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Pour se marier, il faut être deux; or la France n'a pas voulu aller à l'Eglise. Je suis resté sur le panas avec des fleurs fanées à la main. Félix Houphouet-Boigny

Publié le 22/02/2012

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Pour Houphouet-Boigny, le Rapport du Congrès extraordinaire de 1959 est clair. Il aurait préféré étoffer les structures de son Etat avant de se lancer dans l'aventure. Il ne lui semblait pas utile de lutter pour une indépendance formelle — ce qu'il appelle l'« indépendance nominale » — si celle-ci ne devait pas être étayée par des structures permettant d'affronter le monde moderne. Pour les autres responsables que nous venons d'évoquer, une anecdote permet d'estimer qu'ils ne pensaient pas autrement. Après la signature des accords sur l'indépendance (11 juillet 1960 pour les Etats de l'Entente, 12 juillet pour les Etats de l'A.E.F.), Claude Gérard, une journaliste française et ancienne résistante qui avait lutté aux côtés du R.D.A., acheta un bouquet de fleurs et s'en vint congratuler ses amis dont elle imaginait à l'avance la joie. Elle eut la surprise de les trouver consternés.

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