La table sybarite

« 1:v,ap1,TLICTI Tpci.1rECa La table sybarite Cette locution, dont la version latine (Sybaritica mensa) est repertoriée pa1111i les sentences médiévales (Walther 30945b), est un des lemmes utilisés dans les Adagia d'Erasme (2.

2, 65): elle est également attestée chez Libanios (Ep.

1175, 1 [ 11, 15 sq.

Forster]) ; Grégoire de Nysse (De beneficentia, 9, 105); Himérios (Declamationes et orationes, 31, 18) ; Asterius (Homiliae, 13, 11, 1).

et plusieurs fois chez Jean Chrysostome ; elle apparaît aussi chez le parémiographe Zénobios (5, 89) et chez le Pseudo-Zonaras ( 1684 Tittmann) : elle désigne une existence consacrée aux plaisirs et au luxe le plus effréné.

Les habitants de Sybaris étaient en effet réputés pour leur façon de vivre fastueuse et notamment pour leurs banquets : cf.

une première attestation dans les Banqueteurs d' Aristophane (fr.

21, 3 Cassio= 225, 3 K.-A.

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Eùwx(a~ ..

>) mais aussi chez tElius Lampridius, l'un des auteurs de I'Historia Augusta, qui fait mention dans la Vie d'Héliogabale (30, 6) d'une spécialité exquise et raffinée des Sybarites.

Les 5_vbaritici libe//i désignent chez Martial ( 12.

95, 2) des écrits érotiques et licencieux (on trouve d'autres allusions culturelles aux Sybarites, notamment chez Ovide, Tristia, 2, 417 et chez Lucien, Adversus indoct,,m, 23): c'était un fait notoire que les banquets des Sybarites se prolongeaient durant toute la t nuit (cf.

n.

1347).

D'autres cités de la Grande Grèce étaient elles aussi célèbres pour leur goût du luxe et de la luxure, de Capoue (n.

1345) à Tarente, dont les habitants s'adonnaient aux loisirs et à l'oisiveté, même dans les moments les p]us graves (cf.

Plutarque, ne de Pyrrhus, 13 .

6 sq.

; 16.

2) - Horace disait d'ailleurs de cette ville qu'elle était n10/lis (Sat.t 2, 4, 34) et imbellis (Ep., 1, 7, 45), et Sidoine Apollinaire, 11ncta (Carm.t 5, 430).

En italien, comme en français un Sybarite désigne un individu qui aime le luxe et les plaisirs raffinés.. »