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« Un homme tirait au sort toutes ses décisions, il ne lui arriva pas plus de malheurs qu'à ceux qui réfléchissent. Paul Valery

Publié le 20/10/2012

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Il est courant d'entendre des personnes dire «laisse le hasard décider à ta place«, car en effet si l'on en croit Paul Valery : «Un homme tirait au sort toutes ses décisions, il ne lui arriva pas plus de malheurs qu'à ceux qui réfléchissent.« Nous sommes donc devant un certain dilemme. On oppose tout d'abord «un homme« cité par l'article singulier indéfini mais ne qualifiant aucun homme particulièrement en l'opposant volontairement à tous les autres à travers le pronom «ceux« qui sépare alors cet homme désigné comme seul, apparent, à une masse que l'on ne peut pas citer. Le fait que l'on parle de «tirer au sort« pose alors la question de hasard, le libre arbitre, la conscience de l'individu. Mais peut-on tirer au sort ses propres décisions en étant conscient de le faire ? Cela peut parfois être vu comme une simple prise de risque afin d'éviter certaines choses que l'on tente d'éviter, des événements ou encore des répercussions en devant par la suite en assurer les conséquences. Lorsque l'on nous dit par la même occasion qu'il s'agit de «toutes ses décisions«, n'est-il pas encore là question de généraliser, englober la situation, à travers l'adjectif indéfini «toutes« afin de ne pas avoir à traiter cas par cas les décisions prises ? Car le fait de «tirer au sort toutes ses décisions« ne génère-t-il pas une certaine dimension absurde ? En effet il est impossible de ne décider d'absolument rien en se laissant vivre puisque cela vient en contradiction même avec la conscience. Or l'homme n'est pas capable de faire ce vide car «l'homme pense« et de ce fait il décide. Le fait de pouvoir prendre des décisions nous confère un choix, synonyme de liberté intellectuelle. Ainsi, en nous empêchant de faire ces choix pour laisser cette opportunité au hasard, ne peut-on pas plutôt assimiler cela à une simple automutilation, une privation, plutôt qu'à un manque de considération et un laisser aller ? En effet nous nous ôtons la liberté de pouvoir décider en laissant autre chose décider à notre place. Le paradoxe de la question que l'on se pose émane ici même : une décision implique un acte consciencieux et volontaire, une détermination, fondée sur l'assurance et la fermeté de l'individu. Le fait de la tirer au sort n'en fait alors plus une décision. Comment peut-on alors affirmer «tirer au sort ses décisions« ? Ce problème sera traité en deux parties : nous devrons nous demander dans un premier temps qu'est-ce qui oppose ceux qui se doivent de réfléchir pour s'assurer de prendre les meilleures décisions que possible, à celui qui laisse le hasard décider à sa place. On se posera alors la question de la prise de risque, de la monotonie de la vie de cet homme qui ne choisit alors plus...

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« Bonit Thibaut TS1  tirer au sort n’en fait alors plus une décision. Comment peut­on alors affirmer «tirer   au   sort   ses   d écisions»   ?   Ce   probl ème   sera   trait é  en   deux   parties   :   nous   devrons   nous   demander   dans   un   premier   temps   qu’est­ce   qui   oppose   ceux   qui   se   doivent   de r éfléchir pour s’assurer de prendre les meilleures d écisions que possible,  à celui   qui laisse le hasard  d écider   à sa place.

 On  se posera  alors la question  de la prise   de risque, de la monotonie de la vie de cet homme qui ne choisit alors plus aucune   d écision   qui   deviennent   alors   totalement   insignifiantes   et   de   ce   fait   qui   sont   banalis ées.

  Ce   questionnement   bas é   sur   l’opposition   m ême   de   ces   deux   comportements   r évèlera   par   la   m ême   occasion   un   lien   qui   va   se   ficeler   entre   les   deux.

  Le   sujet   sera   trait é   dans   un   second   temps   afin   de   nous   poser   un   questionnement   sur   le   but   et   la   n écessit é  de   la   r éflexion   de   l’homme,   nous   é clairerons   le   paradoxe   de   la   situation   lorsqu’il   s’agit   de   «tirer   au   sort   ses   d écisions» et enfin nous aborderons la notion du malheur de l’homme plong é dans   sa qu ête continu du bonheur certain. C’est sur ce point que s’ach èvera l’analyse. Lorsque   l’on   parle   de   d écision   aujourd’hui,   le   mot   prend   toute   son   importance,   qu’il   s’agisse   de   d écision   politique,   militaire,   au   sain   m ême   d’une   entreprise,  ou bien m ême  dans un aspect  beaucoup  plus personnel  de l’individu   à   qui il se rapporte. Lorsqu’un ing énieur doit prendre une d écision dans les plus brefs   d élais   afin   que   le   projet   sur   lequel   il   travaille   soit   conforme   aux   attentes,   ou   lorsqu’un   commandant   militaire   doit   d écider   le   d éroulement   d’une   op ération   alors   que des centaines d’hommes  attendent ses ordres, on a du mal  à s’imaginer  dans   les   deux   exemples   expos és   voir   intervenir   la   notion   du   hasard   et   du   libre   arbitre,   synonyme   d’un   choix   pris   en   toute   libert é.

  C’est   à  dire   qu’il   semble   presque   impossible   que   ce   soit   pour   l’ing énieur   ou   le   commandant   de   ne   pas   r éfléchir   longuement  et consciencieusement   à la question  avant  d’exposer  leurs arguments   qui   leur   ont   fait   faire   ces   choix.

  En   effet   une   d écision   est   toujours   la   cl é  d’un   raisonnement   qui   est   construit   en   amont.

  Elle   est   bas ée   sur   une   quantit é  de   questions qui visent alors tous les aspects possibles de cette prise de d écision pour   en peser les aspects positifs et n égatifs. C’est pourquoi si l’on demande  à l’un ou  à   Page  2. »

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