Moulins, Maître de - biographie du peintre.
Publié le 16/05/2013
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Le panneau constitue l'un des volets du triptyque commandé par les ducs de Bourbon au Maître de Moulins.
La partie centrale du triptyque représente la Vierge de l'Immaculée Conception, etl'autre panneau Pierre II, duc de Bourbon présenté par saint Pierre.
L'artiste a consacré aux mêmes donateurs deux panneaux d'un autre triptyque, le Triptyque eucharistique, dont ne subsistentque les volets, Pierre II de Bourbon présenté par saint Pierre et Anne de France présentée par saint Jean l'Évangéliste, dans lequel a été découpé un portrait de Suzanne de Bourbon en prière(1492-1493, musée du Louvre, Paris).Maître de Moulins, Anne de France et sa fille Suzanne présentées par sainte Anne, volet droit du Triptyque de la Vierge en gloire, v.
1497.
Peinture surchêne, 159 × 66,9 cm (159 × 266,8 cm pour l'ensemble du triptyque).
Cathédrale Notre-Dame, Moulins.Giraudon/Art Resource, NY
Verrier, Jean Prévost a réalisé plusieurs vitraux pour la cathédrale Notre-Dame de Moulins, à l’époque capitale du Bourbonnais, notamment l’ Arbre de Jessé (v.
1475-1480), le Vitrail de sainte Catherine (1485-1486), le Vitrail des Popillon (v.
1490).
Travaillant également à la brillante cour de Pierre de Beaujeu — duc de Bourbon et corégent de France, avec son épouse Anne de France, de 1483 à 1491 —, l’artiste a laissé une douzaine d'œuvres qui relèvent d'une incontestable influence flamande.
La première attestée est une Nativité peinte pour le cardinal Jean Rolin (v.
1470, musée Rolin, Autun).
Vers 1475-1480, Jean Prévost peint à la demande du duc de Bourbon un retable, sans doute pour la cathédrale de Moulins.
De ce Retable de la
Conception de Notre-Dame , il ne subsiste aujourd’hui que deux fragments, Rencontre à la porte dorée (The National Gallery, Londres) et Annonciation (The Art Institute of Chicago, Chicago).
Il réalise ensuite le Cardinal Charles II de Bourbon
(v.
1477, Alte Pinakothek, Munich), une Vierge à l’Enfant adorée par des anges (v.
1480-1485, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles), Madeleine de Bourgogne présentée par sainte Madeleine (v.
1486, musée du Louvre, Paris), un
Chanoine présenté par saint Victor (v.
1486-1490, Art Gallery and Museums, Glasgow) et la Petite Reine, Marguerite d’Autriche (1490-1491, The Metropolitan Museum of Art, New York).
Jean Prévost exécute enfin deux triptyques.
Réalisé en 1492-1493 et probablement destiné à l’autel de la chapelle des Bourbons de la cathédrale de Lyon, le Triptyque eucharistique (musée du Louvre) est aujourd’hui démembré, le panneau central
ayant été perdu ; restent les panneaux latéraux représentant Pierre II de Bourbon présenté par saint Pierre (volet gauche), Anne de France présentée par saint Jean l'Évangéliste et Suzanne de Bourbon en prière (volet droit).
L’année de sa mort,
l’artiste peint son chef-d'œuvre de maturité, le Triptyque de Moulins ou Triptyque de la Vierge en gloire (v.
1497, cathédrale Notre-Dame, Moulins) sur lequel figurent la Vierge de l’Immaculée Conception (panneau central), Pierre II, duc de Bourbon
présenté par saint Pierre (volet gauche) et Anne de France et sa fille Suzanne présentées par sainte Anne (volet droit) .
Ce chef-d’œuvre, dans lequel se mêle à la vision monumentale un chromatisme large et lumineux, témoigne d'une synthèse
pleinement aboutie du réalisme flamand et du goût de la Renaissance italienne.
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