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Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie)

Publié le 01/04/2019

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chaplin

Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie) Cinéaste et acteur américain d'origine britannique * 16.4.1889, Londres

 

+ 25.12.1977, Corsier-sur-Vevey, Suisse

 

Maître incontesté du grotesque, de la satire et de la parodie, auteur, principal interprète et parfois compositeur de la musique de ses films, Charlot donne ses lettres de noblesse à la comédie burlesque. De même, par ses talents d'acteur et sa connaissance approfondie de l'âme humaine, Chaplin apporte à ses films une dimension tragi-comique : ainsi l'homme réagit toujours avec humour, courage et générosité à la perfidie du monde qui l'entoure.

 

Issu d'une famille de gens du spectacle, il débute très tôt sur les scènes londoniennes comme pantomime. Engagé dans la troupe de music-hall de Fred Karno, il part en tournée à l'étranger dans les années dix. Aux États-Unis, Mack Sennett, fondateur de la Keystone Co., le remarque et l'engage. Débute alors sa carrière au cinéma, d'abord comme interprète, puis comme réalisateur. Dès son premier court métrage, \"Pour gagner sa vie\" (1914), apparaît le personnage culte de Charlot, immortalisé par sa petite moustache, son costume élimé, son chapeau melon, sa canne, sa démarche de canard et ses mimiques expressives. Un héros solitaire mais libre, qui suscite rires ou larmes lorsqu'il se laisse entraîner dans d'extravagantes aventures (\"Charlot débute\", \"Charlot à la plage\"). Le cycle des Charlot évolue au fil des années et les films gagnent en profondeur dans leur étude sociologique (\"L'Émigrant\", 1917 ; \"Le Gosse\" (\"The Kid\", 1921) ; \"Le Pélerin\", 1923). En 1919, Chaplin fonde, avec D. W. Griffith, Mary Pickford et Douglas Fairbanks, la société cinématographique United Artists et devient coproducteur de ses films. Les trois longs métrages qu'il réalise entre 1925 et 1936, \"La Ruée vers l'or\" (1925), \"Les Lumières de la ville\" (1931) et \"Les Temps modernes\" (1936), s'intéressent plus particulièrement aux victimes du machinisme. Puis il tourne son premier film parlant, \"Le Dictateur\" (1940), dans lequel il caricature Adolf Hitler pour mieux soutenir son plaidoyer pour la démocratie. Suivent deux autres chefs-d'oeuvre, \"Monsieur Verdoux\" (1947) et \"Les Feux de la rampe\" (\"Limelight\", 1950), avant que, mis en cause par la Commission des activités américaines, il ne parte s'installer en Europe. Et dans \"Un roi à New York\" (1957), il s'en prend avec amertume aux États-Unis en dressant le portrait d'une société hystérique à l'époque de la Guerre froide. \"La Comtesse de Hong-Kong\" (1966), comédie sentimentale dans laquelle il fait une apparition aux côtés de Richard Burton, clôt l'oeuvre de ce génie du septième art. Retiré en Suisse depuis 1952, il ne retourne aux États-Unis que lorsque la profession cinématographique décide, en 1972, de lui attribuer un oscar pour l'ensemble de sa carrière. Il est anobli en 1975.

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