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Grand oral du bac : LE CINÉMA MUET

Publié le 02/02/2019

Extrait du document

Pour ce qui est de la production des films, la guerre de 1914 - 1918 va jouer un rôle déterminant dans son organisation. Avant la guerre, la production mondiale est dominée par l’entreprise de Charles Pathé (1863 - 1957), installée à Vincennes. Grâce à ses succursales et à ses filiales, il inonde le marché du film en Europe et aux États-Unis. La guerre affaiblit les économies européennes. Les Etats-Unis vont en profiter pour supplanter les Européens sur le marché du film.

 

Les premières grandes compagnies cinématographiques s’organisent à Hollywood, sur la côte californienne. Alors que les producteurs croient que le public ne peut pas fixer son attention plus de quelques minutes sur un écran, des réalisateurs parviennent à allonger la durée des films qui passent de quelques minutes aux durées standard des longs métrages d’aujourd’hui. Pour mieux capter l’intérêt du spectateur, on utilise des comédiens-vedettes.

 

David Wark Griffith (1875 - 1948) s’illustre comme auteur de grandes épopées. Il inaugure la superproduction, qui mobilise d’importantes sommes d’argent (décors, figurants). Un de ses films, La naissance d’une nation (1915), est un encombrant chef-d’œuvre de trois heures : Griffith y fait preuve d’une imagination vive et d’un beau souffle, alternant les scènes intimes et les scènes de foule, montant plusieurs intrigues en parallèle. Cependant, l’histoire est raciste et manichéenne. Située à l’époque de la guerre de Sécession, elle présente les Noirs comme des fauves abrutis et les membres du Ku Klux Klan comme des sauveurs débonnaires.

 

Les grandes œuvres

 

L’après-guerre est une période où le cinéma muet, en pleine possession de ses moyens techniques et expressifs, produit des œuvres très efficaces, très abouties mais parfois très singulières.

 

Dans le registre comique, l’Américain Mack Sennett (1880 - 1960) utilise jusqu’à la folie le principe de la course-poursuite, ainsi que l’échange de tartes à la crème. Charlie Chaplin (1889 -1977), se démarquant du Français Max Linder (1883-1925) et de son personnage d’aristocrate espiègle, impose la silhouette pétrie de dignité et de drôlerie de Chariot, vagabond impertinent et généreux, dans des films comme Une vie de chien, Chariot soldat ou Une idylle aux champs.

 

En Europe, les cinéastes exposent leurs visions avec beaucoup d’inventivité. En France, Louis Feuillade (1874 - 1925) est le grand animateur du cinéma d’avant-guerre avec sa série de films d’aventures à épisodes (Fantômas, 1913 - 1914 ; Judex, 1916). Après la guerre, l’avant-garde cinématographique est dominée par la personnalité d’Abel Gance (1889 - 1981), qui filme avec lyrisme et imagination. Il n’hésite pas à révolutionner la technique de prise de vues et, dans son Napoléon (1927), il va même jusqu’à projeter ses visions simultanément sur trois écrans. Marcel L’Herbier (1890 - 1979) est, lui, l’un des maîtres du cinéma impressionniste (L'inhumaine, 1923 ; L'argent, 1928). En Allemagne, l’école expressionniste privilégie les décors artificiels tout en angles aigus et en déformations utilisant des éclairages

« Le cinéma muet ment destinées à la projection des films qu� l'in­ térêt du public devient durable.

C'est aux Etats­ Unis que les salles sont les plus nombreuses : entre 1905 et 1909, on passe de dix salles à près de dix mille.

Les Américains ont donc commen­ cé par assurer leur suprématie dans le domaine de l'exploitation des films.

Pour ce qui est de la production des films, la guerre de 1914- 1918 va jouer un rôle détermi­ nant dans son organisation.

Avant la guerre, la production mondiale est dominée par l'entre­ prise de Charles Pathé (1863 -1957), installée à Vincennes.

Grâce à ses succursales et à ses filiales, il inonde le marché du film en Europe et aux États-Unis.

La guerre affaiblit les économies européennes.

Les Etats-Unis vont en profiter pour supplanter les Européens sur le marché du film.

Les premières grandes compagnies cinémato­ graphiques s'organisent à Hollywood, sur la côte californienne.

Alors que les producteurs croient que le public ne peut pas fixer son attention plus de quelques minutes sur un écran, des réalisa­ teurs parviennent à allonger la durée des films qui passent de quelques minutes aux durées stan­ dard des longs métrages d'aujourd'hui.

Pour mieux capter l'intérêt du specta teur, on utilise des comédiens-vedettes.

David Wark Griffith (1875 -1948) s'illustre comme auteur de grandes épopées.

Il inaugure la superproduction, qui mobilise d'importantes sommes d'argent (décors, figurants).

Un de ses films, La naissance d'une nation (1915), est un encombrant chef-d'œuvre de trois heures: Griffi­ th y fait preuve d'une imagination vive et d'un beau souffle, alternant les scènes intimes et les scènes de foule, montant plusieurs intrigues en parallèle.

Cependant, l'histoire est raciste et mani­ chéenne.

Située à l'époque de la guerre de Séces­ sion, elle présente les Noirs comme des fauves abrutis et les membres du Ku Klux Klan comme des sauveurs débonnaires.

Les grandes œuvres L'après-guerre est une période où le cinéma muet, en pleine possession de ses moyens tech­ niques et expressifs, produit des œuvres très effi­ caces, très abouties mais parfois très singulières.

Dans le registre comique, l'Américain Mack Sennett (1880- 1960) utilise jusqu'à la folie le principe de la course-poursuite, ainsi que l'échan­ ge de tartes à la crème.

Charlie Chaplin (1889 - 1977), se démarquant du Français Max Linder (1883-1925) et de son personnage d'aristocrate espiègle, impose la silhouette pétrie de dignité et de drôlerie de Charlot, vagabond impertinent et généreux, dans des films comme Une vie de chien, Charlot soldat ou Une idy lle aux champs.

En Europe, les cinéastes exposent leurs visions avec beaucoup d'inventivité.

En France, Louis Feuillade (1874-1925) est le grand animateur du cinéma d'avant-guerre avec sa série de films d'aventures à épisodes (Fantômas, 1913 -1914; Judex, 1916).

Après la guerre, l'avant-garde ciné­ matographique est dominée par la personnalité d'Abel Gance (1889- 1981), qui filme avec lyris­ me et imagination.

Il n'hésite pas à révolutionner la technique de prise de vues et, dans son Napo­ léon (1927), il va même jusqu'à projeter ses visions simultanément sur trois écrans.

Marcel LHerbier (1890-1979) est, lui, l'un des maîtres du cinéma impressionniste (L'inhumaine, 1923; L'argent, 1928).

En Allemagne, l'école expression­ niste privilégie les décors artificiels tout en angles aigus et en déformations utilisant des éclairages violents mis au service d'histoires inquiétantes où rôdent démons et folies.

Les œuvres de Murnau (1888- 1931) comme Nosferatu le vampire (1922), Faust (1926), et celles de Fritz Lang (1890 - 1976) comme Docteur Mabuse (1922), Metro­ polis (1926) et M.

le Maudit (1931).

Si person­ nelles soient-ils, ces films dessinent des univers angoissants qui nous renvoient presque inexora­ blement à une société allemande alors traumati­ sée par la défaite et prête à sombrer.

En URSS, Sergueï Eisenstein (1898-1948) par­ vient à trouver un souffle comparable à celui de Griffith, qu'il admire, pour mettre en scène des fresques à la gloire de la révolution toute récente: Le cuirassé Fbtemkine (1926) est le récit d'une insurrection de marins dans le port d'Odes­ sa au début du siècle.

Tourné avec une grande rapidité et beaucoup de conviction, le film reste dans les mémoires notamment à cause de la fameuse scène de l'escalier: s'appuyant sur un montage virtuose, Eisenstein décrit le massacre général de la foule tout en isolant quelques ASTR"A PAI21S FILMS Prés en le: VJit llt " � BAN KY PA Nf L figures individuelles, ce qui augment� le pathé­ tique et la progression dramatique.

A ce bilan positif, il faut ajouter deux films remarquables: Entracte de René Clair (1924) et Le chien andalou (1928) de Luis Bufluel.

À la fin des années 1920, les Américains met­ tent au point le film sonore.

Le cinéma muet vit ses dernières heures.

Lindustrie se tourne défi­ nitivement vers le cinéma parlant.

Après quelques décennies d'oubli, les œuvres du cinéma muet font maintenant partie du patri­ moine artistique mondial.

On les recherche, on les restaure : l'histoire de l'art reconsidère ce que l'industrie a délaissé.

' Le cinéma américain est le premier, avec l'ancien danseur de tango, Rudolph Valentino, à créer le "star system».

Un phénomène qui cristallise d'autant plus la fascination du public que le personnage, tel un dieu, semble lointain et inaccessible.

La mort de Valentino en 1926 déclencha des scènes d'hystérie collective.

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3 Rue Troyon.

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