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Pilsudski Josef : Maréchal et homme d'Etat polonais

Publié le 31/03/2019

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Pilsudski Josef

Maréchal et homme d'Etat polonais

 

* 5.12.1867, Zulowo, près de Vilnius

 

+ 12.5.1935, Varsovie

 

Issu de la noblesse polonaise de Lituanie, il s'engage très tôt dans la lutte politique pour l'indépendance, ce qui lui vaut d'être condamné, en 1887, à cinq ans d'exil en Sibérie.A partir de 1893, il participe à l'édification du parti socialiste polonais et organise, avant la Première Guerre mondiale, des groupes de combat clandestins socialistes pour lutter contre la domination russe. Commandant des Légions polonaises, il prend part, à partir de 1914, à la guerre contre la Russie, aux côtés des puissances de l'Europe centrale. Cependant, en conflit avec ces dernières en raison de ses prétentions à l'indépendance, il est emprisonné à Magdeburg en 1917. Premier chef d'Etat de la Pologne en 1918, il ne reconnaît pas la ligne Curzon établie par la conférence de la paix de Versailles (1919). Tentant de rétablir la frontière orientale de 1772 par une guerre avec la Russie en 1920-1921, il n'évite que par miracle une défaite totale. La paix de Riga (1921) lui permet d'obtenir que la frontière orientale soit déplacée de 150 km vers l'est par rapport à la ligne Curzon. En 1922, opposé à la droite parlementaire, il se retire provisoirement de la vie politique. Mais, en 1926, à la suite d'un coup d'Etat contre le gouvernement, il revient au pouvoir et instaure un régime autoritaire. Après avoir conclu en 1932 un pacte de non-agression avec la Russie, il échoue en 1933 dans sa tentative d'entraîner la France dans une guerre préventive contre l'Allemagne nationale-socialiste et s'efforce en vain de protéger la Pologne par un traité de non-agression avec le IIIe Reich en 1934.

« Jozef Pilsudski 1867-1935 Né le 5 décembre 1867 comme sujet de l'empire russe, le futur homme d'État polonais était imbu, dès son enfance, d'un ardent patriotisme et d'une haine contre la Russie.

Issu d'une famille de la petite noblesse polonaise établie en Lituanie, il hérita la tradition de la lutte armée contre le tsarisme, pour la libération de la Pologne et des autres peuples opprimés tels les Lituaniens, les Biélorusses et les Ukrainiens, jadis tous concitoyens de l'ancien État polonais. Étudiant en médecine, Pilsudski s'orienta vers l'action politique.

Socialiste, révolutionnaire, conspirateur, il fut, en 1888, déporté en Sibérie.

Rentré en 1892, il devient membre du P.P.S.

(Parti Socialiste Polonais) où il sera bientôt membre du comité central et rédacteur de son organe de presse, le “ Robotnik ” (L'Ouvrier).

Arrêté de nouveau en 1900, Pilsudski s'évada et, voyant qu'il ne pouvait plus rester en Russie, passa en Galicie, la seule province polonaise qui jouissait alors (sous la domination de l'Autriche) d'une certaine autonomie.

Le P.P.S.

pouvait y opérer plus librement et Pilsudski établit son siège à Cracovie, d'où il conspira toujours contre le tsarisme.

Mais il ne savait pas distinguer entre le gouvernement et le peuple russes, il ne recherchait point la coopération avec les révolutionnaires russes.

La haine du tsarisme devenait chez Pilsudski une russophobie aveugle, ce qui allait avoir plus tard des conséquences pernicieuses. Pour combattre la Russie, Pilsudski, en 1904, alla même au Japon pour y solliciter un soutien pour une insurrection qu'il voulait soulever en Pologne russe.

Mais ses démarches restèrent vaines ; son action se heurta à un grand adversaire politique, Roman Dmowski, leader du Parti National Démocrate, qui voulait plutôt ménager la Russie, car il considérait l'Allemagne comme un ennemi beaucoup plus dangereux pour la Pologne.

La rivalité entre Pilsudski et Dmowski, étant en même temps un conflit entre l'orientation anti-russe et l'orientation anti-allemande dans la politique polonaise, divisa désormais l'opinion publique en Pologne, aussi bien avant qu'après 1918. Cette haine de la Russie l'emporta chez Pilsudski sur ses opinions socialistes, et la fraction du P.P.S.

qu'il commandait devint de plus en plus nationaliste.

Après avoir organisé plusieurs actions terroristes en 1905-1907 sur le territoire de la Pologne russe, il consacra son activité à la formation, en Galicie, des unités paramilitaires, “ les Chasseurs ”, auxquels le gouvernement autrichien fournissait des armes, prévoyant (surtout après la crise bosniaque en 1908) une guerre contre la Russie et désirant s'assurer l'aide polonaise. Pilsudski ne voyait donc pas qu'en s'alliant à l'Autriche il se subordonnait à l'Allemagne dont Vienne dépendait aussi bien dans sa politique extérieure que militaire. Lorsque la guerre entre les puissances qui avaient jadis partagé la Pologne éclata en 1914, Pilsudski commença enfin sa lutte armée contre la Russie avec la connivence de l'Autriche, et de cette manière, se forma une quasi-alliance entre une partie de la nation polonaise et les empires centraux.

Mais les partis anti-allemands l'emportèrent et il n'y eut point de révolution à Varsovie.

Profondément déçu, Pilsudski continua pourtant sa lutte, puis il se retira en 1916 et forma une nouvelle organisation, cette fois clandestine, le P.O.W., qui. »

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