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« Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasser dans l'amour que d’appeler table une table »

Publié le 26/06/2012

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amour

Cette phrase constitue l’exemple qui illustre la thèse de Merleau-Ponty. En effet, l’auteur démontre par cette comparaison que certaines attitudes humaines sont trop souvent et trop rapidement interprétées comme naturelles, ce qui est une erreur dans la mesure où elles sont totalement culturelles, au même titre que les mots. En effet, appeler table une table n’a rien de naturel. Entre l’objet table et le vocable qui le désigne, il n’existe aucun lien de parenté, aucune filiation naturelle, par exemple, l’objet « table « se dit « mesa « en portugais. En comparant le fait de crier dans la colère ou d’embrasser dans l’amour ou de dénommer « table « une table, Merleau-Ponty rompt avec l’idée que nous pourrions avoir du caractère inné, et donc naturel, de nos conduites affectives les plus élémentaires.

amour

« Mais l'homme ne se contente pas de nier la nature en lui, il faut aussi nier, ou du moins modifier, la nature hors de lui, par son travail et ses techniques.On connait, à long terme, les conséquences que cela engendre : les surfaces authentiquement « naturelles » se font rares et les paysages dans lesquelsnous évoluons résultent de transformations d'origine humaine. C – Paradoxe de la culture comme « seconde nature » Cependant, la nature renvoie à un donné univoque et immuable tandis qu'il n'existe pas qu'un seul et éternel phénomène culturel.

Il y a des milliers decultures toutes dissemblables les unes des autres.

Par-delà, parler de « seconde nature » peut n'être que la traduction de l'usage irréfléchi de certainsmots, dont la portée est trop souvent mal comprise.

L'allusion faite à la nature implique en effet que les choses ne pourraient être autrement qu'ellessont, qu'elles dépendent d'une nécessité absolue et qu'elles ne pourraient être modifiées.

Il en va ainsi lorsque l'on évoque l'existence d'un « instinctmaternel », qui en réalité est culturel. Conclusion On peut donc considérer l'expression « seconde nature » à propos de la culture comme un abus fautif du langage, dans la mesure où la culture humainese manifeste dans son caractère fondamentalement non naturel.

Ce dont manifestent les difficultés que nous avons rencontré pour isoler une naturehumaine.

En outre, les manifestations culturelles sont pluriels tandis que la nature est univoque et immuable.. »

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