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Certa amittimus dum incerta petimus

Publié le 05/03/2022

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« Cena aminim11s d11m incena petimus Nous lâchons le certain pour courir après l'incertain Cette expression, dont la réussite tient à l'opposition des deux membres de phrase (certa amittimus et incerta petimus), dérive du Pseudo/us de Plaute (v.

685 : les meilleures éditions préférant la variante mittimus à amittimus): reprenant le motif des imprudents - qui comme les succes­ seurs de Périclès chez Thucydide (2, 65, 7) - partent affronter de nou­ veaux dangers sans protéger ses arrières, il s'agit surtout d'un avertissement à tous ceux qui se contentent pas de ce qu'ils ont.

Notre tradition est à rattacher - ce lien est explicite chez saint Jérôme (Ep.• 29, 7), de même que dans une maxime attribuée à Démocrite (1.

342, 21 Mullach) - à une fable d'Esope (136 Hausrath; Phèdre, 1, 4, 1 Amittit merito proprium qui alienum adpetit, « On perd justement son bien quand on convoite celui d'autrui», cf.

aussi Arsenius, 12, 97e): un chien perd une bouchée de viande qu'il tenait dans sa gueule, parce qu'en apercevant son image dans les eaux du fleuve, il cherche à s'emparer du reflet de cet autre morceau de viande; chez Avianus (20, 15 sq.).

un pêcheur répond à un petit poisson qui le supplie de le relâcher, arguant que le pêcheur aura beaucoup plus de satisfaction à le prendre plus tard, lorsqu'il sera plus gros, que seuls les sots laissent une proie leur échapper en espérant en attraper une autre ( la fable est reprise par La Fontaine [5, 3] qui conclut son récit par Un tiens ...

vaut mieux que deux tu l'auras [v.

24]).

Fronton (95, 13 sq.

van den Hout), mêle notre motif à celui qui conseille de savoir accepter ce qu'on a aujourd'hui plutôt que d'espérer ce qu'on peut avoir demain (cf.

n.

1232); une maxime de l'Appendix sententiarum (174 R.

2) le rapproche de. »

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