots ».

C'est donc égoïstement son destin que le poète modulera à l'infini.

La nature, omniprésente, n'est cependant jamais perçue comme telle; ce n'est qu'un miroir dans lequel le poète essaye de se (re)connaître : « Et moi, je suis semblable à la feuille » ...

Miroir donc, mais miroir tragique qui ne renvoie à 1 'homme qu'un portrait solitaire (La vigne et la maison) dominé par une inféconde tristesse (« Le lac» ).

C'est par l'intermédiaire de la nature que sont introduits l'amour et la fuite du temps : l'appel à l'infini que le poète sent naître en lui ne vient que de ·la présence des arbres et des eaux.

Les époques s'entrechoquent, mais à aucun moment on ne sent le vertige devant 1 'instant conquis qu'éprouvait Rousseau et que retrouveront Chateaubriand, Nerval ou Proust.

Cette inap­ titude à «fixer » les choses traduit l'échec d'une poésie incapable de se trouver et donc de« voir » : Lamartine reste constamment en retrait du 0 u. »

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