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Vigny

Publié le 08/04/2013

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vigny

Vigny écrit dans le Journal d'un poète:« La vérité sur la vie, c'est le désespoir. Il est bon et salutaire de n'avoir aucune espérance.« Le Cénacle est un salon littéraire parisien qui se constitua, de 1823 à 1828, d'abord chez Charles Nodier, ensuite chez Victor Hugo, pour définir les idées du romantisme naissant et lutter contre le formalisme classique. Louis Ratisbonne, l'exécuteur testamentaire de Vigny, rassembla en 1864, dans un recueil intitulé Les Destinées, les poèmes parus dans la Revue des Deux Mondes depuis 1834, et ceux qui étaient restés inédits. De même, les impressions écrites des dix dernières années de la vie de Vigny ont été regroupées dans le Journal d'un poète.

vigny

« attiré par la gloire théâtrale, il écrit l'adaptation en vers d 'Othello de Shakespeare, la Maréchale d' Ancre en 1831 , et en 1835 Chatter­ ton, drame dans lequel il trouve son style.

L'épopée de la désillusion A près les amères décep­ tions de la révolution de 1830, Vigny se détache des traditions d'honneur qui le liaient malgré lui à la dynastie régnante et s'intéresse au saint-simonisme ainsi qu'au christianisme démocratique de Lamennais.

Il tend de plus en plus vers des idées républicaines.

Il en ou­ blie même un temps la poésie pour se consacrer tout entier à une œuvre philosophique tentant de définir le rôle du poète dans la société ; ainsi paraît Stello en 1832.

Il se penche aussi sur la condition du sol­ dat dans Servitude et gran­ deur militaires , en 1835.

Ces œuvres constituent les deux principaux volets de son « épopée de la désillu­ sion».

Enfin, avec Daphné en 1837, il s'intéresse aux problèmes religieux.

Une solitude sacerdotale 1 1 connaît alors une dou­ loureuse passion amoureuse pour l'actrice Marie Dorval.

Leur rupture en 1838 le remplit d'une constante et profonde amertume, qu'il exprime dans la Colère de Samson .

Mais surtout, elle marque le début du mutisme dans lequel il s' enferme NOTES DE L'ÉDITEUR « Contrairement à Hugo, qui, selon le mot de Baudelaire, est un " génie sans frontière ", Vigny se distingue par une réticence à toute forme d'expansion .

Invitant chacun à reconnaître ses propres limites ( ..

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), il incarne un certain romantisme critique.

Il est, de fait , parmi les poètes du début du XIXe siècle, celui qui a le plus réfléchi aux problèmes de la création.

Cette réflexion, qui alimente perpétuellement la production, annonce l'attitude des poètes modernes et conduit Le manoir des Vigny à Maine-Giraud Alfred de Vigny vers le milieu du siècle, photographié par Nadar Scène mythologique par Alfred de Vigny précisément à Baudelaire, à Mallarmé et à Valéry.

»Gilles Vannier, « Vigny », dans le Dictionnaire des littératures de lan gue française, Bordas, 1987.

«Le fond de Vigny, c'est la solitude et la détresse amère qui accompagne le sentiment de la solitude.

La vie aggrava cette solitude et cette amertume : mais à vingt-cinq ans il se sentait déjà solitaire, et souffrait.

Il n'avait pas la ressource de la fuite dans le rêve comme Chateaubriand : il manquait d'imagination et d'égoïsme.

Et il avait l'intelligence : 1 coll.

Viollet 2 Roger-Viollet 3 Lauros-Giraudon 4 Lapi-Viollet 5 dessin de Vigny/ Edimédia / D.R.

jusqu'en 1843.

Dans cette mythique solitude, il écrit la Mort du loup (1838), le Mont des Oliviers (1839) , la Maison du Berger (1844 ), la Bouteille à la mer (1847) , poèmes dans lesquels il lutte durement contre les illusions de l'espérance et contre leurs aspects religieux.

Son désir de croire a longtemps survécu à sa perte de la foi, mais l'impression que Dieu se dérobe l'envahit toutes les fois qu'il pense sa croyance indestruc­ tible.

Cependant, son attitude pessi­ miste et antithéiste ne diminue en rien sa nécessité de certitude méta­ physique.

Ce qui importe, c'est d'en­ fermer les vérités utiles pour l'avenir dans des symboles poétiques qui, contrairement aux symboles reli­ gieux, ne risquent pas d'être l'objet d'une idolâtrie.

Il donne un nom à sa propre religion , son ultime message : atticisme.

« L'atticisme est l'amour de toute beauté.

» Il meurt le 17 sep­ tembre 1863 à Paris des suites d'un cancer de l'estomac.

de tous nos romantiques, Vigny est le plus, peut-être le seul penseur.

( ..

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) Il y a du Pascal dans Vigny, un Pascal venu très tard, quand le jansénisme et peut-être toute la religion ne guérissent plus.

» Gustave Lanson, H istoire de la littérature frança ise, Hachette , 1957.

« Il ne s'adressa pas vainement à la postérité, en lui destinant, comme le naufragé qui jette la bouteille à la mer , une œuvre mieux faite pour durer que pour plaire.

» P.

Viallaneix, «Vigny », dans Enyclopœdia Universalis, 1968.

VJGNYOI. »

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