« Tout ce qui existe dans l’univers est le fruit du hasard et de la nécessité » ATTRIBUÉ À DÉMOCRITE

« Cette formule attribuée à Démocrite par Aristote, dans sa Métaphysique, puis par Diogène Laërce dans sa Vie des philosophes illustres, associe deux éléments que la pensée occidentale oppose généralement.

Selon l’atomiste grec, le hasard et la nécessité sont les deux points extrêmes d’une même tension, d’un entre-deux dans lequel se trouve notre esprit lorsqu’il s’agit de décrire les forces qui animent l’univers.

Les connexions entre les éléments qui y sont à l’œuvre créent une infinité de relations entre les causes et les effets.

Notre connaissance en est toujours partielle et nous attribuons au hasard ce qui arrive par nécessité dans d’autres cas.

Lorsque nous lançons des dés, force est de constater que l’union des probabilités du mouvement des six faces des cubes aboutit à un constat: la prévision, et donc la nécessité, est impossible.

Nous attribuons ainsi le score final au hasard.

Or, lorsque nous voyons un verre posé en haut d’une commode, du fait de nos observations passées et de notre connaissance de la force gravitationnelle, nous parions sans hésiter qu’il se pulvérise s’il tombe.

Notre savoir introduit ici la nécessité.. »