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Voltaire

Publié le 22/03/2012

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François-Marie Arouet ­ dit Voltaire ­ naquit à Paris dans la classe moyenne et suivit une éducation jésuite à Louis-le-Grand. Destiné à la diplomatie, il bifurqua au grand dam de son père vers la littérature. Connu bientôt comme le bel esprit des salons mondains, le poète amuseur fut banni de Paris (1716) puis embastillé (1717) pour des épigrammes raillant le duc d'Orléans. Libéré en 1718, il présenta sa tragédie philosophique Œdipe, chaleureusement applaudie par le public. Il réitéra son succès en 1728 avec le poème épique Henriade, gagnant l'admiration et la protection du régent. Mais en 1726, un concours de circonstances malheureux brisa sa carrière de courtisan et l'envoya en exil en Angleterre. Passionné de philosophie, il saisit l'opportunité d'approfondir sa réflexion dans ce pays réputé pour son libéralisme et sa tolérance, et ne rentra en France qu'en 1729. Il tenta alors de faire passer la leçon anglaise dans des pièces inspirées de Shakespeare, et des traités historiques. En 1734, il publia ses fameuses Lettres philosophiques, livret au retentissement immense, qui marqua un tournant dans l'histoire de la pensée. Classé auteur subversif, il dut s'enfuir de Paris et se réfugia chez sa maîtresse Mme du Châtelet. Après la mort de celle-ci, il voyagea en Europe, pour finalement se fixer à Ferney, dans l'accueillante Suisse. Celui qui n'avait jamais cessé, même durant son exil, d'écrire et de discourir contre l'injustice, finit par rentrer la tête haute à Paris en 1778, où il mourut épuisé par son triomphe.      

 

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« Voltaire eut deux chevaux de bataille.

La religion et la justi­ ce.

Ce grand écrivain, d'une érudition hors du commun, professe le déisme, c'est-à­ dire la croyance en l'existence d'un Être suprême tout en refusant l' idée de révélation .

Il se déclare aussi pour l'immor­ talité de l'âme .

Mais il combat avec véhémence la religion catholique qu'il considère comme rétrograde et surtout une entrave maléfique et nui­ sible au progrès des Lumières .

Son antichristianisme acharné -il nie farouchement la divini­ té de )ésus-Christ -lui vaut les foudres de l'Église .

Il est im­ portant, à ses yeux, de retirer au clergé l'exercice du pouvoir temporel et le monopole des âmes.

Pour lui , il n'y a d'essen­ tiel que la morale et le véri­ table culte consiste tout entier à pratiquer la vertu .

La lutte pour les opprimés Quant à la justice , il se servira toute sa vie de son aura d'écrivain pour vilipender telle ou telle malversation, qu'elle vienne du pouvoir , des privilèges ou des hom­ mes eux-mêmes .

C'est ainsi qu'il prendra la défense de Calas, des serfs du Mont jura, du chevalier de La Barre et de bien d'autres .

À lui s'adressent tous les oppri­ més, tous ceux qui souffrent de l'intolérance, du fanatisme ou des iniquités sociales .

Lui écrit, lance des pamphlets , des lettres incendiaires, fait réviser les procès, s'en prend aux magistrats, aux corrom ­ pus, part en guerre contre les abus de toutes sortes ...

jusqu'à sa mort, il sera tou­ jours aussi virulent et imper­ tinent .

Devenu «le patriarche de Ferney », du nom du village à la frontière suisse où il vécut de 1758 à la fin des ses jours , il continue d'être, à force de satires, de pamphlets et de lettres incendiaires , le pro­ moteur d'un grand nombre de réformes qui améliorèrent la vie et la justice sociales .

JI demanda ainsi l'abolition de la torture , la juste gradation des peines, la modification de la procédure judiciaire, l'institution du jury .

Auteur de 1 0 000 lettres On compte près de dix mille lettres écrites par Voltaire tout au long de sa vie .

Beaucoup d'entre elles sont de véri­ tables brûlots contre l'intolé­ rance .

Mais elles ne doivent pas faire oublier que Voltaire fut avant tout un grand écri­ vain, au style brillant, s'illus­ trant dans tous les genres lit­ téraires comme dans les diffé­ rents domaines de la pensée .

Un véritable «touche à tout de génie » ...

~ EDITI ONS ~ ATLAS L'AFFAIRE CALAS Calas est un négociant calviniste vivant à Toulouse.

En 1761, on retrouve son fils aîné pendu dans le magasin de son père .

Ce dernier dissimule le suicide, acte considéré à l'époque comme un déshonneur.

La calomnie et le fanatisme religieux aboutissent à le rendre responsable, aux yeux de l'opinion publique, de la mort de son fils.

Le procès devient vite un procès pour sorcellerie.

Calas est condamné, rompu vif sur la roue, étranglé et brûlé.

Voltaire intervient alors, recueille chez lui la veuve Calas et ses deux enfants et demande la réhabilitation.

JI s'en prend à la cour, en appelle au Conseil du roi, écrit son "traité sur la tolérance".

Grâce à son intervention décisive, le procès est révisé et le Conseil du roi casse le jugement.

Feu Calas est réhabilité en 1765.

(Ci-dessus, tableau attribué à Huber, montrant Voltaire s'entretenant avec les paysans de Ferney) .

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