HENRI IV : Paris vaut bien une messe.

« LE ROI CHEF D'ÉTAT 1 25 juillet 1593 Henri IV abjure solennellement la religion protestante Seul prétendant légitime au trône de France depuis la mort d'Henri Ill, Henri IV se doit de mettre fin aux guerres de Religion qui ensanglantent la France depuis trente ans.

En abjurant la religion protestante, le 25 juillet 1593, le premier des Bourbons met en marche la réunification du royaume.

J es clameurs de la foule se .Lsont tues .

Puis, soudain s'élèvent des « Vive le roi ! » Enveloppé dans un grand man­ teau noir, Henri IV frappe à la lourde porte de l'église abbatia­ le.

Lentement, celle-ci s'ouvre.

L.:archevêque de Bourges, en­ touré de sept évêques et des religieux de Saint-Denis, appa­ raît et demande solennelle­ ment à l'arrivant, qui n'a pas en­ core franchi le seuil : « -Qui êtes VOUS ? -Je suis le roi -Que demandez-vous ? » Henri n'hésite pas.

Sa décision est prise et le ton de sa voix marque sa détermination .

« Je demande à être reçu au giron de l'Église catholique, aposto­ lique et romaine.

» Puis , met­ tant genou à terre, il jure de vivre et de mourir dans la reli­ gion catholique, de la protéger, de la défendre et de renoncer à toute hérésie.

Il remet alors à l'archevêque un document, si­ gné de sa main, contenant la profession de foi par laquelle il c 0 -g :'! 0 0 ] a.

promet obéissance au Saint Siè­ ge.

Le roi, absous et béni, peut enfin pénétrer dans l'édifice .

Dans le chœur, il se confesse publiquement puis assiste à la messe .

Dans l'assistance, le peuple côtoie la Cour et les membres du Parlement royalis­ te venus de Tours.

Parmi ces derniers, certains ne pourront s'empêcher de dénoncer ce qu 'ils considèrent comme une mascarade, ayant vu en une heure, Henri « huguenot et ca­ tholique ».

L.:abjuration est inévitable.

Il en va du sort de la France, me­ nacée par la division intérieu­ re et les prétentions de l'Es­ pagne.

Henri IV en est parfai­ tement conscient .

Comment régner sans partager la reli­ gion de la majorité de ses su-. »