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SABLÉ, Madeleine de Souvré, marquise de

Publié le 13/10/2018

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SABLÉ, Madeleine de Souvré, marquise de (1599-1678). L’amour, la politique, la dévotion, la littérature se partagèrent la vie de celle qui devint à quinze ans la marquise de Sablé. Fille du gouverneur de Louis XIII, demoiselle d’honneur de Marie de Médicis, elle se mêla de toutes les intrigues d’une Cour remuante. A partir de 1640, elle fut le centre d’une coterie à la fois dévote et précieuse. Sa rencontre avec Port-Royal — où elle finira ses jours — date de 1643, et Mme de Sablé ne ménagera pas son appui au jansénisme. Passionnée de médecine, elle a pour secrétaire d’abord le médecin-poète La Mes-nardière, puis le fameux Vallant, à qui l’on doit la collection de sa correspondance avec ses amis — parmi lesquels La Rochefoucauld, à partir du moment où celui-ci, retiré de la politique, s’installe à Paris en 1656.

C’est lui qui lui communiquera la « maladie des maximes », qui devint le passe-temps favori de son salon de la place Royale. Les questions de sentiment et de morale y étaient en effet débattues avec passion, et la réduction à l’aphorisme constituait une sorte de quintessence de la discussion [voir La Rochefoucauld et Maxime]. Les Maximes de Mme de Sablé furent publiées sitôt après sa mort, en 1678, par l’abbé d’Ailly (qui, en même temps, publia ses propres aphorismes). Par la suite elles furent souvent éditées avec celles de La Rochefoucauld. Au XIXe siècle, son bref Traité de l’amitié fut publié par les soins de Victor Cousin, en 1859.

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