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Collège: Apprentissage et intelligence

Publié le 17/01/2022

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À quoi reconnaît-on qu'un individu est intelligent ? À son succès aux examens ? À ses compétences professionnelles ? À ses dons artistiques ? Présente chez tous les êtres humains, l'intelligence est une faculté qui ne se laisse pas facilement mesurer. Nous avons tous une idée de ce qu'est l'intelligence, mais nous savons mal la définir. Les psychologues eux-mêmes ne sont pas toujours d'accord à ce sujet et leurs opinions ont varié selon les époques : certains ont parlé d'un "instrument de la connaissance", quelques-uns d'une "capacité d'adaptation", d'autres encore d'une "aptitude à la réussite". Aucun de ces énoncés n'est entièrement exact, même s'il recouvre une part de vérité. Le terme d'intelligence vient de deux mots latins dont l'un, inter, veut dire "entre", et l'autre, legere , signifie, entre autres choses, "choisir". Dans l'Antiquité, on voyait dans ce qu'on appelait intellectus le processus qui permet de comprendre, de sentir et de percevoir et dont font partie la mémoire, l'imagination et le raisonnement. Herbert Spencer, philosophe anglais du siècle dernier, fut l'un des premiers à donner à l'intelligence une dimension biologique en soutenant qu'elle était une faculté innée et héréditaire. Le point de vue évolutionniste de ce disciple de Charles Darwin le conduisit à mettre l'accent sur les aspects de l'intelligence liés au comportement, c'est-à-dire à prendre en compte la façon dont les animaux les plus intelligents (au nombre desquels l'homme) modifient leurs manières d'agir dès lors qu'ils ont à faire face à des circonstances perpétuellement changeantes.

« solution "attendue" à un problème ; la seconde, au contraire, caractérise les individus chez qui la solution proposée est considéréecomme "inattendue". Par "inattendue" Guilford ne voulait pas dire fausse.

C'est aussi ce que pensait Edward de Bono, également américain, qui fit denombreuses expériences au cours desquelles il plaçait des sujets, enfants et adultes, dans des situations où ils avaient à se servirde leur intelligence.

Ses observations le conduisirent à conclure que les solutions "inattendues" sont le résultat d'un mode depensée auquel il donna le nom de "latéral" et dans lequel il vit la manifestation de la créativité du sujet.

Il remarqua que cettepensée était presque invariablement plus développée chez les enfants que chez les adultes, l'intelligence de ceux-ci ayant étécanalisée et la créativité étouffée par les méthodes pédagogiques traditionnelles. À l'appui de ses idées, il cita le cas d'enfants à qui l'on avait demandé de trouver des façons rapides de construire une maison.

Laplupart des réponses faisaient appel à des procédés très classiques, mais un des enfants interrogés suggéra que l'on commencepar faire un gros ballon "tapissé à l'intérieur d'un joli papier".

Ensuite on le gonflerait, on pulvériserait du ciment sur sa surfaceextérieure et l'on y percerait des trous pour faire les portes et les fenêtres.

Cette méthode va à l'inverse du procédé traditionnelmais il se trouve qu'un système de ce genre utilisé dans l'industrie du bâtiment a donné des résultats satisfaisants. En 1971, un autre psychologue américain, R.B.

Cattel, a lui aussi distingué deux sortes d'intelligence, qualifiant l'une de fluide etl'autre de cristallisée.

Il a démontré qu'un enfant doté d'une intelligence fluide était capable d'éviter les solutions apprises, et donc"attendues", et d'en trouver d'autres "inattendues", fruits de son invention.

Un enfant possédant une intelligence cristallisée que l'onplaçait devant le même problème se contentait de reproduire une solution déjà existante. Mesurer l'intelligence Francis Galton fut le premier à mesurer les différences entre les êtres humains sur le plan des réactions physiques aussi bien quementales.

C'est un de ses ouvrages, paru en 1883, qui servit de base aux travaux du psychologue français Alfred Binet et de soncollaborateur Théodore Simon qui, au début de ce siècle, mirent au point les premières méthodes de mesure des capacitésintellectuelles. En France, en 1904, le ministère de l'Éducation nationale avait nommé une commission chargée d'étudier le problème posé parce que nous appellerions aujourd'hui les enfants "en difficulté".

Binet et Simon en étaient membres et ils commencèrent paressayer de découvrir ce que ce terme recouvrait.

Pour ce faire, ils développèrent une série de tâches de difficulté croissante àfaire exécuter par les enfants.

Binet passa le reste de sa vie à mettre ces tests au point et quand il mourut, en 1911, l'AméricainLewis Terman continua son œuvre à Stanford, la célèbre université californienne.

Ses travaux débouchèrent sur des tests qui sontencore souvent utilisés aujourd'hui sous le nom de tests Stanford-Binet. Parmi les notions élaborées par Binet, celle d'âge mental se révéla très utile.

En partant de l'hypothèse selon laquelle le cerveaudes enfants se développe d'année en année, il décida que deux enfants dont les tests montraient qu'ils avaient les mêmes capacitésintellectuelles avaient le même âge mental, quel que soit leur âge véritable, appelé âge chronologique.

C'est ainsi qu'un enfant detreize ans avait un retard d'un an s'il obtenait les mêmes résultats que la moyenne des enfants de douze ans et un an d'avance s'ilréussissait les mêmes tests que ceux de quatorze ans. Le quotient intellectuel Un retard d'un an est plus significatif chez l'enfant de cinq ans que chez un autre âgé de treize ans car il représenteproportionnellement un retard plus important du développement total.

On en vint donc à considérer qu'on obtenait une mesureplus exacte en établissant un rapport entre l'âge mental et l'âge chronologique qu'en mesurant la différence existant entre eux.

Enmultipliant ce rapport par 100 on obtient ce qu'on appelle le quotient intellectuel ou QI (QI = l'âge mental multiplié par 100 etdivisé par l'âge chronologique).

Le QI d'un enfant dont l'âge mental et l'âge chronologique sont égaux est donc de 100.

C'est leQI moyen.

La capacité intellectuelle n'augmente cependant pas indéfiniment : elle se stabilise entre quatorze et dix-huit ans. La mesure du QI présente l'avantage de permettre d'étudier les différences existant entre les individus d'un même groupe.Lorsqu'on travaille sur un échantillon de population suffisamment large, on constate que le QI varie entre 90 et 110 chez 50% dessujets étudiés, qu'il est inférieur à 90 chez 25% et supérieur à 110 chez 25%.

Le nombre d'individus chez lesquels il est de 70 (lesarriérés mentaux) est de 3% environ, ce qui est relativement peu ; il en va de même des individus chez lesquels il dépasse 130 (lessurdoués). La mesure du QI montre d'autre part que, du point de vue des capacités intellectuelles, il n'y a aucune différence entre les. »

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