octobre 1995 dans le monde (histoire chronologique)

POLITIQUE

La reprise

des essais nucléaires français

La France procède à un deuxième essai nucléaire, d’une puissance d’environ 110 kilotonnes, (soit 5 à 6 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima), destiné à tester la tête TN-75 qui équipera la prochaine génération de missiles de la Force océanique stratégique. Les pays d’Asie-Pacifique protestent vivement face à l’indifférence du gouvernement français à l’égard de l’opinion internationale. Le 27, un troisième essai, d'une puissance de 60 kilotonnes, a lieu.

Procès antiterroriste aux États-Unis

Le cheikh Omar Abderrahmane, soupçonné d’être à l’origine de l’attentat contre le World Trade Center à New York en février 1993, est reconnu coupable d’avoir mené une « guerre de terrorisme urbain contre les États-Unis ».

Victoire des socialistes au Portugal

Le Parti socialiste portugais remporte les élections législatives avec 43 % des voix, devant le Parti social-démocrate, au pouvoir depuis dix ans. Le 10, le Premier ministre sortant Anibal Cavaco Silva annonce sa candidature à l’élection présidentielle, qui doit se dérouler en janvier 1996. Le 29, le nouveau gouvernement, dirigé par le socialiste Antonio Guterres, est officiellement investi.

La rentrée parlementaire en France

La session unique de neuf mois s’ouvre au Parlement. René Monory est réélu président du Sénat avec 186 voix, contre 78 au socialiste Claude Estier. Le 3, Laurent Fabius est élu président du groupe socialiste à P Assemblée.

Inquiétude en Macédoine

Alors que les négociations avec la Grèce se poursuivent, le président de la Macédoine (FYROM) échappe à un attentat à Skopje. Le 9, le Parlement ratifie l’accord conclu au mois de septembre qui prévoit notamment la modification du drapeau macédonien. Le 14, Athènes lève l’embargo commercial qu’elle avait imposé en février 1994.

La crise algérienne et la France

Une enquête est ouverte quant aux circonstances de la mort de Khaled Kel-kal, tué par les forces de l’ordre au mois de septembre. Le Premier ministre Alain Juppé soutient que les gendarmes ont agi en état de légitime

octobre

défense. Le 6. jour des obsèques de Kelkal, une bonbonne de gaz explose dans le 13e arrondissement de Paris, près de la station de métro Maison-Blanche. Treize personnes sont légèrement blessées. Le lendemain, le Groupe islamique armé (GIA) rend publique une lettre adressée au mois d’août à Jacques Chirac, invitant ce dernier à se convertir à l’islam et à reconsidérer la position de la France dans le dossier algérien, et revendiquant les attentats terroristes sur le sol français. Le 7, le Monde publie un long entretien entre un sociologue allemand et Khaled Kelkal, réalisé en 1992 à Vaulx-en-Velin, qui éclaire la situation des jeunes issus de l’immigration. Le 10. le président de la République annonce qu’il rencontrera le président algérien Liamine Zéroual en marge des cérémonies du cinquantenaire de l’ONU. Cette décision est considérée comme une provocation par l’ex-Front islamique du salut (FIS). Le 14, la candidature de l’ancien Premier ministre algérien Redha Malek, qui affirme avoir obtenu le nombre de signatures nécessaires pour se présenter à l’élection, n’est pas retenue par le Conseil constitutionnel. . Dans un entretien au Monde, Redha Malek dénonce les manœuvres d’intimidation dont il aurait été victime. Le 17, un nouvel attentat est commis sur la ligne C du RER, entre les stations Musée-d’Orsay et Saint-Michel, faisant 24 blessés, dont 5 graves. Le 18, les signataires de l’Accord de Rome (les principaux partis d’opposition algériens) dénoncent les conditions du scrutin prévu pour novembre. Le 22. le gouvernement algérien annule la rencontre entre Jacques Chirac et Liamine Zéroual. Le 26, la Suède refuse d’extrader vers la France l’Algérien Abdcl-krim Deneche, sympathisant du GIA, soupçonné d’être impliqué dans l’attentat du 25 juillet.

Les affaires dans le monde politique français

Henri Emmanuel li réfute les accusations de Jean-Pierre Destrade, ancien député socialiste des Pyrénées-Atlan

Le processus de paix au Proche-Orient : Itzhak Rabin et Yasser Arafat signent l'accord sur l'extension de l'autonomie en Cisjordanie, en présence de Bill Clinton, de Hosni Moubarak et du roi Hussein de Jordanie.

tiques, qui le mettaient en cause dans un financement occulte du PS qui aurait eu lieu après la loi d’amnistie. Le 11, saisi d’une plainte de l’Association pour la défense des contribuables parisiens, le procureur Bruno Cotte admet que le délit de « prise illégale d’intérêts » est constitué dans l’affaire de l’appartement du fils du Premier ministre Alain Juppé ; il décide, toutefois, de ne pas poursuivre ce dernier.

Échec du coup dÉtat aux Comores

À la demande du Premier ministre réfugié à l’ambassade de France, l’armée française intervient pour rétablir l’ordre. Bob Denard et ses mercenaires se rendent. Un gouvernement d’union nationale est formé.

Le processus de paix au Proche-Orient

Par 61 voix contre 59, la Knesset approuve l’accord signé en septembre entre le gouvernement israélien et l’OLP concernant l’extension de l’autonomie en Cisjordanie. Le 13, Yasser Arafat rencontre pour la première fois des dirigeants du Hamas, ouvrant la voie à une normalisation des relations entre ce mouvement radical et l’OLP. Le 15, le ministre des Affaires étrangères Shimon Pérès annonce que les troupes israéliennes commenceront à se retirer le 25. Le 26, le chef du Djihad islamique est assassiné à Malte. L’opération est attribuée aux services secrets israéliens.

Vers une solution négociée en Bosnie ?

Le président des États-Unis Bill Clinton annonce que le médiateur américain Richard Holbrooke a obtenu des belligérants un cessez-le-feu en vue de l’ouverture de négociations qui auront lieu aux États-Unis. Le 12, le cessez-le-feu entre en vigueur sur l’ensemble du territoire bosniaque. Malgré la fragilité de la trêve, le premier convoi humanitaire de la FOR-