Voltaire
Publié le 09/04/2013
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L'oeuvre de Voltaire comprend vingt-huit tragédies, dix comédies, des opéras, des fêtes galantes, un poème épique (La Henriade), un poème burlesque (La Pucelle d'Orléans), des oeuvres historiques, scientifiques et philosophiques, sans compter sa correspondance (plus de dix mille lettres), des épîtres, satires, poèmes, pamphlets. La première édition des oeuvres complètes de Voltaire (édition de Kehl, 1784-1789) comprend soixante-dix volumes.

«
De cour en cour par d'Alembert
mais nettement ins
piré par Voltaire).
Selon ses propres
mots, il était alors
l' « aubergiste » de
l'Europe, accueil
lant de nombreux
visiteurs illustres,
entretenant une cor
respondance avec
l'Europe entière et
se découvrant une
passion pour la jus
E
n 1744, rentré à Paris, il fut à
nouveau reçu à la cour et
nommé « fournisseur » des fêtes
royales, puis historiographe de Louis
XV et membre de l'Académie fran
çaise.
Voltaire avait désormais
la cé
lébrité
et la fortune, mais il avait
aussi conscience de se disperser dans
des mondanités,
qu'il ne dédaignait
d'ailleurs pas.
La censure allait à
nouveau l'éloigner de
Paris, en 1747 ,
cette fois à cause de
Zadig.
Deux ans
plus tard,
c'était la mort de la mar
quise du Châtelet, qui fut en réalité
son seul grand amour.
Cette femme
disparue, il pouvait quitter la France
et s'installer à Berlin, à la cour de
Frédéric II de Prusse, où il resta pen
dant deux ans.
Mais de nouvelles
controverses le brouillèrent avec son
Voltaire promettant son
appui à la famille Calas tice.
Parmi les œuvres de cette pé
riode encore plus fertile que les
précédentes, il faut citer, pour les
contes et romans : Candide (1759),
L'ingénu (1767) et L'Homme aux
quarante écus (1760) ; parmi les tra
gédies ;
Tancrède ( 1760) ; pour les
travaux historiques :
Précis du siècle
de Louis
XV (1768) ; et pour la phi
losophie :
le Dictionnaire philoso
phique,
qui passa d'une centaine
d'artlcles en 1764 à plus de six.cents
en 1772.
Tout cela sans oublier les
Le lever de Voltaire à Ferney, par Jean Huber
hôte et l'obligèrent à
partir précipitamment,
en 1753 ; il reprit cette
vie
qu'il taxa de« juif
errant », passant de
principauté en princi
pauté.
Les Délices
1
1 finit par fixer son
choix sur Genève,
où il acheta un châ
teau, une ferme, des
vignes ;
il acquit une
maison aux Délices,
une autre
à Lausanne,
et d'autres à Ferney,
en
France voisine.
C'est là qu'il dut se réfugier en 1758,
car les Genevois n'appréciaient
guère son anticalvinisme et son
théâtre, et furent choqués par l'article
«Genève» de! 'Encyclopédie (écrit
NOTES DE L'ÉDITEUR
« Voltaire est l'artisan de la révolution
bourgeoise, si Rousseau est l'ouvrier de la
révolution populaire.
L'âme des petites
gens est en Rousseau avec sa flamme, ses
élans, sa méfiance ombrageuse, et son
besoin d'absolu, qui tourne vite à la
tyrannie.
Mais
c'est en Voltaire, en ce
vulgarisateur et rapetisseur de Descartes,
qu'on retrouve l'intelligence pratique et la
raison étroite de la classe qui va se
substituer à la noblesse.
» J.
Charpentier,
Voltaire, éditions Tallandier, 1938.
«Le génie de Voltaire
éclairant le monde ,.
« Ceux qui ont bien connu Voltaire ne
s'accordent pas sur tous les traits de son
caractère.
Mais il en est un dont tous ont été
frappés.
Il était, comme le dit l'acteur Le
Kain qui lui devait beaucoup,
d'un
tempérament« impétueux ».
Entendons par là qu'il était extrêmement
sensible à l'agréable et au pénible et qu'il
y réagissait d'une façon immédiate et
passionnée.
Il ne se maîtrisait
qu'à la
longue : ses premiers épanchements étaient
des enthousiasmes ou des colères, des
admirations excessives ou des sarcasmes,
des éclats d'ironie, des traits d'esprit parfois innombrables
lettres, ar
ticles, épîtres
et autres
pièces en vers.
Voltaire
était couvert d'honneurs
mais ne s'accordait
aucun répit, laissant
l'épuisement le gagner.
Après une vingtaine de
jours de lit, il mourut le
30 mai 1778 et n'eut pas
le loisir de répondre à la
dernière censure dont il
fut victime, le clergé pa
risien lui ayant refusé
des obsèques religieuses.
En 1792, ses cendres
furent transférées au
Panthéon.
cruels, voire des injures brutales.
»
A.
Cresson, Voltaire, sa vie, son œuvre,
PUF, 1948.
« Enfin et surtout, il a été merveilleusement
vivant et les hommes, qui craignent l'ennui
plus encore que l'inquiétude, sont
reconnaissants à ceux qui les font vivre sur
un rythme plus rapide et plus fort.
»
A.
Maurois, Voltaire, éditions Gallimard,
1935.
1 coll.
Roger-Viollet 2 dessin de Huber Tall / Sipa lcooo 3 peinture de Huber.
ERL/ Sipa !cono 4 grav.
d'apres Bergeret .
B .N .
Seguin/ Sipa loono 5 Sipa Icooo VOLTAIREOI.
»
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