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Il faut avoir de l'âme pour avoir du goût. (Vauvenargues.)

Publié le 07/02/2016

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vauvenargues

II. Sont donc incapables de goûter le beau

 

1° Les esprits secs et purement raisonneurs.

 

Devant Alhalie, ils vous diront : Qu’est-ce que cela prouve?... Un critique qui ne serait qu’intelligent pourra très bien étudier les alentours d’une œuvre et en faire l’histoire, et même énumérer les défauts et certaines qualités; il n’y sera pas personnellement sensible.

 

2° Les esprits vulgaires, sans délicatesse.

 

Ils ne savent pas admirer, ne peuvent entrer dans les beaux sentiments ni comprendre les beaux vers.... Corneille, et même Racine leur seront fermés.

vauvenargues

« VAUVENAROUES 137 sans quoi on se laiese éblouir par de fausses beautés ou attendrir par un étalage de vaine sentimentalité Vice le mélodrame où Margot a pleuré....

Cela ne suffit pas; il y faut aussi de la déli- catesse et de la finesse, qui viennent essentiellement de l'âme,...

de la sensibilité enfin : être capable de s'émouvoir, d'admirer, l'être touché, d'être pris par les entrailles, comme dit énergi- quement Molière, et cela avant même toute réflexion.

Il est des choses qui se sentent et ne se démontrent pas.

Le beau n'est pas affaire de raison pure ni d'érudition...

Le Cid, Lamartine.

II.

Sont donc incapables de goûter le beau 1° Les esprits secs et purement raisonneurs.

Devant Aihalie, ils vous diront Qu'est-ce que cela prouve?...

Un critique qui ne serait qu'intelligent pourra très bien étudier les alentours d'une oeuvre et en faire l'histoire, et même énu- mérer les défauts et certaines qualités; il n'y sera pas person- nellement sensible.

21 Les esprits vulgaires, sans délicatesse.

Ils ne savent pas admirer, ne peuvent entrer dans les beaux sentiments ni comprendre les beaux vers....

Corneille, et même Racine leur seront fermés.

3 Les égoistes, sans spontanéité et sans désintéressement.

Ceux qui ne songent qu'à leurs petits intérêts immédiats, seront toujours incapables de sentir et de vibrer.

Le sens du beau s'affine à mesure que le sens moral s'épure et s'élève.

Voltaire, si intelligent et d'ailleurs si sûr quand il s'agit de juger les oeuvres qui ne le dépassent pas, ne comprend rien à la magni- fique poésie des psaumes, il ne voit dans la Bible que matière à bouffonneries indécentes'.

Le meilleur juge d'une oeuvre n'est pas toujours le plus intel- ligent.

Connaître par le sentiment, dit encore Vauvenargues, est le plus haut degré de connaissance.

Même dans les choses de l'esprit, il faut faire à l'âme sa part....

1.

Voltaire ne manquait pas d'ailleurs de sensibilité ni surtout de spontanéité.

Il était très bon pour ses amis et s'attendrissait facilement.

Son incompréhension de la Bible vient de l'étroitesse de son goût classique, et surtout de sa passion antireligieuse.. »

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