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Stresemann, Gustav

Publié le 22/02/2012

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Homme politique allemand né et mort à Berlin (1878-1929). Fils d'un petit marchand berlinois, Stresemann étudia l'histoire et le droit à Berlin et à Leipzig et fonda plus tard Union des industriels saxons, dont il devint le directeur. En 1907, membre du Parti national-libéral au Reichstag, il défendit ses idées pangermanistes en faisant campagne pour les colonies, pour la flotte et, après août 1914, pour les annexions allemandes. Sympathisant avec Ludendorff, il contribua d'une manière décisive à la chute de Bethmann-Hollweg. Président du groupe parlementaire de son parti en 1917, il tenta en 1919 de fonder un grand parti libéral, mais échoua parce que les démocrates lui reprochaient son passé. Fondateur du nouveau Parti populaire allemand (entre les démocrates et les nationaux allemands) en 1922, ayant renoncé à la restauration de la monarchie, il fut nommé Reichskanzler par Ebert le 13 août 1923 à la tête d'une grande coalition; renversé par les sociaux-démocrates, pour des raisons futiles selon Ebert, il resta ministre des Affaires étrangères dans les gouvernements successifs du Reich, jusqu'à sa mort le 3 octobre 1929. De sa politique réaliste, énergique et nationale résultèrent en 1923 l'arrêt du Ruhrkampf, la défaite des révolutions communistes et nationales-socialistes et la stabilisation de la monnaie, en 1924 le règlement des réparations allemandes dans le Dawes-Plan, en 1925 le Traité de Locarno garantissant leurs frontières aux voisins de l'Ouest et l'entrée à la Société des Nations. Nationaliste convaincu, Stresemann avait pour but de contrarier les plans français d'une Rhénanie indépendante, de parvenir à une révision des conditions imposées en 1919 à l'Allemagne — spécialement à l'Est — et du montant des réparations. Appelant l'Angleterre et les Etats-Unis à l'aide contre la prépondérance française, Stresemann n'obtint que des succès partiels dans sa politique optimiste. Il était Européen dans le sens où pour lui la paix du continent n'était pas durable sans la coopération de la nation allemande, coopération contrariée, selon lui, par la rigidité des Alliés.

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