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Voltaire

Publié le 16/02/2011

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   Pour ses contemporains, Voltaire fut d'abord un poète de génie ; après 1750, il leur apparut de plus en plus comme un philosophe et devint l'oracle du siècle. Vieillard infatigable et combatif, exerçant sa critique et son activité dans tous les sens, il a exercé sur son temps une influence profonde.    La vie de Voltaire, trépidante et souvent tracassée, s'achève à Ferney, au milieu d'une popularité européenne.    Fils d'un notaire parisien, François-Marie Arouet, qui devait bientôt immortaliser le pseudonyme de Voltaire, reçut chez les Jésuites une brillante éducation littéraire.    On peut, dans sa carrière remarquablement remplie et dont il est indispensable de connaître les grands événements, distinguer quatre périodes.    Sa jeunesse. Sa jeunesse fut studieuse et agitée. C'est une^ succession d'imprudences, de succès littéraires et de 'disgrâces politiques. Enfermé à la Bastille en 1717, puis en 1726, il est exilé en Angleterre (1726-1729); mis en présence d'idées et de mœurs nouvelles, il gagna à ce voyage plus de maturité et d'étendue d'esprit.    Cependant son activité est purement littéraire; poète, il écrit La Henriade et compose de nombreuses tragédies : Œdipe (1718), son premier succès; Brutus, Zaïre (1732).    Après la publication des Lettres philosophiques (1734), il dut quitter Paris.   

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« Il crut avoir traité le seul sujet épique qu'il y eût dans notre histoire; en réalité, ce n'est qu'un récit long et fictif, «embelli » suivant les règles de Boileau par l'intervention de personnages allégoriques : la Discorde, le Fanatisme, laClémence. Tragédies.

Voltaire a composé inlassablement des tragédies : Œdipe (1718), qui le rendit célèbre; Brutus (1730);Zaïre (1732), pièce musulmane; Alzire (1736), pièce péruvienne; Mérope (1743), tragédie sans amour. Voltaire a essayé de renouveler les sujets tragiques en s'écartant le plus souvent possible de l'antiquité grecque etromaine.

Avec une ingéniosité trop visible, il cherche à frapper surtout la curiosité et la sensibilité du public par lemouvement de l'intrigue, la nouveauté du décor (costumes étrangers) et en prodiguant les scènes pathétiques.Zaïre est la plus émouvante de ses tragédies : après soixante années de combats et de captivité, le vieux chevalierchrétien Lusignan retrouve sa fille, Zaïre, qu'il croyait perdue, vivante mais élevée dans la religion infidèle et fiancéeau sultan Orosmane : Mon Dieu, qui me la rends, me la rends-tu chrétienne? Mais il manque à Voltaire le don de créer des personnages vivants; il cherche à racheter ce défaut par des allusionssatiriques ou morales.

Chaque tragédie devait inculquer une leçon d'humanité ou de tolérance : Œdipe est unecritique du clergé; Alzire condamne la violence et Mahomet est une protestation contre le fanatisme. Poésie didactique et légère.

Parmi les œuvres diverses de Voltaire figurent un grand nombre d'autres compositionspoétiques.

Les sept Discours sur l'homme (1738) sont un code de morale indulgente où, dans des dissertationsinspirées de Pope et de Boileau, l'auteur définit les conditions pour être heureux.

Les Satires et les Épîtres montrentau vif le caractère de l'écrivain.

Dans Le Mondain, après une description ironique du temps d'Adam et d'Ève, il faitl'éloge du bien-être moderne : Oh! le bon temps que ce siècle de fer! Dans l'Epître à Horace, il résume à grands traits sa vie, ses goûts, rappelle ses relations avec Frédéric, décrit larégion de Ferney et approuve pleinement l'idéal épicurien d'Horace : Jouissons, écrivons, vivons, mon cher Horace. Dans Le Pauvre Diable et La Vanité il couvre de ridicule Fréron, son ennemi, l'obscur abbé Trublet, le poète Le Francde Pompignan, etc.

Des épigrammes, des madrigaux, des épîtres flatteuses achèveraient de montrer la diversité dutalent de Voltaire.

Il faut ajouter à cette liste le poème burlesque et scandaleux de La Pucelle. Par ses œuvres historiques, Voltaire a renouvelé Part de peindre les mœurs du passé. L'esprit curieux de Voltaire devait le tourner vers les recherches historiques. Histoire de Charles XII (1731).

Biographie du roi de Suède; récits des batailles de Narva et de Pultava.

En retraçantla carrière de ce prince qui, par ses folles entreprises, causa la ruine de son État, Voltaire ne peut s'empêcherd'admirer le caractère aventureux et exceptionnel de l'homme.

Incidemment, il expose la réorganisation de l'Empirerusse et fait le portrait du tsar Pierre le Grand.

Le Siècle de Louis XIV (1751).

C'est l'image grandiose d'un règne dont l'auteur admire la puissance politique et laperfection littéraire, mais dont il regrette les divisions religieuses.

L'ouvrage est composé d'une façon singulière,chaque ordre d'événements étant étudié dans un cadre distinct : l'histoire politique et militaire, les anecdotes sur laCour et la personne du Roi, puis l'administration, le commerce, les beaux-arts et les affaires ecclésiastiques. Essai sur les Mœurs et l'Esprit des Nations (1756).

Manuel original et critique d'histoire universelle.

Voltaire a voulufaire la continuation et la réfutation indirecte du Discours de Bossuet.

C'est une histoire sommaire des nationseuropéennes ou asiatiques depuis les temps de Charlemagne jusqu'au XVIIe siècle.

Voltaire y dépeint ce qu'était legenre de vie à chaque époque en montrant les progrès de la civilisation. Voltaire a eu de réelles qualités d'historien : la curiosité, la patience, la mémoire, le sentiment du pittoresque.

Ladocumentation est consciencieuse, la mise en œuvre toujours soignée. Il a élargi le point de vue historique.

L'histoire politique (vie des rois, récits des guerres et traités) se trouveremplacée par un tableau étendu de l'activité des peuples, de leurs coutumes, de leur vie matérielle, de leurlittérature, de leur commerce, etc. Il a rendu l'histoire vivante par la manière habile dont il ménage et retrace les phases des événements (Charles XII),par la multitude d'anecdotes et de détails circonstanciés qui intéressent et instruisent le lecteur en lui donnantl'impression de la réalité.

(Siècle de Louis XIV, Essai sur les mœurs.) Malheureusement, l'interprétation est presque toujours tendancieuse.

Voltaire ne peut comprendre la mentalité desépoques et des races, si leur idéal choque sa sensibilité ou ses préjugés : attentif à relever les stupidités ou lesatrocités des « temps barbares », il manque d'esprit historique, d'impartialité.

Ses livres ont eu pour résultat de. »

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