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Les Techniques cinématographiques

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

L'éclairage d'un sujet ou d'une scène est également d'une très grande importance. Un éclairage au-dessus d'un acteur est habituellement utilisé pour créer un effet de halo romantique, évoquant la spiritualité. L'éclairage par en dessous rend au contraire le visage sinistre et inquiétant et quand la source de lumière frontale est complètement occultée et que seul le fond est éclairé pour insister sur la silhouette, le spectateur peut se sentir menacé...

« L'arrêt sur image -qui suspend tout mouve­ ment à l'écran - permet d'insister sur une situa­ tion particulière, un objet, un visage.

Il peut même être utilisé comme une métaphore explicite de la mort; ainsi, à la fin de Butch Cassidy et le Kid, les deux héros sont «figés» par un arrêt sur image , juste avant qu'ils ne soient tués , ce qui apparaît comme leur dernier triomphe sur la mort.

Les angles de prise de vues Le choix de l'angle des prises de vues est très important.

L'angle de prise de vues est déterminé par la place de la caméra par rapport au sujet photographié et il est également source d'effet visuel ou de dramaturgie.

Les réalisateurs qui pré­ fèrent le réalisme tendent à éviter les angles extrêmes: ils filment la plupart des scènes en pla­ çant la caméra à hauteur de l'œil, pour rendre la scène telle qu'un observateur pourrait la voir.

En revanche , le plan en plongée est peut être le plus déroutant de tous les plans: il nous permet de dominer une scène comme un dieu tout-puissant , les personnages apparaissant comme des êtres insignifiants.

Des réalisateurs , préoccupés par le thème de la destinée , de la culpabilité ou de l'an­ goisse, comme Alfred Hitchcock ou Fritz Lang , ont eu recours à ce type d'angle de prise de vues.

! L'utilisat ion a brillante du son , d e l' éclairage et de décors étranges dans The Rock y H orror Picture Show produit une parodie d e science -fiction et d'horreur kitsch .

Un p lan en plongée de la ......

v ille de Los Angeles e n 2019 , vue par Ridley Scott dans son film Blade Runner .

Le film s'in spi re de plus ieurs genres -policier, science -fiction - pour créer son univers propre .

Le plan en contre-plongée, à l'inverse , accroît l'importance d' un objet ou d'un personnage: la caméra placée en dessous du sujet rend celui-ci imposant ou menaçant, de telle sorte que le spectateur se sent alors dominé et inquiet.

Pour cette raison , ils sont souvent utilisés dans les films de propagande ou pour évoquer l'héroïsme.

L'éclairage L'éclairage d'un sujet ou d'une scène est égale­ ment d'une très grande importance.

Un éclairage au-dessus d'un acteur est habituellement utilisé pour créer un effet de halo romantique, évoquant la spiritualité.

L'éclairage par en dessous rend au contraire le visage sinistre et inquiétant et quand la source de lumière frontale est complètement ocŒltée et que seul le fond est éclairé pour insis­ ter sur la silhouette , le spectateur peut se sentir menacé.

L 'éclairage par-derrière, qui crée un léger contre-jour, est souvent employé dans les scènes d'amour pour renforcer la situation et donner une atmosphère douce et éthérée.

Le film policier est, de façon exemplaire, un genre qui s 'est défini à l'o rigine en termes d~ lumière.

Caractéristiques des années 1940 et du début des années 1950 , les films de ce style décri­ vent un monde urbain de nuit et d'ombres , avec des images de rues sombres et de bars mal éclai­ rés, noyés dans les volutes de fumée de cigarettes.

La couleur La couleur est souvent utilisée dans les films à des fins symboliques.

On en trouve les meilleurs exemples dans les films du brillant chef opéra­ teur français Henri Alekan.

Celui-ci emploie des couleurs froides- bleu , vert et violet -pour évo­ quer la tranquillité , la réserve et la sérénité, et des couleurs chaudes- rouge, jaune et orange -pour traduire l'agressivité et la violence.

Une technique récente consiste à associer des scènes de prises de vues réelles à de l'anima­ tion.

L'exemple le plus réussi est sûrement le film à succès Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis.

Environ deux millions de des­ sins ont été réalisés pour le film, nécessi"tant l'em­ ploi de plus de deux cents animateurs graphistes.

L'intégration de détails réels aux personnages de dessins animés y est surprenante: ces derniers se heurtent à des objets réels , à des personnages en chair et en os, les renversent, boivent du vrai café dans des tasses qui s 'entrechoquent.

! Janet Leigh dans la célèbre scène a du meurtre sous la douche , extraite de Psychose , d ' Alfred Hitchcock.

C 'est sans doute l'une des scènes qui a été la plus parodiée de l'histoire du cinéma d 'Hollywood.

Les effets sonores , habilement présentés, peuvent également intensifier l'effet dramatique ou d'am­ biance propre à une scène.

Du bon usage du son Dans Psychose, d 'Alfred Hitchcock, l'héroïne conduit sous l'orage.

Sur la bande-son , on entend le battement furieux des essuie-glaces sous la pluie torrentielle .

Quand elle prend sa douche dans un motel , les mêmes sons sont répétés et ser­ vent de prélude à une scène de meurtre impres­ sionnante.

Dans Blade Runner, de Ridley Scott, la ville futuriste est rendue d'autant plus menaçante que la bande-son vibre de bruits sinistres , d'échos et dl! grondement des engins volants.

A l'opposé, le silence peut produire un effet dévastateur.

Arthur Penn l'a utilisé pour créer l'an­ goisse à la fin de Bonnie and Clyde.

Les amants en fuite s'arrêtent pour aider un ami dont le camion est tombé en panne.

Il y a un long moment de silence.

Les amants échangent un regard intrigué puis inquiet.

Soudain la bande-son retentit du bruit des mitraillettes: ils sont abattus sans pitié par les policiers cachés dans les buissons.

Le silence initial a donné plus d'importance encore à la puissance sonore des mitraillettes.. »

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