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Collège: La santé en Afrique (Géographie)

Publié le 17/01/2022

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Une femme française a une espérance de vie de presque 81 ans ; elle bénéficie, sa vie durant, d'un suivi médical. En Afrique, la situation est bien différente : l'espérance de vie est beaucoup plus courte, les maladies sont souvent infectieuses et parasitaires. Comment s'expliquent ces disparités ? Quel est l'état de santé de l'Afrique ? Quels fléaux la menacent ?
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« II.

Santé et développement 1.

Le développement influe sur la santé Une étude de la Banque mondiale a montré que l'amélioration du revenu n'intervient que pour 20 % dans l'allongement del'espérance de vie : le niveau d'instruction des femmes adultes est plus décisif (30 %), ainsi que l'utilisation de nouvelles connaissances en matière de santé et d'hygiène (50 %).

C'est donc son développement, plus encore que sa simple richesse, quiinflue sur l'état de santé d'une population. Or, le retard africain est considérable : sur les 20 pays les plus pauvres du monde, 18 sont africains.

Le taux d' analphabétisme chez les femmes (pratiquement égal à 0, en France) est de 70 % au Maroc, de 80 % au Bénin, de 85 % en Guinée Bissau et de93 % au Niger.

Comment, dans de telles conditions, mettre en place des règles d'hygiène et faire comprendre les dangers ?Aucune campagne d'information écrite ne peut être réellement efficace : il faut aller sur le terrain, ce qui est lent et coûteux. L'équipement sanitaire du continent est assez médiocre.

Là encore, la situation est moins dramatique en Afrique septentrionale et australe que dans les parties centrale et orientale.

L'accès à l'eau potable est assuré à 98 % des Tunisiens, 87 % des Égyptiens mais seulement à 31 % des Somaliens, 25 % des Éthiopiens.

Les données concernant l'évacuation desdéchets sont du même ordre : seuls 18 % des habitants de la République Démocratique du Congo (RDC) peuvent évacuer leursordures par les égouts ; ce chiffre tombe à 13 % en Erythrée, 11 % au Sierra Leone, 6 % au Mali et 3 % au Malawi. Les dépenses de santé sont bien inférieures à celles des pays développés.

Un Marocain ne consacre aux médicaments que 17 dollars par an, un Kenyan 4 dollars et un Éthiopien moins d'un dollar (contre les 412 dollars dépensés par un Japonais).

LesÉtats-Unis investissent 14 % de leur PIB dans les dépenses de santé.

Ce chiffre tombe à 7,9 % en Afrique du Sud, 3,5 % en Côte d'Ivoire, 2,6 % au Kenya, 1,3 % au Nigeria.

Les dépenses de santé correspondent en Afrique à 3,2 % du PIB (en Europe à 7,1 %). L'accès aux soins élémentaires, dans un hôpital ou dans un simple dispensaire, n'est pas acquis pour tous : 98 % des Algérienspeuvent en bénéficier, mais seulement 26 % de la population en République démocratique du Congo et 18 % au Bénin. 2.

La santé influe sur le développement À l'inverse, la santé influence également le développement.

Les études réalisées par l'OMS montrent qu'un homme souffrantd'anémie a une production de 20 % inférieure à celle d'un homme bien portant ; or, plus de 2,5 millions d'Africains sont anémiés.Au Ghana et en Côte d'Ivoire, chaque journée d'incapacité entraîne une baisse des salaires : dans des communautés pauvres, lamauvaise santé, sous forme d'incapacité, contribue à pérenniser la pauvreté. III.

Deux fléaux africains 1.

Une maladie réémergente : le paludisme Quelque 300 millions de cas cliniques de paludisme sont enregistrés dans le monde chaque année : cela entraîne plus d'unmillion de décès.

90 % de ces derniers sont localisés en Afrique subsaharienne : le paludisme y est directement responsable d'un cinquième des morts d'enfants. Cette maladie contribue aussi indirectement à des décès liés à des infections respiratoires, à des maladies diarrhéiques ou à la malnutrition .

Des grands progrès avaient été réalisés depuis le début du siècle.

Le paludisme a réapparu depuis une dizaine d'années avec une vigueur nouvelle : on dit que c'est une maladie réémergente. Le paludisme est une infection parasitaire fébrile, appelée aussi malaria. Elle est transmise à l'homme par la piqûre d'un moustique anophèle.

La maladie tient son nom du latin palus, paludis, qui signifie « marais » : les moustiques vecteurs du parasite affectionnent en effet les régions chaudes et humides, comme les marécages ou plus généralement toute zone d'eau stagnante dansle domaine tropical. Une forte fièvre apparaît chez le sujet infecté à intervalles réguliers (accès de paludisme), pouvant entraîner la mort.

En casd'absence de traitement, 10 à 30 % des sujets en meurent (défaillance organique multiple, anémie sévère, paludisme cérébral). Le traitement de la maladie est de deux types : il peut être préventif et curatif et concerner à la fois l'homme et le moustique. Le traitement sur l'homme consiste en l'administration de médicaments, dont le plus efficace est la chloroquine, soit en traitement. »

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