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Stresemann Gustav

Publié le 31/03/2019

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Stresemann Gustav Homme politique allemand

 

* 10.5.1878, Berlin

 

+ 3.10.1929, Berlin

 

Les visées annexionnistes et le rejet de la résolution de paix du Reichstag de ce membre du parti national-libéral attirent l'attention lors cours de la Première Guerre mondiale. Stresemann fonde le parti populaire allemand qu'il représente à l'assemblée nationale, puis au Reichstag, et devient républicain en 1920. Chancelier d'août à novembre 1923, il tente de mettre fin à la crise de la Ruhr et consolide la République. Ministre des Affaires étrangères de 1923 à 1929, il permet la signature des accords de Locarno (1925) et fait entrer l'Allemagne dans la Société des Nations (1926). En 1926, Stresemann reçoit avec Aristide Briand le prix Nobel de la paix.

 

Stresemann cherche à rendre à son pays son statut de grande puissance par le biais d'un essor économique. Ses tentatives menées en vue d'un rapprochement franco-allemand aboutissent à l'évacuation de la Rhénanie peu après sa mort. Son principal ouvrage (\"De la Révolution à la paix de Versailles\",1920) développe l'ensemble de ses idées et de son action.

« Gustav Stresemann 1878-1929 Dans la mythologie que les sociétés politiques sécrètent en permanence, Gustav Stresemann apparaît comme le héros allemand engagé au côté de son protagoniste, le Français Aristide Briand, dans le combat incertain pour la réconciliation des peuples.

Un héros tombé au champ d'honneur quelques jours après être intervenu à la tribune de la Société des Nations pour définir une fois de plus ses objectifs : élimination de la guerre, désarmement général, révision pacifique de statuts territoriaux.

Et Briand lui-même — en fin de carrière — se trouve ainsi seul à un moment qualifié de décisif.

Une grande occasion aura été manquée. Mais ce n'est pas la première fois qu'on éprouve ce sentiment de l'échec.

La vie entière de Stresemann s'inscrit dans une période d'occasions manquées.

Sa carrière, qui se déroule dans un milieu dépourvu de capacité d'anticipation, est celle d'un défenseur de causes perdues.

Ce n'est pas qu'il soit à court de dons ou qu'il manque de personnalité.

Avant de s'orienter vers des études solides d'économie, il a tâté d'une faculté des lettres.

Si sa thèse est consacrée à un sujet très prosaïque, qu'il connaît bien puisque son père est brasseur : “ L'évolution du commerce berlinois de la bière en bouteilles ”, quelques essais poétiques laissent entrevoir une âme plus tendre à défaut d'une réelle sensibilité littéraire. Stresemann s'affirme d'emblée protestant libéral, mais aussi patriote allemand, monarchiste, bismarckien.

S'il a été sensible au message des révolutionnaires de 1848, il n'en est pas moins marqué par la formidable personnalité de Bismarck.

Réformisme et traditionalisme : c'est au fond ce que recherche d'instinct Stresemann.

Sans succès, d'ailleurs, et cela peut-être parce qu'il éprouve quelque peine à harmoniser deux tendances de sa personnalité.

Ce lutteur, souvent trop combatif, est aussi un homme de synthèse.

Il prend position et fait sa carrière dans le milieu qui est le sien, celui de la bourgeoisie d'affaires, mais il cherche en même temps le contact avec les syndicats et plaide, vainement, pour qu'un dialogue s'établisse entre syndicats patronaux et ouvriers.

Le Parti national-social de Frédéric Naumann l'attirerait par ses projets de réformes sociales, s'il n'avait pris position en faveur du libre-échange.

Stresemann poursuivra son action au sein du Parti national-libéral de Bassermann, aux assises bourgeoises solides. En politique étrangère, même ambiguïté.

Stresemann est conscient sinon de la communauté, du moins de l'interdépendance d'intérêts que le développement économique a établi entre l'Angleterre et l'Allemagne.

Mais s'il juge une collaboration souhaitable, il n'en affirme pas moins la nécessité de renforcer la puissance navale de l'Allemagne.

C'est à travers l'affrontement qu'il entrevoit la possibilité d'un partage. Or, la rivalité conduit à la guerre, pendant laquelle Stresemann combattra pour une cause dont il découvrira très tard, trop tard, qu'elle n'était pas la bonne.

Il croit à la victoire de l'Allemagne et défend par conséquent les thèses annexionnistes de la grande Allemagne. Monarchiste, il proclame sa confiance en Guillaume II, alors même que le prestige de l'Empereur est irrémédiablement atteint.

La demande d'armistice le prend par surprise. L'effondrement du front intérieur le déroute.

Dans l'Allemagne républicaine et socialiste de 1919 un homme comme lui ne peut jouer qu'un rôle marginal.. »

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