Philippe II

« punir, mais des milliers de soldats sous les or­ dres du duc d'Albe, qui devint le nouveau gouverneur et usa d'une grande cruauté en­ vers les rebelles.

Mais la rébellion était déjà puissante, et un long et amer combat com­ mença.

Un gouverneur ultérieur, le duc de Parme, réussit à soumettre les provinces du sud, mais en 1581, les provinces du nord se déclarèrent indépendantes.

La république des Pays-Bas réunis reçut l'appui des An­ glais, qui attaquèrent et pillèrent des navires espagnols.

L'esprit de décision n'était pas le point fort de Philippe Il, mais il se proposa de donner une leçon aux Anglais, de détrôner Elisabeth 1re et de prendre possession du pays en faveur de la foi catholique.

Il donna 1' ordre de construire 130 navires, la plus grande flotte que le monde eût jamais con­ templée, l'Invincible Armada.

Avec 30 000 hommes à bord, cette Armada fit route vers le nord, en juillet 1588, tandis que l'armée, sous les ordres du duc de Parme, s'avançait à partir des Pays-Bas.

La flotte anglaise entre­ prit la poursuite des navires espagnols dans la Manche, chassa les navires et occasionna de grands dommages à l'Invincible Armada.

Ci-dessus : L'In vincible Armada fut refoulée par la science nauti­ que des Anglais, aidés par les Hollandais qui surent mieux utili­ ser le mauvais temps.

Cette défai­ te mit un terme à la suprématie espagnole sur mer .

Ci -dessous : Le joyau de /'Invinci­ ble Armada , portant le profil d'Elisabeth 1re, fut créé en l'hon­ neur de la victoire anglaise sur la flotte espagnole .

Une tempête violente poussa les navires espagnols désemparés vers la mer du Nord.

Après un terrible parcours le long des côtes anglaises, la moitié de la flotte seulement re­ vint vers l'Espagne, avec un tiers de l'équipa­ ge.

Les arts et la culture étaient en plein épa­ nouissement en Espagne, où des hommes comme Cervantès et Le Greco, contribuèrent à donner au règne de Philippe II le nom de "Siècle d'or" .

Mais les plus importantes possessions de Phi­ lippe II et les riches pays d'outre-mer, furent la cause du déclin.

Le fleuve d'or et d'argent qui coulait d'Amérique en Espagne, produi­ sit une grave inflation, et Philippe II fut inca­ pable d'endiguer la dévalorisation grandis­ sante.

De plus, les richesses du Nouveau Monde étaient alléchantes, si bien que beau­ coup s'y étaient rendus pour tenter leur chan­ ce.

Le résultat fut le dépérissement de l'in­ dustrie dans leur propre pays.

Philippe II de­ venu vieux et malade, finit ses jours dans le grand palais de l'Escurial, qu'il avait fait construire près de Madrid, après s'être con­ sacré de plus en plus à la vie spirituelle.. »