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Léopold Sédar Senghor

Publié le 24/12/2011

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Originaire du pays sérère, Senghor effectua de brillantes études à Dakar, puis à Paris. Agrégé de grammaire en 1935, il enseigna en France, où il prit part aux combats de la Seconde Guerre mondiale et à la Résistance française. A la libération, il reprit sa carrière d'enseignant, avant d'être nommé professeur à l'ENA en 1948. Entré en politique, il fut successivement député à l'Assemblée constituante (1945), membre du Grand Conseil de l'AOF (1946), puis secrétaire d'État dans le cabinet de Faure (1955), où il travailla à la décolonisation. En 1956, il fonda le Parti du Regroupement africain et acquit une stature de leader politique, devenant le porte-parole d'un continent qui aspirait à l'indépendance. Élu à la présidence du Sénégal en 1960, Senghor, grand lecteur de Marx, se refusa à appliquer des idéologies importées d'Europe, s'efforçant de repenser le socialisme à la lumière des traditions collectives de la société africaine. Mais la réalité économique et la tentative de coup d'État, menée par son Premier ministre Mamadou Dia en 1962, l'incitèrent à regrouper tous les pouvoirs entre ses mains, à l'instar des autres dirigeants africains. Le poète-président parvint progressivement, grâce à son habileté et son prestige personnel, à pacifier l'opposition et à instaurer, avec la constitution de 1976, un multipartisme limité. En 1980, il démissionna en faveur de son Premier ministre, Abdou Diouf, pour se consacrer à la promotion de la culture littéraire et artistique africaine.      

 

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« Senghor (Léopold Sédar) 197 et de la cc raison Intuitive» africaine.

Pour lui, la grandeur de la Grèce réside en cette fusion de la raison et de l'in­ tuition que l'on retrouve chez Platon.

Au ·cours des années, il se fera de plus en plus nettement le défenseur du cc métissage des civilisations" qu'illustre son idée de l'Eu­ rafrique.

On a pu dire que la manière dont Senghor formula la " négritude " devait beaucoup plus à Descartes qu'au sage Ogotommell, qui enseigna à Marcel Griaule l'image du monde des Dogons.

· 5 Senghor se veut le champlon de l'unité africaine et c'est à ce titre qu'il fut le promoteur oo la Fédération du Mali dont il ne craignit pas de dire qu'elle serait la " première cellule des Ëtats-Unis d'Afrique"· Bien que cette tentative n'ait pas duré beaucoup plus d'un an, Senghor conserve sa popularité politique au Sénégal.

Celle-ci lui permet, en 1962, de venir à bout de son adversaire Mamadou Dia, Premier ministre, partisan d'un socialisme plus strict qui, arrêté, restera en prison jusqu'en 1974.

6 Senghor se pose aussi en doctrinaire du cc socialisme africain » et, en compagnie du RP Lebret, il a dégagé les grandes lignes d'un système économique, inspiré de Tei­ lhard de Chardin et de l'humanisme chrétien, dont tous les experts disent qu'il a contribué à aggraver les difficultés sénégalaises.

En 1974, le président, dans la perspective de l'après-senghorlsme, abandonne le monopartisme et décide de conduire le Sénégal sur la voie de la démocratie for­ melle.

Un premier parti, représentant le courant de pensée " libéral et démocratique" est fondé en aoOt 1974, à droite de son parti, l'Union progressiste sénégalaise (UPS).

Sen­ ghor souhaite la formation d'un troisième parti, qui doit se définir comme " marxiste-léniniste ou communiste "• mais I'UPS retient pour elle le courant de pensée cc socialiste et démocratique "· ..,.

Voir aussi : Houphouët-Boigny, Kenyatta, Lumumba, Nkrumah.. »

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