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Patrice Lumumba

Publié le 17/01/2022

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Lumumba ayant demandé à l'Union soviétique de lui fournir des avions pour transporter des troupes congolaises vers le Katanga, plusieurs Etats occidentaux accusèrent Lumumba de pro-communisme. Ils furent cependant apaisés lorsque Lumumba s'adressa à l'O.N.U., cette démarche le faisant apparaître comme un homme équilibré, doué d'une saine intelligence et confiant en ses propres moyens. Peu de temps après son retour au Congo, Lumumba dut s'opposer au président Kasavubu, qui le démit de ses fonctions de Premier ministre, en septembre 1960.

« des six.

provinces congolaises, le Katanga O'actuel Shaba), se proclama indépendante, sous la direction de Moïse Tschombé.

La Belgique envoya des troupes aéroportées dont la plupart atterrirent au Katanga, ce qui fit croire à de nombreux Congolais qu'elles étaient surtout venues au Katanga pour pro­ téger les intérêts belges Oes mines de cuivre).

Lumumba ayant demandé aux Nations unies de l'aider à rétablir l'ordre, les forces belges durent quitter le pays.

Les Nations unies en­ voyèrent des Casques bleus, mais la sécession katangaise subsista.

Lumumba ayant demandé à l'Union soviéti­ que de lui fournir des avions pour transpor­ ter des troupes congolaises vers le Katanga, plusieurs Etats occidentaux accusèrent Lu­ mumba de pro-communisme.

Ils furent ce­ pendant apaisés lorsque Lumumba s'adressa à l'O.N.U., cette démarche le faisant appa- raître comme un homme équilibré, doué d'u­ ne saine intelligence et confiant en ses pro­ pres moyens.

Peu de temps après son retour au Congo, Lumumba dut s'opposer au prési­ dent Kasavubu, qui le démit de ses fonctions de Premier ministre, en septembre 1960.

Lu­ mumba riposta en chassant Kasavubu de la présidence.

Le chef d'état-major de l'armée, Joseph Mobutu, choisit le parti de Kasavu­ bu.

Lumumba, bien qu'il fOt protégé à son domicile par les Nations unies, fut fait pri­ sonnier par Mobutu et envoyé au Katanga, qui lui était hostile.

Il devait y être assassiné le 12 février 1961.

A gauche : Une classe dans un lo­ cal improvisé à Léopoldville, en janvier 1959 .

Les écoles avaient rouvert leurs portes après des émeutes, qui avaient fait soixante-dix victimes.

De nom­ breuses écoles étaient entièrement détruites .

Cette illustration mon ~ tre que les locaux n'étaient que partiellement reconstruits.

Ce meurtre provoqua de vives réactions dans le monde.

Lumymba disparaissait à l'âge de trente-cinq ans, après une brève et insolite carrière.

Il fut mêlé dès son jeune âge aux atrocités perpétrées par les Belges à l'encon­ tre de sa tribu, lorsqu'elle avait tenté de se ré­ volter.

Une des mesures punitives consistait à disperser la tribu à travers tout le Congo.

C'est pourquoi Lumumba bénéficia de nom­ breux appuis dans tout le pays.

Il avait fré­ quenté aussi bien des écoles protestantes que catholiques, et suivi des cours pour devenir instituteur.

A diX-neuf ans, il accepta un em­ ploi à la poste de Stanleyville (Kisangani).

Après y avoir travaillé pendant onze ans, il alla vivre à Léopoldville (Kinshasa), où il tra­ vailla comme représentant d'une brasserie dont il fut rapidement promu directeur com­ mercial.

A Léopoldville, il se mêla à la politi­ que et en 1958, fonda le M.N.C., Mouve­ ment national congolais, le premier parti na­ tional au Congo.

En sa qualité de leader du M.N.C., Lumum­ ba assista à la première assemblée africaine (Al/ A/rica people's Conference).

Cette réu­ nion avait lieu à Accra, au Ghana, et Lu­ mumba y rencontra de nombreux leaders na­ tionalistes africains avec lesquels il s'entre­ tint d'idées révolutionnaires, prônant l'al­ liance entre tous les pays africains.

Les Bel­ ges se défiaient de plus en plus de lui.

A la fin de 1959, ils 1' emprisonnèrent, dans la crainte de le voir déclencher une émeute à Mangobo.

Quatre jours plus tard, il fut libéré, car les partisans de Lumumba refusaient de partici­ per sans lui à une réunion concernant l'indé­ pendance.

Lumumba fut envoyé directement de la pri­ son à la conférence de Bruxelles.

Il domina nettement la réunion.

Il insista pour que le Congo eOt uil gouverne­ ment central fort, au lieu de disperser le pou­ voir entre des gouvernements provinciaux, comme beaucoup de Congolais le désiraient.

Les Belges aeceptèrent la date du 31 mai pour les élections des gouvernements national et provinciaux.

L'indépendance viendrait en­ suite, le 30 juillet 1960.

Mais le résultat des élections ne fut pas probant.

Après de nom­ breuses dissensions, les chefs congolais fini­ rent par s'entendre.

Lumumba devint Pre­ mier ministre et Kasavubu président.

Une se­ maine plus tard, l'indépendance était décré­ tée, mais il restait encore bien des difficultés à résoudre.

La lutte entre Lumumba et Kasa­ vubu compliquait encore la situation.

La destitution et la mort de Lumumba n'arran­ gèrent rien.

Les crises continuèrent au Congo jusqu'au milieu des années soixante.

A ce moment, le général Mobutu prit le pouvoir et put rétablir progressivement l'ordre.

Le 27 octobre 1971, l'Etat du Congo prit le nom de Zaïre (nom du fleuve au XVe siècle).

Le souvenir de Lu­ mumba fut honoré, et sa mort violente resta dans les mémoires.. »

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