Otton Ier le Grand

« voulait la dépouiller.

Otton manda les ducs de Bavière et de Souabe à son secours.

Mais il craignait la naissance d'une puissance nou­ velle et dirigea lui-même le combat.

Il épousa Adélaïde et fut couronné roi de Lombardie.

Dix ans plus tard, Bérenger devint à nouveau menaçant.

A la demande du pape Jean XII, Otton marcha vers Rome, où il fut couronné empereur le 2 février 962.

Otton et le pape signèrent le Privilegium Ottonianum qui con­ signait les privilèges du pape et qui, selon Ot­ ton, accordait divers droits à l'empereur en certaines circonstances.

Mais, au cours de l'année, le pape ourdit un complot contre l'empereur; Otton, furieux, démit le pape, et le remplaça par Léon VIII.

Jean était pape depuis l'âge de dix-sept ans et était connu pour son style de vie licencieux.

Cependant, les Romains considéraient qu'ils étaient seuls juges de la papauté, et rappelèrent Jean XII.

Otton vint alors mettre le siège devant Rome, dont il s'empara après une longue résistance.

Ensuite, il marcha sur l'Italie du sud, alors province de l'empire byzantin.

Mais Otton était plus sage que beaucoup de ses prédéces­ seurs .

Il comprit rapidement que sa marche prolongée allait devenir une rude entreprise .

C'est pourquoi il se tourna vers la diploma­ tie.

En 972, son fils Otton (le futur empereur Otton II) fut marié à l'âge de seize ans à Théophano, une princesse byzantine.

L'an­ née suivante, à Pâques, l'empereur présidait une éblouissante réunion à Quedlinbourg, à laquelle assistaient Boleslav Il, roi de Bohê- Ci-dessus: Otton Jf!r et sa femme Edith touchent terre sur la rive de l'Elbe .

Il aida à ré pandre l'in­ fluence chrétienne dans son royaume, en fondant le couvent de Moritzklosters .

Ci-dessous : L'empire d'Otton Jf!r.

Sa grande puissance tenait à l'entente régnant entre les deu x grands royaumes d'Italie et d'A l­ lemagne .

- Royaùme d'Allemagne - .Royaume d 'Ital ie me, des ambassadeurs de Kiev, du Dane­ mark, de Pologne, de la Hongrie des Ma­ gyars et de Constantinople.

Otton, considéré naguère par les empereurs byzantins comme un conquérant barbare, fut enfin reconnu et les Slaves eux-mêmes men­ diaient ses faveurs.

Il établit le siège du Saint Empire romain germanique à Magdebourg, d'où il.étendit le christianisme vers 1' est.

Les évêques de l'empire étaient des fidèles servi­ teurs du gouvernement (beaucoup avaient un lien familial avec l'empereur).

Ils dirigeaient l'Eglise, mais, en échange de dons généreux, reconnaissaient la toute-puissance de l'empe­ reur.

Jusqu'à l'âge de trente ans, Otton fut anal­ phabète.

Il ne connaissait quasiment rien des langues slaves et romanes.

Pourtant, il avait bâti un Etat, qui s'étendait de Rome à la mer Baltique, et du Rhône à l'Elbe.

Il avait démis un pape et installé son propre candidat.

Il était clair pour ses contemporains que l'ave­ nir de la chrétienté latine se trouvait dans des mains allemandes.

Ce rêve impérial conduisit à d'inutiles aventures sur le territoire italien, ce qui détourna l'attention des dirigeants al­ lemands de questions importantes.

Sous le gouvernement d'Henri IV (1050-1106), la collaboration de l'Eglise tourna en hostilité ouverte, à l'occasion de la "Querelle des In­ vestitures".

Les tensions à l'intérieur du gou­ vernement civil et religieux, si patiemment édifié, furent tellement fortes que le système en fut presque détruit.. »