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MAZARIN

Publié le 29/01/2019

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mazarin

veiller Anne d’Autriche, il deviendra bientôt son intime) et Premier ministre. Il s’occupe alors des finances, de l'armée, de la cour et de la diplomatie. Une ascension aussi spectaculaire ne pouvait manquer de faire des jaloux, et déchaîner contre lui des cabales. Il aura, dès son accession au pouvoir, fort à faire pour l’exercer. Il doit d’abord faire face à la guerre. L’Europe est à cette période déchirée par de multiples conflits. Guerres civiles en Angleterre et en Espagne, conflits frontaliers autour de la Baltique, et aux portes de l’Empire ottoman. Ce contexte guerrier menace les frontières du royaume. Richelieu s’était efforcé de donner à l'armée française des troupes importantes et bien entraînées. Ces troupes s’illustreront lors de la bataille de Rocroi contre les Espagnols, mais aussi à Thionville, le 10 août 1643, et à Carthagène, le 3 septembre. Cherchant à affaiblir l’Espagne qu’il considère comme son principal ennemi, Mazarin décide de saper ses positions en Italie, où elle est assez solidement implantée. Il n’y réussit que partiellement.

 

Mais l’essentiel de son effort, c’est sur son terrain de prédilection, la diplomatie, qu’il le porte, avec la signature des traités de Westphalie (1648), qui redistribuent les cartes d’une situation complexe où catholiques et protestants s’affrontent au sein des grands royaumes européens. Il ne faudra pas moins de quatre années aux différents émissaires pour parvenir à la signature des traités qui mettent fin à la guerre de Trente Ans. L’empire autrichien des Habsbourg est désormais fragmenté en une multitude de petits territoires alors que ses voisins s’unifient. L’Alsace notamment est rattachée à la France. Les traités sèment aussi dans l’Empire le germe de profondes divisions religieuses, en reconnaissant la légitimité du calvinisme, au même titre que le luthéranisme. Ils avalisent un principe de l’absolutisme, en édictant le principe: cujus regio, ejus religio, «tel le royaume, telle religion».

 

La Fronde

 

À l'intérieur, Mazarin doit faire face au mécontentement des Français. L’accroissement de la pression fiscale augmente son impopularité. C’est l’époque des «mazarinades», pamphlets où s’expriment, de manière très violente parfois, les rancœurs contre «l’Italien». On lui reproche son mépris de la religion et de s’être bâti une immense fortune avec les revenus de ses charges ecclésiastiques, ou en détournant les fonds publics. Il est par ailleurs en butte à l'hostilité du parti des dévots. À partir de 1648, le royaume rentre dans une période de troubles appelée la Fronde. Elle commence par les revendications des gens de robe qui refusent les nouvelles mesures finan-

mazarin

« Mazarin veiller Anne d'Autriche, il deviendra bientôt son intime) et Premier ministre.

Il s'occupe alors des finances, de l'armée, de la cour et de la diploma­ tie.

Une ascension aussi spectaculaire ne pouvait manquer de faire des jaloux, et déchaîner contre lui des cabales.

Il aura, dès son accession au pou­ voir, fort à faire pour l'exercer.

Il doit d'abord faire face à la guerre.

L'Europe est à cette période déchirée par de multiples conflits.

Guerres civiles en Angleterre et en Espagne, conflits frontaliers autour de la Baltique, et aux portes de l'Empire ottoman.

Ce contexte guerrier menace les fron­ tières du royaume.

Richelieu s'était efforcé de donner à l'armée française des troupes impor­ tantes et bien entraînées.

Ces troupes s'illustre­ ront lors de la bataille de Rocroi contre les Espa­ gnols, mais aussi à Thionville, le 10 août 1643, et à Carthagène, le 3 septembre.

Cherchant à affai­ blir l'Espagne qu'il considère comme son princi­ pal ennemi, Mazarin décide de saper ses posi­ tions en Italie, où elle est assez solidement implantée.

Il n'y réussit que partiellement.

Mais l'essentiel de son effort, c'est sur son ter­ rain de prédilection, la diplomatie, qu'ille porte, avec la signature des traités de Westphalie (1648), qui redistribuent les cartes d'une situation com­ plexe où catholiques et protestants s'affrontent au sein des grands royaumes européens.

Il ne faudra pas moins de quatre années aux différents émis­ saires pour parvenir à la signature des traités qui mettent fin à la guerre de Trente Ans.

L:empire autrichien des Habsbourg est désormais fragmen­ té en une multitude de petits territoires alors que ses voisins s'unifient.

L:Alsace notamment est rat­ tachée à la France.

Les traités sèment aussi dans l'Empire le germe de profondes divisions reli­ gieuses, en reconnaissant la légitimité du calvi­ nisme, au même titre que le luthéranisme.

Ils ava­ lisent un principe de l'absolutisme, en édictant le principe: cujus regio, ejus religio, «telle royaume, telle religion"· La Fronde À l'intérieur, Mazarin doit faire face au méconten­ tement des Français.

L:accroissement de la pres­ sion fiscale augmente son impopularité.

C'est l'époque des « mazarinades >>, pamphlets où s'expriment, de manière très violente parfois, les rancœurs contre «l'Italien >>.

On lui reproche son mépris de la religion et de s'être bâti une immen­ se fortune avec les revenus de ses charges ecclé­ siastiques, ou en détournant les fonds publics.

Il est par ailleurs en butte à l'hostilité du parti des dévots.

À partir de 1648, le royaume rentre dans une période de troubles appelée la Fronde.

Elle commence par les revendications des gens de robe qui refusent les nouvelles mesures finan-cières rigoureuses et cherchent à protéger leurs prérogatives, contre le pouvoir royal grandissant (Fronde parlementaire).

Le 26 août 1648, les par­ lementaires incitent le peuple à élever des barri­ cades.

Les émeutiers occupent Paris qui sera assiégé et libéré en 1649, par le prince de Condé.

L:année suivante, le même Condé prend la tête de la Fronde des princes.

Une large fraction de la noblesse souhaite, en effet, mettre fin au « despo­ tisme >> du cardinal.

Condé convoite le poste de Premier ministre.

À la suite de son arrestation, les provinces qui lui sont fidèles se soulèvent.

Maza­ rin réprime rapidement ce mouvement.

Les deux frondes s'unissent, sous l'impulsion du cardinal de Retz, archevêque de Paris.

Mazarin part en exil ' La Fronde des princes est définitivement écrasée par les troupes de Turenne le 2 juillet 1652 au faubourg Saint-Antoine.

La position du cardinal est ainsi renforcée au sein de la royauté.

pour l'Allemagne en 1651 .

Cette dernière péripé­ tie de la Fronde est marquée par une période d'anarchie et de chaos.

Le pays est miné par les guerres et les conflits intérieurs qui plongent le peuple dans une extrême pauvreté.

C'est dans ces temps de troubles, que saint Vincent de Paul (1581 -1660) crée un vaste mouvement de charité.

Les divisions internes des frondeurs permettront en définitive au roi de consolider son pouvoir.

C'est qu'entre -temps, le 7 septembre 1651, Louis XIV est parvenu à sa majorité (treize ans).

Il peut donc désormais régner.

Le conseil de régen­ ce n'a plus de raison d'être.

En janvier 1653, Mazarin est de retour.

Condé s'enfuit en Espagne quelque mois plus tard.

L'homme d'État Mazarin peut se consacrer à la réorganisation du pouvoir.

Il met en place, aux postes clés, des hommes sûrs: Séguier à la Justice, Le Tellier à la Guerre, Brienne aux Affaires étrangères, Servien et Fouquet aux Finances.

Excepté Fouquet, le roi � Jusqu'au milieu du XVII' siècle, Paris volt apparaître des quartiers neufs (île Saint­ Louis, faubourgs Montmartre et Saint-Honoré ...

), s'étend et se couvre d'hôpitaux et d'églises.

REPÈRES 1602 Le 14 juillet, naissance de Giulio Mazarini à Pescina, en Italie.

1625 Première mission diplomatique.

1630 Rencontre de Mazarin avec Louis Xlii et Richelieu.

1641 Mazarin est nommé cardinal.

1643 Nomination au poste de Premier ministre.

1648 Début de la Fronde.

1661 Le 9 mars, mort de Mazarin.

gardera ces hommes ou leurs fils aux affaires après la mort de Mazarin, preuve de la confiance qu'il plaçait en son jugement.

Mazarin s'attache d'abord à remettre de l'ordre dans le domaine des impôts, et impose une ges­ tion plus précise et efficace que celle, anar­ chique, qui prévalait jusqu'alors.

Puis il contraint le Parlement à appliquer les édits royaux.

Dans les Provinces, il réinstalle les intendants royaux et s'appuie sur leur action.

L'héritage de Mazarin Le 9 mars 1661, Mazarin s'éteint à l'âge de cin­ quante neuf ans, épuisé par une vie de travail.

Ce que les historiens appelleront, par la suite, le colbertisme (du nom de Colbert, ministre_ de Louis XIV), organisation bureaucratique de l'Etat, remise en ordre de l'armée, aurait été impossible sans Mazarin.

Il laisse à sa mort une France au territoire agrandi notamment de l'Alsace, de l'Artois, du Roussillon, du sud du Luxembourg.

Grand amateur d'art, il enrichit Paris de nom­ breuses œuvres d'art italiennes et de ce qui deviendra après sa mort la bibliothèque Mazari­ ne.

Paradoxale ment, il aura été l'un des hommes politiques les plus détestés de l'histoire de France et l'un des plus couverts d'honneurs.. »

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