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Collège: La riziculture en Asie (Géographie)

Publié le 17/01/2022

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L'Asie des moussons abrite une population rurale extraordinairement nombreuse. Seul un système agricole très efficace, la riziculture, pouvait autoriser de telles densités. Comment le riz parvient-il à nourrir quelque trois milliards d'hommes ? I. Comment nourrir trois milliards d'hommes ? 1. Des densités rurales exceptionnelles  Trois milliards d'hommes vivent dans la partie de l'Asie arrosée par les moussons. La plupart des Asiatiques sont ainsi concentrés dans le subcontinent indien et l'Asie du Sud-Est (de l'Indonésie au Sud du Japon, en passant par l'Indochine et la Chine littorale).
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« La rizière est un champ en eau.

Tous les espaces disponibles ont donc été aplanis et cultivés.

On les a enserrés d'un réseau depetites digues destinées à retenir l'eau.

Celle-ci doit être apportée dans le champ, en fonction des besoins.

Tout un réseau decanaux de drainage est donc nécessaire pour drainer l'eau des fleuves ou des sources et l'évacuer (notamment lors de lamousson) vers des réservoirs. Les civilisations hydrauliques, grâce à un travail considérable, ont donc apporté une réponse efficace à des données naturellescontraignantes. 3.

Des sociétés très structurées Pour mener à bien ce travail hydraulique, il faut une main d'œuvre nombreuse et organisée .

La construction d'un réseau d'irrigation doit se faire, au minimum, à l'échelle du village.

De même pour la construction des digues qui contiennent les grands fleuves (si un pan de la digue s'effondre, toute la vallée est inondée).

Les villages dépendent donc également les uns des autres. La riziculture a ainsi favorisé, très tôt dans l'histoire, la création de grands États, capables de gérer une organisationéconomique complexe. III.

Une culture dévoreuse d'hommes 1.

Le cycle du riz : un rituel exigeant Le riz pousse « les pieds dans l'eau, la tête au soleil ».

Les paysans doivent donc veiller en permanence à l'entretien descasiers, des petites digues et des canaux.

Le riz est semé après un labour, éventuellement un hersage.

Il est d'abord planté sur depetites surfaces, les pépinières, où les jeunes plants se développent.

Au bout de quelques semaines, les jeunes pousses sonttransplantées sur toutes les rizières du village, où elles pourront se développer davantage : c'est le repiquage.

Au bout de deux àtrois mois, on assèche la rizière.

Vient la moisson.

Une fois débarrassé de son enveloppe (le battage), le riz est stocké dans lesgreniers et servira de base à l'alimentation du village jusqu'à la récolte suivante. Environ 40 % des rizières n'utilisent que l'eau des pluies : c'est la riziculture pluviale .

60 % des rizières utilisent aujourd'hui un apport artificiel en eau : c'est la riziculture irriguée , qui permet, dans les régions où l'hiver n'est pas trop froid, comme en Chine du Sud, de faire deux voire trois récoltes de riz par an ! Là, le repiquage est intensif : à côté des rizières où la moissonapproche, on plante de jeunes plants très serrés ; une fois la récolte faite, on repique les jeunes plants dans la rizière ; une partiedu riz récolté est aussitôt plantée dans la pépinière. 2.

Rendement contre productivité Dans les rizières, le travail se fait à la main.

Outre les opérations de repiquage, d'assèchement et de récolte déjà évoquées, ilfaut surveiller le niveau de l'eau, faire la chasse aux oiseaux lorsque le riz est mûr et, lorsque la rizière est encore en eau, attraperles poissons ou les crabes qui viennent parfois jusque dans les champs ! La riziculture, surtout irriguée, permet d'obtenir des rendements très élevés (des quantités importantes par hectare), au prixd'un lourd travail.

La productivité est en effet très faible : les journées sont longues dans les rizières du Sud-Est asiatique.

On comprend mieux, ainsi, la présence de fortes densités rurales . 3.

Des révolutions vertes Depuis 1945, les États ont dû faire face à une forte croissance démographique.

Ils ont tenté d'améliorer encore lesrendements en développant l'usage des engrais, des insecticides et des pesticides, en introduisant de nouvelles semences hybrides plus résistantes, notamment la variété IR8 (en 1966).

Les rendements ont doublé , dépassant les six tonnes par hectare dans de nombreuses régions.

Ce fut la « révolution verte » ! Mais les technologies de la « révolution verte », qui permettaient d'augmenter la production de 3 % par an, ont atteint leurslimites : depuis 1990, la production ne s'accroît que de 1,25 % par an… moins vite que la population.

Pour éviter toute menacede famine, il faut mettre en place une seconde « révolution verte ».

Un nouvel hybride qui affiche des rendements de 20 %supérieurs aux meilleures semences actuelles vient d'être découvert, et son surnom sonne comme une promesse : le « Super riz ».. »

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