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INTRODUCTION AU CINÉMA JAPONAIS

Publié le 18/03/2014

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INTRODUCTION AU CINÉMA JAPONAIS

 

Parmi les cinémas « exotiques «, le cinéma japonais est sans doute, avec le cinéma indien, le plus ancien (les premiers films de fiction datent de 1897/1898), le plus abondant (envi¬ron 800 bandes vers 1928, 555 longs mé¬trages en 1960, année record, et encore plus de 300 actuellement), le plus varié (tous les genres s'y retrouvent), et aussi... le moins bien connu, en dehors de la « Sainte Trinité « Mizoguchi-Kurosawa-Ozu, de Nagisa Oshima, et de quelques classiques épars, anarchique¬ment distribués en France.

Historiquement, après que le Kinétoscope d'Edison ait été présenté en 1896, ainsi que plusieurs bandes des frères Lumière, le « ciné¬matographe « se développa rapidement au Japon, avec ce goût nouveau des japonais pour tout ce qui venait de l'étranger. En dehors des bandes d'actualités (« La guerre russo-japonaise « en 1905) et des documen-taires, ce fut surtout le théâtre qui inspira la grande majorité des films, et notamment le Kabuki, source intarissable du muet. A noter que, comme sur la scène, tous les person¬nages étaient joués par des acteurs masculins, les interprètes des rôles féminins étant appelés « Oyama « ou « Onnagata « : le réalisateur Kinugasa fut d'abord « Oyama « pendant le muet. Mais bientôt se développèrent les films à sujets contemporains (« Gendai-Geki «), très souvent adaptés de la littérature ou du théâtre étrangers (école du Shingeki). Les films muets étaient d'ailleurs expliqués par des commentateurs professionnels appe¬lés « Benshi «, qui se révoltèrent ensuite contre l'intrusion du parlant, menaçant leur existence (ils disparurent au cours des années trente). C'est à cette époque 

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