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Le cinéma italien

Publié le 25/11/2018

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En plein essor dés l'âge du muet, révolutionnant la façon de filmer avec le néoréalisme après la Seconde Guerre mondiale et multipliant les œuvres originales dans les années 1960 et 1970, le cinéma italien tient une place majeure dans l'histoire du 7e art. À la fois cinéma populaire et de genre (péplums, comédies « à l'italienne » mais aussi « westerns spaghetti » et séries B), c’est aussi l'expression la plus profonde d'une culture et le creuset de véritables chefs-d'œuvre. Confronté à une grave crise à la fin des années 1970, le cinéma italien n'est plus aujourd'hui l’un des piliers de la production mondiale. La génération des grands cinéastes d'après-guerre a également disparu. De nouveaux noms prennent cependant la relève et poursuivent la grande tradition du cinéma italien, faite de comédies, de satires sociales ou de drames humanistes...

L'ÂGE D'OR DU MUET : PÉPLUMS ET DIVAS

Le cinématographe des frères Lumière (1895) a un impact immédiat en Italie. Des salles fixes consacrées à la projection apparaissent à Rome, Naples et Venise dès 1897.

La première décennie est surtout marquée, excepté les premières bandes comiques du fantaisiste Fregoli, par des films d’actualités ou des documentaires tournés par des opérateurs italiens.

Le premier film à scénario date de 1905 : la Prise de Rome, produit et réalisé par Alberini & Santoni, nouvelle société qui vient de construire ses studios.

Une production intense ne cessera alors de se développer jusqu'en 1918, assurée autant par des structures de production artisanales que dans un environnement industriel. Turin et Rome deviennent les deux grands centres du cinéma transalpin.

Les producteurs italiens mesurent très vite l'impact des films à caractère historique sur le public. Ils vont alors se spécialiser dans ce genre qui fera la renommée du cinéma italien et son exportation lucrative, surtout aux États-Unis.

Les Derniers jours de Pompéi (1908) et Nerone (1909) de Luigi Maggi, l'Enfer (1911) de Francesco Bertolini et Adolfo Padovan d’après le poème de Dante, la Jérusalem délivrée (1911) d'Enrico Guazzoni ou la Chute de Troie (1910) de Giovanni Pastrone et Romano Borgnetto sont les premiers grands titres du genre.

Avec Quo vadis ? (Guazzoni, 1912), les Derniers Jours de Pompéi (versions de Caserini en 1913 et de Enrico Vidali la même année) et surtout Cabiria (1914) de Pastrone, les reconstitutions historiques deviennent des films à grand spectacle, mobilisant décors fastueux, figurants... et moyens financiers. Leur technique influencera les grands maîtres américains du muet.

L’essor des « péplums » italiens se poursuit avec Jules César (Guazzoni, 1914), Christus (Antamoro, 1916) ou la Jérusalem délivrée (Guazzoni, 1918) mais le succès en 1913 de l'actrice Lyda Borelli dans Ma l'amor mio no muore de Mario Caserini lance un nouveau genre : les films de « divas ».

« • Ave< la reconstruction de l'après-guerre et l 'appui des Américains , l'industrie du cinéma italien reprend son essor .

• Deux grands cinéastes font alors leurs débuts : Fellini et Antonioni.

• Toutes les tendances cohabitent dans cette production des années 1950 et la comédie « à l'italienne » s'y installe peu à peu comme genre à part entière.

Dépassant le comique de situation ou les péripéties des héritiers de la commedia dell'arte ou de la farce napolitaine, elle alterne plus finement drôlerie et sérieux, humour et regard socia l, satire et engagement politique .

C'est une véritable comédie de mœurs .

• Des acteurs comme Alberto Sortli, Ugo Tog naui , Vittorio Ct1ssm11n, Nina Manfredi s'illustrent dans les films de Luigi Comencini (Pain , Amour et Fantaisie , 1953), Mario Monicelli (le Pigeon.

1958) ou Dina Risi (Pauvre mais beaux , 1956) .

• La satire sociale peut aussi prendre le ton de la parabole universelle dans des drames comme le Manteau (1952) d'Alberto Lattuada sur la vie d'un médiocre employé de bureau .

• Les années 1950 marquent aussi la réappa rition d'un star system qu'avait voulu éliminer le néoréalisme .

C'est la révélation d'actrices aux formes généreuses qui feront aussi l 'image du cinéma • Les années 1960 marquent une période charnière peut -êtr e aussi importante que celle du néoréalis me après la guerre.

moderne en Italie, celle du film d 'auteur.

Le cinéaste s'affranchit des conventions établi es pour développer son style et son univers personnel.

• Dans cette période de créativité, Rossellini signe les Évadés de la nuit (1960 ), Zurlini la Fille à la valise (1961) etlournal intime (1962 ), Bolognini Quand la chair succombe (1962), tandis qu'Antonioni enchaîne avec la Nuit (1961) e t l'Éclipse (1962) et Visconti avec le Cuépt1rd (1963).

• La comédie s'illustre avec la Grande Pagaille (1960 ) de Comencini, le Fanfaron (1962) et les Monstres (1963) de Dina Risi.

Elle se poursuivra brillamment dans les années 1970 avec l'Argent de la vieille (1972), le Grand Embouteillage (1978) de Comencini , Nous nous sommes tant aimés (1974 ) et Affreux , sales et méchants (1976 ) de Scola et les Nouveaux Monstres italien : Silva na de Monicelli , Risi et Scola .

~~ Jill~ Mangano, • Mais c'est surtout le début de Gina nouveaux réalisateurs : Francesco Rosi Lollobrigida , (Salvatore Giuliano , 1962) , Ermanno Sophill Olmi (Le temps s'est arrêté , 1960 ), Loren...

Pier Paolo Pasolini (Accottone , 1961 ; 1--------------1 Mamma Roma , 1962), Bernardo Bertolucci (Prima della rivoluzione , 1964 ), Paolo et Vittorio Taviani (Un homme à brûler , 1963 ), Marco Ferreri (le Lit conjugal, 1963 ), Marco Bellochio (les Poings dons les poch es, 1966) LE WEMRN SPAGHETTI • Le cinéma italien a également renouvelé le western avec le «western spaghetti », qui détourne le genre d'une manière parodique.

• Appuyant les effets de cadrage ou d'intensité dramatique , s'intéressant moins aux aspects historiques qu'à la confrontation des personnages ou à la violence des situations, le western spaghetti est lancé en 1964 avec Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, puis rencontre un succès international avec Il était une fois dans l'Ouest (1968) du même réalisateur.

• Sergio Leone avait réalisé auparavant des péplums.

Ses westerns avec Clint Eastwood Charles Bronson ou Gian Maria Volonte, sur des musiques lancinantes d'Ennio Morricone, l 'imposent comme le maitre d 'un nouveau genre ...

qu'il poussera à sa propre parodie en produisant les films plus caricaturaux Mon nom est personne (Valerii, 1973) et Un génie , deux associés , une cloche (Damia ni, 1975) ave< Terence Hill.

et Ettore Scola (Parlon s femmes , 1964 ).

• Pasolini incarne le poète génia l et maudit du 7 ' art avec ses fables violentes et poétiques, mystiques ou grinçantes comme l'Évangile selon saint Matthieu (1964 ), Théorème (1968), le Décoméron (197 1 ) ou Solo ou les 120 Journées de Sodome (1975).

IJlll"' • Ferreri développe une œuvre provocatrice sur l'aliénation de l'homm e moderne et ses frustrations : 111 Cr11nde Bouffe (1973), Touche pas /o femm e blanche (1974 ), la Derni ère femme (1976), Rêve de singe (1978), Pipicacadodo (1979) ou Contes de la folie ordinaire (1981 ) .

• Bertolucci provoque un scandale avec le Dernier T11ngo à P11ris (1972 ) dans ces années de liberté provocatrice et de création sans tabou pour le cinéma .

• En 1972 , le festival de Cannes consacre deux films italiens ex aequo , l'Affaire Mattei de France sco Rosi e t La classe ouvrière va au paradis d'Elia Petri.

LE CINÉMA ITALIEN AUJOURD'HUI • À la fin des années 1970 , la production italienne s'effondre.

De 245 films en 1966 , le nombre de sorties tombe à 150 en 1976 et en-dessous de 100 en 1996.

• Due à l'empri se de la té lévision et à la concurrence des films américains , cette crise est aussi celle de la création.

• Les dernières consécrations internationales de cette période vont à des œuvres indépen dante s en dehors • Très proche du néoréalisme dans ses premiers films puis dêveloppant un univers de plus en plus baroque à l'imaginaire visuel débordan~ Federico Fellini (1920-1993) est un réalisateur phare du cinéma de la seconde moitié du xx• siècle.

• Né à Rimini , Fellini est d'abord journaliste et caricaturiste avant de collaborer au scénario de Rome Ville ouverte (1945) et à l'écriture des films suivants de Rossellini.

• Son premier film, le Cheik blanc (1952), est une satire du roman -photos.

• Son univers s'impose avec les Vitelloni (1953), évocation sarcastique d'une bande de trentenaires désœlMès dans une petite ville de province .

Un univers fait tout à la fois de souvenirs personnels , de son amour du spe. »

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