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«Heureux les pauvres d'esprit. » Commentez

Publié le 02/10/2013

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esprit

D'autre part, ignorer, c'est se condamner à ne pas connaître ce qui peut faire son propre bonheur. Comme l'individu ignore ce qui est bon et mauvais pour lui, il ne peut emprunter la conduite qui pourrait le mener au bonheur, et il est condamné à n'espérer son bonheur qu'en liaison avec la fortune qui ne dépend pas de lui (richesses, rencontres ... ). Il ignore également l'importance à accorder à notre temps pour être heureux, et ne pas voir se consumer sa vie dans des futilités passagères. Ainsi, dans La Brièveté de la vie, Sénèque rappelle qu'il importe de distinguer les vertus et les vices, l'essentiel et l'anodin, afin de consacrer le bref temps qui nous est imparti à cultiver nos vertus. Pour ceux qui ignorent cela, en revanche, «les vices pressent, encerclent de toutes parts, ils interdisent de se redresser ou de lever les yeux pour distinguer le vrai. ( ... ) Si parfois on trouve quelque tranquillité, ( ... ) on flotte et jamais on ne trouve de loisir à l'égard de ses passions« (p. 92).

esprit

« mûr et plus profond, qui est celui que l'on trouve après une période de long apprentissage sur soi et le monde.

Une fois toutes ses épreuves traversées, Alexis a acquis une sérénité heureuse.

3 Problématique La question est de savoir si l'ignorance est la clé du bonheur, et si, a contrario, la quête de vérité, de savoir et de lucidité est la source de nos malheurs.

Dès lors la problématique pourrait être la suivante: l'ignorance fait-elle le bonheur, et y a-t-il incompatibilité entre bonheur et savoir? Nous procéderons par un plan dialectique.

II Plan détaillé 1 Est heureux celui qui est ignorant ; est malheureux celui qui sait l.

Le bonheur dans l'aveuglement sur le monde 2.

Le bonheur dans l'aveuglement sur soi 3.

Est malheureux celui qui sait II Que signifie un bonheur qui ignore le malheur ? l.

L'ignorance ne procure qu'un mirage de bonheur 2.

Ignorer, c'est se condamner à ne pas connaître ce qui peut faire son propre bonheur 3.

Ignorer, c'est ignorer que l'on est heureux III Le savoir comme condition du bonheur l.

La vérité est plus importante que le bonheur 2.

La vérité est la condition du bonheur 3.

Le vrai bonheur c'est connaître le malheur et passer outre III Dissertation rédigée L 'ADAGE POPULAIRE « heureux les pauvres d'esprit » provient d'une citation extraite de La Bible, «heureux les pauvres d'esprit, car le royaume des cieux est à eux» (Matthieu V, 3).

L'adage populaire ne tra­ duit sans doute pas le même esprit que la citation biblique, longuement commentée.

L'idée qu'il véhicule est que l'on ne saurait être heureux à trop réfléchir, à trop se poser de questions sur le sens de notre vie, et à chercher à tout prix la vérité.

Le bonheur consisterait dans une sorte. »

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