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Le style est l’homme même Buffon

Publié le 03/10/2018

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buffon

Quand on cite, correctement ou incorrectement, l’affirmation de ce naturaliste, on lui prête une conception qui n’est pas la sienne. On lui attribue, en effet, l’idée selon laquelle le style résulte de l’expression spontanée de ce qui est singulier chez un individu. Or, Buffon dit, à peu de choses près, le contraire.

 

Pour lui, le style est ce qui permet à une œuvre de passer à la postérité. Il résulte d’un travail patient qui va permettre d’aboutir à une forme adéquate au propos :

 

«Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui passeront à la postérité : la quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes ne sont pas de sûrs garants de l’immortalité; si les ouvrages qui les contiennent ne roulent que sur de petits objets, s’ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie, ils périront, parce que les connaissances, les faits et les découvertes s’enlèvent aisément, se transportent et gagnent même à être mises en œuvre par des mains plus habiles.

buffon

« Terre, sur les animaux, l'homme, les oiseaux, les miné­ raux).

Quand on cite, correctement ou incorrectement, l'affir­ mation de ce naturaliste, on lui prête une conception qui n'est pas la sienne.

On lui attribue, en effet, l'idée selon laquelle Je style résulte de l'expression spontanée de ce qui est singulier chez un individu.

Or, Buffon dit, à peu de choses près, le contraire.

Pour lui, le style est ce qui permet à une œuvre de pas­ ser à la postérité.

Il résulte d'un travail patient qui va permettre d'aboutir à une forme adéquate au propos: «Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui passeront à la postérité : la quantité des connaissances, la singula­ rité des faits, la nouveauté même des découvertes ne sont pas de sûrs garants de l'immortalité; si les ouvra­ ges qui les contiennent ne roulent que sur de petits objets, s'ils sont écrits sans goût, sans noblesse et sans génie, ils périront, parce que les connaissances, les faits et les découvertes s'enlèvent aisément, se transportent et gagnent même à être mises en œuvre par des mains plus habiles.

Ces choses sont hors de l'homme, le style est l'homme même: le style ne peut donc ni s'enlever, ni se transporter, ni s'altérer: s'il est élevé, noble, su­ blime, l'auteur sera également admiré dans tous les temps; car il n'y a que la vérité qui soit durable et même éternelle.

Or un beau style n'est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu'il présente.

Toutes les beautés intel­ lectuelles qui s'y trouvent, tous les rapports dont il est composé, sont autant de vérités aussi utiles, et peut-être plus précieuses pour l'esprit humain, que celles qui peuvent faire le fond du sujet.» Le style est donc bien la marque personnelle apposée par un auteur à son sujet, mais il n'est pas le simple jaillissement d'une intériorité.

Buffon dit encore, tou­ jours dans le Discours sur le style:. »

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