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documentaire (film) - cinéma.

Publié le 18/05/2013

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documentaire
documentaire (film) - cinéma. 1 PRÉSENTATION documentaire (film), genre cinématographique se proposant, à partir de prises de vues considérées comme des documents, de se référer au réel et de le restituer à l'écran en adoptant un langage qui peut être objectif ou subjectif. Destiné à « capturer le réel « aussi fidèlement que possible, le documentaire questionne d'emblée le rapport entre la réalité et la fiction ; le regard du réalisateur de documentaire n'est-il pas en effet nécessairement source d'interférence dans le réel ? Parallèlement à ce débat théorique, le documentaire, né en même temps que le cinéma, s'est rapidement mué en un genre à part entière. Longtemps cantonné à quelques succès d'estime, il a pourtant su séduire un public plus large à la fin du XXe siècle grâce à des oeuvres parfaitement en phase avec leur époque ou permettant au contraire une évasion du monde contemporain. 2 NAISSANCE D'UN GENRE CINÉMATOGRAPHIQUE 2.1 Les premiers pas du documentaire : la question de l'objectivité scientifique Louis Lumière L'inventeur français Louis Lumière fait partie, avec son frère Auguste, des pionniers du cinéma. Son invention du « cinématographe « marque les débuts de l'histoire du cinéma. La première projection publique organisée par les frères Lumière a lieu le 28 décembre 1895 au Grand Café, boulevard des Capucines, à Paris. Les films documentaires des frères Lumière réalisés au cours de la décennie montrent des scènes de la vie quotidienne. C'est le cas par exemple de l'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat. ORF Enterprise Ges.m.b.H Si le Cinématographe semble, dès sa naissance, voué à enregistrer spontanément des scènes de la vie « réelle «, ses premières oeuvres -- notamment celles des frères Lumière -- trahissent souvent une mise en scène de cette réalité qui, d'emblée, brouille la frontière entre document et fiction, et pose précocement le problème de l'objectivité relative du « film documentaire «. À la suite des opérateurs de la société Lumière, envoyés aux quatre coins du monde pour consigner sur pellicule les us et coutumes de peuples lointains et méconnus, ce sont pêle-mêle scientifiques, ethnographes, explorateurs, voyageurs et journalistes qui, à la faveur des avancées techniques, se munissent bientôt d'appareils de prises de vues cinématographiques puis vidéographiques pour capturer des images du monde et en classer les variétés, le plus scientifiquement possible. 2.2 L'apparition des actualités Charles Pathé UPI/Corbis Dès les premières semaines de la Première Guerre mondiale, l'extraordinaire potentiel -- et la nature ambiguë -- du film documentaire, capable de propager une idéologie par les images plus sûrement que n'importe quel autre médium existant à l'époque, n'échappe pas aux gouvernements belligérants. Des actualités cinématographiques, nécessairement partisanes, font ainsi leur apparition dans les salles de cinéma de tous les pays -- en France, « Pathé-Journal « dès 1908, suivi, deux ans plus tard, de « Gaumont Actualités «. 2.3 L'influence de Robert Flaherty : le documentaire devient genre Robert Flaherty Hulton Getty/Liaison Agency Après la guerre, en 1918, des expérimentations esthétiques plus audaci...
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« 2. 3 L’influence de Robert Flaherty : le documentaire devient genre Robert Flaherty Hulton Getty/Liaison Agency Après la guerre, en 1918, des expérimentations esthétiques plus audacieuses se font jour, favorisées par la liberté recouvrée et par la fébrilité des nombreuses avant-gardes artistiques récemment écloses ; de technique, le « documentaire » devient genre, dont l’Américain Robert Flaherty s’affirme bientôt comme la figure tutélaire. Extrêmement novateur, il signe des documentaires dont l’audace formelle et l’efficacité narrative font date ; dans le plus célèbre d’entre eux, Nanouk l’Esquimau (Nanook of the North, 1921), qui retrace la vie quotidienne d’une famille inuit, le réalisateur subordonne la mise en scène à ses exigences narratives en reconstituant artificiellement des scènes, « interprétées » par les protagonistes de ses documentaires.

Hardie, la méthode parvient paradoxalement à restituer le réel plus efficacement que ne le ferait un documentaire traditionnel.

Le cinéaste américain rappelle aussi, dès ce premier long métrage, que le documentaire, pour fondatrices que soient ses aspirations réalistes, verse immanquablement dans la dramatisation didactique et l’interprétation subjective. 2. 4 Les premières théories autour du documentaire Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein En huit films dont le célèbre Cuirassé Potemkine (1925) et de nombreux traités esthétiques, le réalisateur soviétique, Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein (1898-1948) a bouleversé le cinémamondial de l'entre-deux guerres : ses montages rapides et ses prises de vue contrastées restent à jamais la signature d'un langage cinématographique plein d'audace.Corbis Sur les traces de Robert Flaherty, de nombreux cinéastes, à l’image des Russes Dziga Vertov — Ciné-Œil (Kino-Glaz , 1924) inaugure un cycle de « vie à l’improviste » —, Esther Choub — la Chute de la dynastie des Romanov (Padeniye dinastij Romanovykh, 1927) — et Sergueï Eiseinstein — Octobre (Oktyabr, 1928) —, accentuent résolument la subjectivité de leurs réalisations et tirent parti de toutes les ressources du montage dont ils découvrent les vertus rhétoriques.. »

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