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Rabin (Yitzhak)

Publié le 17/01/2022

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 Lorsqu'il fut nommé chef d'état-major des forces armées d'Israël en 1964, le général Yitzhak Rabin était le symbole même, par sa personnalité, sa formation et sa carrière militaire, de la jeune génération juive de Palestine qui a porté sur ses épaules le poids de la guerre d'indépendance d'Israël (1948-1949). En gagnant la «guerre de Six Jours« de juin 1967, il est entré dans la légende israélienne. 

Né en 1922 à Jérusalem, Yitzhak Rabin fait ses études secondaires à l'école d'agriculture " Kadouri " dans la vallée de Jezréel, qui fut une pépinière d'officiers supérieurs israéliens. Son esprit pionnier de tendance socialiste le conduit ensuite à devenir membre d'un kibouts de la région de Haïfa. A ce titre, il entre dans le Palmakh, troupes de choc de la Haganah (organisme défensif de la population juive de Palestine) formées par les Britanniques pour faire face à une éventuelle invasion allemande.

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ltzhak Rabin naît en 1922 à Jérusalem dans une famille de Juifs ukrai­ niens.

La Palestine fait alors partie intégrante de l'Empire ottoman.

Le jeune Rabin suit des études d'agriculture avant de rejoindre la Haganah, la milice armée juive, en 1940.

En 1948, Rabin participe à la première guerre israélo-arabe.

Devenu chef d'état-major en 1964, il dirige Tsahal lors de la guerre des Six Jours en 1967, guerre dont Israël sort victorieux.

Rabin quitte l'armée en 1968 et devient l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis.

En 1974, il succède à Golda Meir, obligée de démissionner après la guerre du Kippour, en raison de l'état d'impréparation du pays au moment du conflit.

Il doit lui-même démissionner en 1977 à la suite d'un scandale financier.

Lorsque éclate t'intifada dans les territoires occupés en décembre 1987, Rabin occupe le poste de ministre de la Défense.ll opte d'abord pour la fermeté face aux adolescents qui lancent des pierres sur les soldats israéliens.

Ainsi Rabin invite-t-illes soldats de Tsahal à« briser les os» des jeunes émeutiers palestiniens.

Il s'agit d'une simple métaphore, mais des militaires zélés appliqueront l'expression au pied de la lettre.

Bien placé pour mesurer l'ampleur de t'intifada, Rabin évolue progressi­ vement vers une solution politique.

Le faucon se mue en colombe.

Revenu au pouvoir en 1992 en tant que Premier ministre, Rabin entre­ prend des négociations secrètes avec l'OLP à Oslo.

En septembre 1993, ces tractations secrètes aboutissent aux accords d'Oslo.

Conviés à Washington par le président américain, Bill Clinton, Rabin et Arafat y échangent une poignée de main très médiatique.

L'année suivante, Rabin se voit décerner le prix Nobel de la paix, conjointement avec Arafat.

Le Premier ministre israélien engage son pays dans la voie d'un processus de paix courageux.

Les fanatiques religieux israéliens, partisans du Grand Israël, le considèrent comme un traître.

Le 4 novembre 1995, Rabin est assassiné par un extrémiste juif.

Le destin de Rabin incarne symbolique­ ment la dualité d'Israël, pays constamment en butte à l'hostilité de ses voisins arabes avec lesquels il est perpétuellement en guerre, mais pays prêt à conclure la paix avec eux, même au prix de concessions territoriales.. »

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