VOLTAIRE
Publié le 17/05/2011
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1894. Naissance à Paris de François-Marie Arouet. 1704-1711. Le Jeune garçon devient élève des Jésuites à Louis-le-Grand. 1712-1713. Premier poème, court passage comme secrétaire à l'Ambassade de Hollande. 1716. Exil à Sully-sur-Loire pour un libelle. 1717. Onze mois à la Bastille. 1718. Succès d'Œdipe (18 novembre). Arouet devient Monsieur de Voltaire. 1722. Mort de son père. Voltaire publie l'Epître à Uranie dans la Gazette de Marivaux, Le Spectateur français. 1728. (17 avril-2 mal.) Nouveau séjour à la Bastille. Exil en Angleterre. 1728. La Henriade. 1722. Retour à Paris. 1738. Publication en France des Lettres philosophiques. Le 10 juin, le livre est condamné. Voltaire se retire à Cirey auprès de la marquise du Châtelet. 1738. Le Mondain (poème). Epitre à Madame du Châtelet sur la philosophie de Newton. 1738. Eléments de la philosophie de Newton. 1741 (avril). Mahomet joué à Lille ; en août 1742 à Paris. 1744-1745. Renouveau de faveur grâce à Madame de Pompadour. Voltaire est nommé historiographe de France. 1748 (9 mai). Réception de Voltaire à l'Académie française. 1747. Zadig. 1749. Mort de Madame du Châtelet. 28 juin 1750. Voltaire, sur les Instances de Frédéric II, part pour Berlin. 1751. Le Siècle de Louis XIV est publié â Berlin. 1753. Rupture avec Frédéric II. 28 mars, départ de Berlin ; 31 mal, sévices à Francfort, 16 août, arrivée à Strasbourg. 1754-1755. Voltaire achète près de la frontière suisse : Les Délices. 1755-1758. La Pucelle. La Loi naturelle. Poèmes sur le désastre de Lisbonne. Essais sur les moeurs et l'esprit des nations. 1758. Achète Ferney. 1759. Candide. 1760. Satire et comédies. 1763. Traité sur la tolérance. Histoire de l'empire de Russie sous Pierre-le-Grand. 1784. Le Dictionnaire philosophique (le portatif). 1763-1766. Bataille pour les Calas. Réhabilitation acquise en 1765. 1768. Exécution du chevalier de La Barre et fuite d'Etallondes. 1767. Les Scythes (importante préface). Le Diner du comte de Boulalnvillers. L'Examen important de la religion chrétienne par mylord Bolingbroke. L'Ingénu. Le Philosophe ignorant. 1768. Précis du règne de Louis XV. Dialogues d'A.B.C. 1769. Réédition du Dictionnaire philosophique: La Raison par Alphabet. Histoire du Parlement de Paris. Homélies prêchées à Londres. Dieu et les hommes. 1770. Polémique avec d'Holbach : Dieu, Réponse au Système de la nature (26 pages). Début de la publication des Questions sur l'Encyclopédie. 1771. Réhabilitation des Sliven. 1771-1776. Derniers contes philosophiques : Histoire de Jenni, etc. et dernières tragédies. 1776. La Bible enfin expliquée. 1778. Voltaire ose reparaître à Paris. Apothéose. 30 mai 1778. Mort de Voltaire auquel l'archevêque de Paris refuse une sépulture chrétienne.

«
VOLTAIRE
1694-1118
Nous suivrons l'œuvre de Voltaire
dans
l'ordre politique et social.
dans
l'ordre intellectuel;
dans l'ordre métaphysique;
VoLTAIRE ET LA LITTÉRATURE n'IDÉES.
Dans l'ordre intellectuel, une première position de Voltaire est de vouloir que l'écrit apporte,
du moins s'y efforce, un enrichissement à la connaissance; qu'il constitue une acquisition pour
l'esprit.
Cette volonté, s'il ne l'a pas formulée, éclate en cela que presque tous ses ouvrages, voire
ceux
en vers, sont des ouvrages d'idées.
Sans doute maintes de ses pages proposent des faits, non
des idées; mais il répliquerait qu'un fait est un accroissement du connaître; il dirait volontiers
comme ce priseur
d'outre-Manche : « L'homme qui m'apprend que le mercure bout à 108 degrés
est
un écrivain que j'estime ( 1).
» Par là Voltaire se distingue nettement des maîtres du xvne siècle,
si admirables par leur bonheur verbal, mais dont on a pu dire (Renouvier) que, du moins en matière
politique
et sociale, ils n'ont pas d'idées, si l'on entend par là qu'ils n'en ont d'autres que des
idées reçues.
Cette opposition, peut-être fondamentale, entre la
haute sensibilité littéraire et le
maniement de l'idée, il
l'a exprimée en une stèle saisissante : « Nous perdons le goût, mande-t-il
à
un confrère, mais nous acquérons la pensée.
» Or Voltaire ne perd nullement le goût; il l'a
même très sûr, aussi sûr qu'un Racine ou un La Fontaine.
Et il a le culte du goût; il n'eût jamais
admis la thèse d'un Romain Rolland, statuant que la forme dont un auteur dit ce qu'il a à dire
n'est
d'aucune importance.
Quelle est donc sa position littéraire? Elle est précisément d'unir
le goût et la pensée; d'avoir créé un genre, dont l'Essai sur les mœurs est un modèle, qui relève
à la
fois de l'idée et de la littérature; genre qui emplit tout le xvme siècle et s'épanouira cent ans
plus
tard avec Port-Royal, les Origines du Christianisme, l'Histoire de la Littérature anglaise.
En sorte
que
si nous voulons dès maintenant situer Voltaire dans son rapport, à l'âge contemporain, nous
dirons
qu'il est le père des littérateurs du XIXe siècle, mais aucunement de ceux du xxe, lesquels
ont maintes fois proclamé (Gide, Valéry, Suarès) leur religion du style au mépris de la pensée et
n'ont d'ailleurs, comme l'observe un de leurs admirateurs (Thibaudet), pas produit un seul livre
d'idées.
VoLTAIRE ET LA CLARTÉ.
Une autre de ses volontés, inscrite dans toute son œuvre, quant à la chose écrite, est que
celle-ci soit claire.
Disons tout de suite que, par la manière dont il a pratiqué la clarté, Voltaire
fait très souvent le
jeu de ceux qui accusent cette vertu d'être outrageusement et essentiellement
simplificatrice.
L'accusation dans son principe porte à faux.
Clarté
n'implique selon aucune
nécessité simplification.
Les mathématiques supérieures sont fort claires; elles ne sont aucune
ment simples; elles diraient volontiers, comme Rousseau au début d'un chapitre du Contrat
Social
dont il demande qu'on le lise de très près en raison de sa complexité : «Je n'ai pas l'art
d'être clair pour qui ne veut pas être attentif.
» Mais Voltaire prétend, et sur les sujets les plus
ardus, être clair
pour qui ne veut pas être attentif.
D1où de cyniques simplifications, souvent
( 1) Thomas Huxley.
Plwto Rieal..
»
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