DE WITTE/FILASSE de Robbe DE HERT

Le jour se lève sur le petit village flamand de Zichem. Tandis que le bedeau absorbe sa première burette de vin de la journée, dans un petit et misérable intérieur campagnard s’éveille Filasse, Pour lui commence une journée pratiquement semblable aux autres, avec les mêmes tracasseries : la rudesse de son père, les moqueries de ses frères aînés. A l’école, après une bagarre, l’instituteur le punit. Après avoir réglé ses comptes avec quelques-uns de ses camarades, après les habituelles corrections que lui inflige son père, Filasse se rend auprès du fermier Coene chez qui il doit travailler.

Bien vite cependant, Filasse ne peut s’empêcher une escapade, et, au lieu de travailler, il va se baigner avec ses camarades. La moisson, les pré-

paratifs de la kermesse, l’idylle de son frère aîné avec la fille de Coene, sont pour lui autant d’occasions de tours pendables. Et puis, il y a l’abbaye d’Averbode, riche de son passé historique, où Filasse revit avec ses compagnons les exploits guerriers du Lion des Flandres. Inquiétés par la turbulence de leurs fils, les parents de Filasse décident de l’envoyer à Diest où la prière finira bien par le guérir. Là, il découvre non-seulement des moines pieux et bons vivants, mais aussi le monde ouvrier et les premières manifestations socialistes.

Lors de la foire annuelle, Filasse vole pour acheter des livres. A nouveau puni, il décide de se suicider... mais s’accroche malgré tout à la vie.