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Ronsard

Publié le 09/04/2013

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Ronsard est clerc, ce qui signifie que, pour vivre, il perçoit les revenus d'une abbaye; il a reçu les « ordres mineurs«, ce qui lui interdit de se marier. Aussi reste-t-il discret sur sa vie amoureuse. Et s'il parle pourtant essentiellement d'amour, c'est plus pour imiter des modèles littéraires que pour transmettre une expérience réelle. La Pléiade regroupe les auteurs qui veulent mettre en oeuvre l'art poétique défini dans la Défense et illustration de la langue française. Cet ouvrage préconise la langue française et l'imitation des modèles anciens selon des théories du reste admises par tous les écrivains du siècle. Un ton nouveau s'est donc imposé en même temps qu'une forme nouvelle : ce sont les écrivains de la Pléiade qui ont réinventé l'ode, remis au goût du jour l'épopée et 1'h ymne, et vulgarisé le sonnet.

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« pétrarquistes, ainsi que le Cinquième Livre des odes.

Saint-Gelais, poète officiel de la cour, dénigra devant le roi certaines de ces odes.

La princesse Marguerite et Michel de L'Hôpital prennent cependant la défense de Ronsard, tout en le poussant à s 'orienter vers une inspira­ tion plus simple.

Cédant à leur demande, Ronsard pu­ blie entre 1554 et 1556 une série de recueils de poésie ·· familière souvent imitée d'Horace et d' Anacréon : le Bocage (1554), Les Mélan­ ges (1554), La Continuation des amours (1555) et surtout La Nouvelle Continuation des amours (1556), recueil de poèmes inspirés par une paysanne, Marie Dupin.

La cour se réjouit de cette nouvelle simplicité.

Ronsard recherche paral­ lèlement une inspiration plus haute : dans ses deux livres d' Hymnes (1555 et 1556) se mêlent la poésie d'éloge et la poésie épique ou scientifique .

La Pléiade E ntouré de ses six meil­ leurs amis issus de la Brigade -du Bellay , Pontus de Tyard, Baïf, Peletier, Bel­ leau et Jodelle -, Ronsard crée alors la Pléiade, du nom des sept poètes alexandrins qui, au me siècle avant Jésus­ Christ , s'étaient regroupés sous le signe de cette constel­ lation.

Ensemble, ils réédi­ tent leurs recueils avec un succès toujours croissant.

NOTES DE L'ÉDITEUR Pour Ronsard, la poésie est un sacerdoce en ce qu'elle suppose un travail acharné pour transmettre une révélation.

Le poète est celui qui va mettre au jour les espoirs et les grands idéaux d'un peuple.

La poésie donne sens à tout ce qui nous échappe encore.

La forte inspiration de la nature lui sert surtout à démontrer que l'homme est éphémère.

C'est néanmoins par l'amour et sa fécondité créatrice que l'homme participe au mouve­ ment de l'Univers .

l, 2 coll .

Viollet 3 Explorer 4 Harlingue-Viollet 5 Giraudoo Henri II Cas.sandre Salviati Toute la poésie amoureuse de Ronsard a une portée esthétique : « le beau style bas », comme l'appelle le poète, cherche à tran scrire une sensualité familière, des situations universelles où le lecteur peut se retrouver.

Pour Ronsard, puisque le temps passe et détruit tout, il faut se hâter de vivre et d'aimer.

Il reprend la formule horacienne du « Carpe diem » ( « Cueille le jour » ), soit « Profite du temps qui passe ».

Ses poèmes se nourrissent donc de cette méditation sur la fuite du temps et d'un appel joyeux à profiter de la vi e.

Lorsque le poète vit dans A la mort de Saint-Gelais, Ronsard devient à la fois conseiller et aumô­ nier ordinaire d'Henri Il, en même temps que poète officiel de la cour.

Sa faveur se poursuit sous le règne de Charles IX, qui le comble de bien­ faits en échange de poésies de circonstance.

Ses convictions et sa place à la Cour l'obligent à prendre parti dans les luttes religieuses ; ses Discours nous montrent un nouveau talent de pamphlétaire, qui déplore les troubles de son temps et défend le catholicisme, parfois avec une cruelle partialité.

Les dernières année s L a gloire du « prince des poètes » n'est que momentanément assombrie .

par l'échec de son grand poème épique, La Fran­ ciade (1572), des­ tiné à célébrer la l 'instant, il s'accorde au monde et communie avec lui.

« L' œuvre sert de garant à une esthétique baroque fondée sur la mobilisation simultanée des sens, sur l'accumulation des détails concrets et des termes visuels, sur un dynamisme verbal inspiré et conduit plus par fureur divine que par invention humaine.

» Gilbert Gadoffre , Ronsard, Le Seuil, 1960.

RON SA RDOI. »

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