Marceau (Marcel)

« Marceau (Marcel) 143 4 Marceau s'est produit sur les 8C6nes du monde entier, dans 66 pays oQ Il a reçu l'accueil le plus chaleureux et qul l'ont consacré davantage que la France.

Il a fait de nombreux émules, suscité des vocations, enseigné.

Des groupes se sont réunis après son passage, en particulier en Union soviétique, en lsrail, aux États-Unis, oQ Rony G.

Davis, lui aussi ancien élève de Decroux.

a créé la San Francisco Mime Troupe pour rompre avec le natura­ lisme et renouveler le jeu de l'acteur.

Tous s'Inspirent des expériences faites par Marceau avec sa compagnie, fondée à Paris en 1948, entretenue de ses deniers, et qui a démontré que l'art du geste peut, à lui seul, Introduire à la scène une véritable architecture dramatique.

5 Cette troupe, qui donnait 385 reprtaentatlons par an, cesse ses activités en 1960 faute de subvention.

Marcel Marceau commence alors ses voyages hors de France et jusqu'en 1975 travaille l nouveau en solitaire.

Au Théâtre des Champs-Élysées, à Paris, Il donne une rétrospecllve 1947-1974, avec quatre spectacles différents (54 numéros dont 15 créations), et exprime l'espoir de trouver une salle pour créer en France son école permanente.

6 Pour un public que l'absence de commentaire ne déroute plus comme autrefois, qui comprend aisément ce que l'artiste veut lui communiquer par le geste, l'attitude et l'expression du· visage, Marceau s'est attaqué à des thèmes plus vastes et plus philosophiques : " Blp et la Dynamite ...

qui évoque la menace nucléaire, ou encore • La Cage ...

..

Le Marchand de Masques ...

• Réminis­ cences ..

(avec accompagnement musical).

Dans ces mimodrames, Il dépouille son jeu de tout ornement super­ flu, de tout accessoire, adaptant aux sujets abstraits choisis un atyle elliptique qui n'appartient qu'à lui.

Tou­ tefois, Marceau se reconnalt une dette à l'égard de Char­ lie Chaplin et de Buater Keaton • ..,..

Voir aussi : Barrault, Blin, Kabuki.. »