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Naso suspendis adunco

Publié le 04/03/2022

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« Ntao smpendis adunco Tu plisses dédaigneusement le nez (linéralement : >) Cette expression d'Horace (Sat., 1, 6, 5) désigne les personnes qui regardent avec suspicion et mépris ceux et celles qui n'appartiennent pas à des familles importantes : on lit des locutions similaires avec le nez, organe souvent lié à la dérision (cf.

aussi n.

1868) toujours chez Horace (Sat., 2, 8, 65 ; Ep., 1, 19, 45), mais aussi chez Perse ( 1, 40 sq.

: Uncis I naribus indulges [repris par Jean de Salisbury.

Policraticus, 2, 26 (Pl 199, 460a)], à propos d'une irrépressible envie de railler quelqu'un ; 1, 118), Pline l'Ancien (Naturalis historia, 11, 158), Apulée (Métamorphoses ..

8, 26); Tertullien (De pudicitia, 2 ; Adversus Marcionem, 2, 25 ; 4, 42) et saint Ambroise (Elie, 9, 32 [Pl 14, 708a]), tandis que Phèdre (4, 7, 1) surnomme nmutus celui qui traite la poésie avec une suffisance dédaigneuse.

Naso suspendere est une locution latine répandue chez les auteurs humanistes et les auteurs de l'époque moderne: elle sert de lemme dans les Adagia d'Erasme ( 1, 8, 22) et on la retrouve notamment dans l'Educatio de loannes L.

Vives (Exercitatio linguae latinae, 24); dans les Epistolae paroemiales et morales de Publius Faustus Andrelinus (Parisiis, 1521, 40a) ; dans une lettre du 28 avril 1521 d'un auteur anonyme (probablement le Dr.

Udalricus de Strasbourg) adressée à Sir Thomu Wyatt (cf.

Letters and Papers.

Foreign and Domestic.

Henry VII, ed.

Gairdner-Brodle, 15, 589) ; dans le Proseuchon d'Adam Siber, un ouvrage de poésie inspiré du livre de la Genèse (Poemata sacra, Basileae, 1565-1566, 1, 7) et dans le De bono principe de Caspar Barlée (discours contre le machiavélisme prononcé à Amsterdam en 1633); la phrase d'Horace fut placée en exergue à une note du 23 novembre 1751 de Samuel Johnson (The Rambler..

176).

Rappelons que le nez est par tradition le siège de l'orgueil chez les Arabes (cf.

Vacca, Vite e Detti dei sancti mussulmani, 136), et citons quelques locutions très voisines de la locution antique : en italien Avere la puzza al naso ; Arricciare il naso ; en français Tordre le nez ; Froncer Je nez.. »

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