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Victor Hugo

Publié le 17/01/2022

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   Puissant par son génie lyrique, satirique et épique, Victor Hugo occupe une place exceptionnelle dans la poésie du XIXe siècle; après avoir été un chef dans la bataille romantique, il devint, dans la maturité de sa vie, la personnalité la plus illustre du monde littéraire quand Les Contemplations, Les Châtiments, et La Légende des Siècles eurent consacré sa gloire.    Ni les soucis de famille, ni les luttes littéraires ou politiques, ni l'exil n'ont entravé l'énorme production de Victor Hugo.    Né en 1802, à Besançon, fils d'un général de l'Empire, Victor Hugo fut, dès son enfance, entraîné à la suite de son père en Italie et en Espagne, dont le riche éclat éblouit son imagination. Connu très jeune par ses succès poétiques, protégé par Chateaubriand, il se consacra d'abord à une poésie d'inspiration religieuse et légitimiste. Bientôt il domine de la supériorité de son talent les amis de combat, artistes ou poètes (David d'Angers, Deschamps, Th. Gautier, Sainte-Beuve), qu'il groupait en un Cénacle et, tandis que ses convictions philosophiques et politiques se modifient au cours des événements, il prend plus nettement conscience de ses tendances littéraires : de 1827 (Préface de Cromwell) jusqu'en 1843, il est le chef reconnu de l'École Romantique, et produit avec une activité égale des recueils lyriques, des drames et des romans.    Après l'insuccès des Burgraves (1843) et la mort de sa fille, Léopoldine Vacquerie, il se retourne vers l'action politique et républicaine. Exilé par Louis-Napoléon (décembre 1851), il réunit dans Les Contemplations ses poèmes de deuil avec ses songes métaphysiques, et compose à Jersey, puis à Guernesey, ses grandes créations satiriques et épiques : Les Châtiments, La Légende des Siècles.    Revenu en France, en 1870, il est témoin des tristesses de « l'Année Terrible «. Il prête désormais l'appui de son prestige aux partis avancés de la Troisième République et meurt en 1885. On fit de ses funérailles une sorte d'apothéose.

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« t'avoir eu pour maître »); dans Les Chants du Crépuscule, il a consacré deux odes splendides au souvenir deNapoléon : Ode à la Colonne, où, dès 1830, il demande le retour des cendres impériales : Oh ! va, nous te ferons de belles funérailles ! Nous aurons bien aussi peut-être nos batailles ; Nous en ombragerons ton cercueil respecté! Dans Napoléon II, il commente la destinée tragique du Roi de Rome et l'anéantissement des projets ambitieux de sonpère : Non, l'avenir n'est à personne! Sire! l'avenir est à Dieu!• Pitié et fraternité : il a écrit des strophes d'une éloquence pressante et généreuse « pour les pauvres » : Donnez, riches! l'aumône est sœur de la prière! • Poèmes d'amour, exempts de mélancolie rêveuse, si ce n'est dans la Tristesse d'Olympio : tableaux de lacampagne et des forêts (A un Riche); méditations intimes et morales (La Pente de la Rêverie, La Cloche); enfin, desdescriptions et visions, semi-réelles, où il évoque des formes indécises et superbes, symboles d'idées (Ce qu'onentend sur la Montagne) ou bien prête une âme aux grandes forces physiques (Oceano Nox).

Les contemplations(1856). Les plus belles pages sont consacrées au souvenir de la fille du poète, noyée accidentellement dans la Seine, àVillequier : il rappelle la grâce de l'enfant, exprime sa douleur paternelle et sa résignation finale, qui s'incline devantla volonté divine, mais n'admet ni l'oubli ni la consolation. Seigneur, je reconnais que Fhomme est en délire S'il ose murmurer ; Je cesse d'accuser, je cesse de maudire, Mais laissez-moi pleurer! Dans la dernière partie du recueil il expose en des poèmes d'une sombre grandeur sa conception de l'Univers et de ladestinée (Horror, Ce que dit la Bouche d'Ombre). Plus tard l'œuvre lyrique de Victor Hugo s'est poursuivie dans Les Chansons des Rues et des Bois, L'Art d'être Grand-Père, Les Quatre Vents de l'Esprit (1865-1881). Son œuvre satirique: Les Châtiments (1853). Écrits au lendemain du coup d'État, ces vers traduisent la haine du poète exilé.

Dans cet amas d'invectivesfurieuses contre Napoléon III étincellent des pages d'une grande beauté : le Souvenir de la Nuit du 4, d'unpathétique sobre qui inspire la vengeance, l'Ode frémissante où il glorifie les soldats de l'An II (« Oh! que vous étiezgrands au milieu des mêlées, Soldats! »), puis les phrases tragiques de l'Expiation : retraite de Russie, chocdésespéré de Waterloo, exil de Sainte-Hélène, enfin dans le tombeau l'humiliation suprême pour l'Empereur d'avoir unsuccesseur indigne. A côté des cris de colère s'affirme la résistance indomptable de l'auteur (« Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !»), sa foi dans le triomphe de l'idée républicaine. Son œuvre épique : La Légende des Siècles (1859). Complétée par deux séries postérieures : 1877-1883.

C'est le grand poème philosophique et historique surl'humanité, dont beaucoup d'écrivains du XIXe siècle avaient eu plus ou moins l'intuition (Vigny, Lamartine, Lecontede Lisle.

Cf.

Michelet : Bible de l'humanité).

Victor Hugo a voulu incorporer en un cycle grandiose le tableau desdifférentes époques de l'histoire, non pas dans un texte suivi, mais en choisissant des épisodes caractéristiques. Souvenirs de la Bible : Caïn tourmenté par le remords et fuyant sous l'œil implacable de Dieu (La Conscience); laJudée pastorale au temps de Booz et de Ruth. Souvenirs d'Hésiode : luttes formidables des Titans et des dieux. Aspects des civilisations d'Orient, de la Grèce héroïque {Les Trois Cents), de l'Islam et du Moyen Age avec seslégendes sinistres (Kanut le Parricide) ou radieuses (Aymerillot), avec ses chevaliers errants (Le Petit Roi de Galice,Eviradnus). Projections éparses sur les temps modernes : Espagne du XVIe siècle (La Rose de l'Infante), bravoure tenace etfidélité des troupes de Napoléon (Le Cimetière d'Eylau), dévouements obscurs et sublimes de notre temps (Les. »

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