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Antonioni, Michelangelo - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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Antonioni, Michelangelo - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION Antonioni, Michelangelo (1912-2007), scénariste et réalisateur de cinéma italien. Cinéaste du vide et de l'absence, Michelangelo Antonioni a bâti une oeuvre éminemment moderne, nourrie d'intenses angoisses existentielles et articulée autour de fulgurances stylistiques notamment liées à l'utilisation inédite des couleurs et des décors. Le désir et sa représentation sont également au coeur d'une filmographie particulièrement influente dans l'histoire du cinéma. 2 LES PREMIERS PAS : DE LA CRITIQUE À LA RÉALISATION Michelangelo Antonioni Après avoir côtoyé le néoréalisme, le réalisateur italien Michelangelo Antonioni a su développer un style très personnel, introspectif et plastique. Sans pour autant déroger au réalisme social, il explore inlassablement la thématique de l'ennui et de l'impossible communion au sein du couple -- Chronique d'un amour (1950), l'Avventura (1960) avec l'inoubliable Monica Vitti, la Notte (1961) ou Identification d'une femme (1982) --, s'autorisant quelques incursions dans le fantastique comme dans Blow up (1966) ou Zabriskie Point (1969). Kurt Krieger/Corbis Né à Ferrare (province d'Émilie-Romagne), Michelangelo Antonioni poursuit des études d'économie à l'université de Bologne, puis se consacre au journalisme. Installé à Rome en 1939, il devient critique de cinéma, puis se rend en France, où il est notamment assistant-stagiaire de Marcel C...
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« Antonioni (Michelangelo), l'Avventura « J'ai été frappé par la fragilité des rapports humains, par l'instabilité morale, politique et même physique du monde contemporain où la physique devient métaphysique » a déclaré MichelangeloAntonioni à propos de l'Avventura (« chaque jour, nous vivons une aventure idéologique ou sentimentale »), œuvre majeure du cinéma moderne et clé de voûte du style et de l'univers ducinéaste italien dont c'est le quatrième long métrage.Ci-contre, Claudia (Monica Vitti) apparaît choquée après la disparition de son amie Anna (Lea Massari) au cours d'une escale sur une îleÉolienne ; c'est l'Avventura qui a révélé cette actrice fragile, parfaitement emblématique de l'univers secret de Michelangelo Antonioni.Monica Vitti dans l'Avventura (1960) de MichelangeloAntonioni.Getty Images/Archive Photos L’impossible communion du couple est le thème directeur d’une trilogie dont l’Avventura (1960) constitue le premier volet ; le film provoque une violente polémique au festival de Cannes et révèle la comédienne Monica Vitti.

La Nuit (la Notte, 1961, ours d’or au festival de Berlin), deuxième volet de la trilogie, met en scène un couple à la dérive (interprété par Jeanne Moreau et Marcello Mastroianni) dont la relation et l’intimité sont confrontées à l’absurde et à la douleur du monde extérieur en même temps qu’elles s’articulent autour d’un « jeu » psychologique régi par une incompréhension et une distance en apparence insurmontables.

Enfin, dernière étape de la trilogie, l’Éclipse (l’Eclisse, 1962) met de nouveau en scène Monica Vitti, accompagnée par Alain Delon dans le rôle d’un agent de change.

Dans ces trois films, Michelangelo Antonioni prend ses distances avec la narration classique et dépeint le vide et l’absence au moyen d’images dépouillées et raffinées, mettant en relief la lente et poétique dérive de ses personnages. Antonioni (Michelangelo), la Nuit La Nuit, récompensé par l'ours d'or au festival de Berlin, s'inscrit dans une trilogie qui comporte l'Avventura (1960, prix spécial du jury à Cannes) et l'Éclipse (1962).

Monica Vitti, dont lasensualité froide traduit à merveille l'univers désabusé du réalisateur, s'y impose comme son actrice fétiche.Monica Vitti dans la Nuit (la Notte, 1961) de Michelangelo Antonioni.Culver Pictures Sans délaisser ses thèmes habituels (aliénation, ennui, érotisme sans amour), le réalisateur évolue techniquement et esthétiquement avec son premier film en couleurs : le Désert rouge (Deserto rosso, 1964), lion d’or au festival de Venise, propose une analyse baroque du comportement d’une femme aux frontières de la folie ainsi qu’une dénonciation politique distanciée.

Dans le sketch « il Provino » de i Tre Volti (1964), Michelangelo Antonioni critique les mœurs cinématographiques de l’époque.

Enfin avec Blow up (1966), première de ses œuvres tournées en anglais, à Londres en pleine vogue du psychédélisme, il livre une réflexion exigeante sur le pouvoir de l’image ; inspiré d’une nouvelle de Julio Cortázar, le film est récompensé par la palme d’or au festival de Cannes. Michelangelo Antonioni tourne ensuite Zabriskie Point (1970) aux États Unis, puis un documentaire sur la Chine de Mao, Chung kuo, la Chine (Chung kuo, Cina, 1972), avant de radicaliser encore ses expérimentations visuelles dans Profession : reporter (Professione : reporter, 1975), qui réunit Jack Nicholson et Maria Schneider.. »

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