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marivaux

Publié le 08/01/2015

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VIE DE MARIVAUX On ne sait pas grand'chose. Pierre Carlet de Chamblain, né à Paris en 1688. Sa mère, Marie Bullet, est la soeur de Pierre Bullet, architecte du roi, artiste renommé et riche. A dix ans quitte Paris pour Rome, où son père est nommé contrôleur de la monnaie. En 1710 s'inscrit à la faculté de droit de Paris. En 1712 s'installe à Paris. Ecrit un premier roman, Les Effets surprenants de la sympathie. Néglige ses études, et ne songe qu'à vivre de sa plume. Série d'oeuvres spirituelles, satiriques, parodiques, de plus en plus engagées : La Voiture embourbée, Le Bilboquet, L'Iliade d'Homère travestie en vers burlesques, Le Télémaque travesti. Marié en 1717 avec Colombe Bologne. En 1719, à la mort de son père, M cherche à reprendre sa charge. En 1721, reprend ses études de droit, les achève rapidement, devient avocat au Parlement de Paris. Veuf en 1723. Endetté. Témoin ironique et sèvère de la société dans laquelle il évolue, milieu de la bourgeoisie enrichie alliée à la noblesse. Marivaux est le premier de son temps à s'intéresser à la diversité du corps social (artisan, boutiquiers, paysans, indigents et ivrognes). Maris Marivaux se veut critique, s'il peint la société, il ne songe pas à renverser la hiérarchie des rangs et des richesses. L'ordre de la société lui paraît conforme à la création, l'inégalité est nécessaire, pourvu qu'elle n'entraîne pas le mépris des supérieurs pour les inférieurs. La fraternité que prêche Marivaux est toute de sentiment : elle ne remet pas en cause l'ordre social. Il suffit que les grands soient généreux, qu'ils reconnaissent des hommes comme eux dans les âmes. Quand les maîtres ont compris leurs fautes et s'en repentent, les esclaves leur pardonnent et reprennent leur livrée (L'Ile des esclaves). Marivaux se met à Paris à l'école de la bonne société, et apprend la « science du coeur humain ». Il découvre la coquetterie, et, s'il la condamne, il le justifie par la corruption du monde. La femme n'a d'autre ressource que d'être coquette. Marivaux à l'école de Mme de Lambert et de Mme de Tencin. Mme de Lambert définissait le bon goût : « Jusqu'à présent on a défini le bon goût, un usage établi par les personnes du grand monde, poli et spirituel. Je crois qu'il dépend de deux choses : d'un sentiment très délicat dans le coeur, et d'une grande justesse dans l'esprit ». C'est l'esthétique des « nouveaux précieux », pour qui la subtilité de l'esprit va de pair avec les mouvements de la sensibilité. Le sentiment Marivaux s'inspire des théroies de Malebranche. La connaissance de soi appartient à l'ordre du sensible, non à l'ordre de l'intelligible. On ne connaît que ce qu'on a éprouvé. C'est par les sentiments qu'on peut connaître son âme. Le « sentiment » c'est donc le « sentiment intérieur », la conscience, la présence de soi à soi-même. L'âme a une capacité qu'elle ignore. L'expérience nous apprend le degré des sentiments (et non seulement leurs qualités), nous apprend notre capacité à souffrir. Avant l'épreuve, l'homme ne sait pas q'il existe. Il vit machinalement comme Arlequin avant d'avoir découvert l'amour. La rencontre de l'amour révèle l'individu à lui-même. C'est un don inattendu qu'il reçoit sans l'avoir cherché, un effet de la nature qui le remplit de joie sans faire naître la moindre vanité. C'est l'état d'innocence, le premier éveil à la conscience de soi ; Marivaux rêve d'une humanité toute neuve. De même le sentiment n'est véridique que saisi dans l'instant de son apparition. La sincérité même excuse l'infidélité. L'important est de suivre son sentiment dans l'instant. L'amour-propre apparaît pour fausser la nature. C'est la découverte de son image. Il y a une ivresse trompeuse de l'amour-propre. Cette ivresse est sans réalité, elle est un tourbillon de mots, une invention de l'esprit. Les plaisirs de la coquette sont cachés, elle les dose, les prépa...
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« L’amour-propre apparaît pour fausser la nature.

C’est la découverte de son image.

Il y a une ivresse trompeuse de l’amour-propre.

Cette ivresse est sans réalité, elle est un tourbillon de mots, une invention de l’esprit.

Les plaisirs de la coquette sont cachés, elle les dose, les prépare, se ménage des surprises qui la divertissent au lieu de la fixer, ne s’engage dans aucune de ses émotions, « tremble sans inquiétude », « désire sans impatience », et « gémit sans être affligée ».

La coquette ne laisse pas agir son sentiment, mais son esprit, et craint à ce titre de se laisser surprendre par l’amour. Expérience et blessure Après l’expérience du sentiment, l’individu n’est plus ce qu’il était auparavant.

C’est un traumatisme, qui imprime à l’être un devenir, une orientation.

C’est le hasard qui en définitive détermine l’être à être ce qu’il est.

Il est révélateur, et formateur.

L’intensité extrême du sentiment mène à l’insensibilité.

Devant le sentiment qui envahit le personnage, il y a un affolement (cf « Je ne sais où j’en suis ») qui détruit l’accord où le personnage était avec lui-même.

Le pouvoir du sentiment est tel qu’il saisit l’individu, pris alors de vertige.

Le pire des choix serait alors pour lui de se plaire à ce vertige qui le dispense de prendre une décision et qui remplit presque toute sa capacité de sentir. Les épreuves machinées par une volonté extérieure se révèlent finalement des preuves d’amour : elles sont inspirées par le désir de ne pas laisser l’individu se fourvoyer dans un destin indigne de lui. L’épreuve est en définitive l’expérience même de la vie ; elle seule est capable de conférer au naturel la valeur d’une règle et à l’artificiel celle d’une vérité.

C’est par l’épreuve que l’amour peut se déterminer, devenir conscient. Un être n’est pas tout donné, il s’élabore à travers ses expériences, il devient.

L’épreuve : 1° révèle à l’homme ce qu’il peut être (et qu’il ne savait pas encore qu’il pouvait être) ; 2° elle lui apprend ce qu’il n’est pas, elle lui ferme la voie à tout ce qu’il aurait pu être.

C’est à ce prix que chacun devient soi- même au milieu de tous. Le théâtre de Marivaux met en scène des jeux réglés, des progressions fatales, où le hasard ne peut intervenir.

Le dénouement de chaque pièce est donné dès le départ, et il n’y a pas d’autre dénouement possible.

Il serait absurde de vouloir donner une suite à la pièce : celle-ci dit tout ce qu’elle avait à dire. Pour Marivaux le théâtre est présence réelle, mouvement actuel, spectacle immédiat.

C’est ce lieu où toute présent humaine est active et féconde. Structure dramatique de La Double Inconstance La plupart des pièces de Marivaux sont en un acte.

Ici la division en 3 actes est liée à la complexité de l’intrigue et à la vraisemblance psychologique.

Il faut donner au spectateur l’impression de l‘écoulement du temps pour rendre plausible l’évolution des sentiments.

Les espaces entre les actes : des ellipses de temps. Parallélismes dans l’acte 1 : 2 scènes de colère et d’affrontement avec Trivelin (1 et 4) 2 scènes de compte rendu des échecs. Les personnages se font écho (A et S sont ignorants des usages de la cour ; Lisette et Trivelin : même incompétence.

Acte 2 : S est au centre des 4 premières scènes.

A mange.

L’acte commence in medias res .

Une conversation est en cours (ressemble à I, 1).

Mais ici la colère de S a un autre objet (du prince vers. »

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