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... l’homme qui médite est un animai dépravé. Jean-Jacques Rousseau

Publié le 15/09/2015

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rousseau

« C’est la raison qui engendre l’amour-propre, et c’est la réflexion qui le fortifie ; c’est elle qui replie l’homme sur lui-même ; et c’est elle qui le sépare de tout ce qui le gêne et l’afflige : c’est la philosophie qui l’isole ; c’est par elle qu’il dit en secret, à l’aspect d’un homme souffrant, péris si tu veux, je suis en sûreté. »

«Je ne vois dans tout animal qu’une machine ingénieuse à qui la nature a donné des sens pour se remonter elle-même, et pour se garantir, jusqu’à un certain point, de tout ce qui tend à la détruire, ou à la déranger. J’aperçois précisément les mêmes choses dans la machine humaine, avec cette différence que la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l’homme concourt aux siennes, en qualité d’agent libre.

 

L’un choisit ou rejette par instinct, et l’autre par un acte de liberté ; ce qui fait que la bête ne peut s’écarter de la règle qui lui est prescrite, même quand il lui serait avantageux de le faire, et que l’homme s’en écarte souvent à son préjudice.

 

C’est ainsi qu’un pigeon mourrait de faim près d’un bassin rempli des meilleures viandes, et un chat sur des tas de fruits, ou de grain, quoique l’un et l’autre pût très bien se nourrir de l’aliment qu’il dédaigne, s’il s’était avisé d’en essayer; c’est ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès, qui leur causent la fièvre et la mort ; parce que l’esprit déprave les sens, et que la volonté parle encore, quand la nature se tait. »

rousseau

« affirmait que l'homme n'était qu'un roseau, mais qu'il était un roseau pensant et que sa dignité, sa grandeur tenaient dans cette aptitude à penser.

Rousseau ren­ verse complètement les termes de l'équation.

Il con­ serve l'idée, difficile à nier, d'une part d'animalité dans l'homme, mais la vie en société et la pensée elle-même sont envisagées d'une façon négative.

Sentant la relative énormité de ce qu'il va avancer, Rous­ seau prend ses précautions («J'ose presque assurer ...

») ; il n'en reste pas moins que le fait de penser est assimilé à une dépravation, c'est-à-dire à un égarement hors des voies qui conduisent au bien.

La suite du développement permet d'expliquer cette formule provocante: «Je ne vois dans tout animal qu'une machine ingé­ nieuse à qui la nature a donné des sens pour se remon­ ter elle-même, et pour se garantir, jusqu'à un certain point, de tout ce qui tend à la détruire, ou à la déran­ ger.

J'aperçois précisément les mêmes choses dans la machine humaine, avec cette différence que la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l'homme concourt aux siennes, en qualité d'agent libre.

L'un choisit ou rejette par instinct, et l'autre par un acte de liberté; ce qui fait que la bête ne peut s'écarter de la règle qui lui est prescrite, même quand il lui serait avantageux de le faire, et que l'homme s'en écarte sou­ vent à son préjudice.

C'est ainsi qu'un pigeon mourrait de faim près d'un bassin rempli des meilleures viandes, et un chat sur des tas de fruits, ou de grain, quoique l'un et l'autre pût très bien se nourrir de l'aliment qu'il dédaigne, s'il s'était avisé d'en essayer; c'est ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès, qui leur causent la fièvre et la mort; parce que l'esprit déprave les sens, et que la volonté parle encore, quand la nature se tait.

» Sur un plan purement physique, la pensée altère la pureté de l'instinct et nuit de ce fait à la santé.

Sur le. »

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